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Des « éléphants blancs » prolifèrent au Bénin
Publié le vendredi 12 decembre 2014   |  24 heures au Bénin


UEMOA
© aCotonou.com par G.S
UEMOA : 20 ans au service de l`intégration économique
Lundi 20 octobre 2014. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Les chefs d`Etat et de gouvernement des pays membres de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont retrouvés pour célébrer le 20e anniversaire de l`organisation commune placé sous le thème "UEMOA, 20 ans, les voies d`un développement solidaire". Ph : Yayi Boni


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En vue de favoriser le développement du Bénin, le gouvernement de Yayi Boni avait lancé des programmes d’industrialisation et la construction des infrastructures et travaux publics sur toute l’étendue du territoire nationale. Mais très rapidement, ces travaux très souvent à grands frais ont révélé leur fragilité parce que leur construction s’est faite dans des conditions économiques irréalistes ou basée sur la corruption, le régionalisme, le népotisme et le favoritisme. Le résultat est que le Bénin est jonché de « cadavres industriels ».


La construction de l’aéroport de Tourou, la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale, la réhabilitation de la route Akassato-Bohicon, la Turbine à gaz de Maria Gléta, la route des pêches et d’autres infrastructures lancées sont restées lettre morte. Des exemples qui peuvent être multipliés, montrent que l’interventionnisme étatique s’est caractérisé par une politique de gâchis organisée qui a laissé derrière elle une riche faune d’ »éléphants blancs »c’est-à-dire des projets pharaoniques tous plus irréalistes les uns que les autres.


Que de tels projets qui défient le bon sens, aient pu être conçu et surtout réalisés, ne peut être compris si l’on ne prend pas en compte le phénomène de la corruption dans lequel sont impliquées aussi bien les autorités nationales que les investisseurs locaux ou étrangers. C’est ce qui explique que l’aval politique et technique leur soit donné sans sourciller. « Nous savons qu’à l’étude des dossiers qui leur sont soumis avant la réalisation des projets, ce qui compte pour eux, c’est avant tout leur intérêt personnel, les pots de vin, les commissions que les promoteurs leur verseront… Ils ne tiennent compte ni de l’intérêt du peuple ni de la rentabilité du projet » a déclaré un conseiller à la gestion des marchés publics au ministère des transports publics. Outre les économiques et financières catastrophiques qu’entraîne la corruption, elle aggrave la pauvreté car elle favorise le détournement au profit de quelques-uns de sommes considérables qui auraient pu être utilement consacrées à l’amélioration des conditions de vie des couches les plus défavorisées représentant une grande majorité de la population, par la construction de logements décents, d’hôpitaux, d’écoles, de dispensaires, etc.
Ainsi donc, aussi sûrement que les greniers vides, la prolifération des éléphants blancs par suite de la mauvaise gestion qu’entretiennent nos dirigeants dans son sillage porte une atteinte grave à l’économie béninoise et particulièrement au développement.





Une stratégie désuète de Yayi


Le Président de la République ne manque de faire des descentes sur les chantiers en construction .Il s’agit pour Boni Yayi, de s’enquérir du niveau d’avancement des travaux et de galvaniser les promoteurs. Marquer les promoteurs à la culotte. Tel semble être le leitmotiv du Chef de l’Etat pour donner un coup d’accélérateur à ces chantiers depuis 2006. Mais la réalité est bien regrettable. Les entrepreneurs sont vaccinés contre les sorties du gouvernement, les visites et les coups de gueule. Il est tant de changer de stratégie. Certains bien avisés ont tiré d’ailleurs très tôt la sonnette d’alarme. Boni. Yayi consacre la fin de son mandat au lancement tout azimut des chantiers. Au lieu de faire un recensement des éléphants blancs du pays pour y consacrer le peu de temps qui reste, Yayi Boni et son gouvernement se serait lancé dans une opération de charme à travers des annonces tous azimuts de projets de construction d’infrastructures. Pour montrer sa disponibilité à la cause nationale, il est sur tous les fronts.





Des promesses à la suite des éléphants blancs


Depuis le 13 Février dernier, le gouvernement a promis le lancement de cinq projets. Mais à l’heure actuelle, ces projets sont rangés dans les oubliettes. Il s’agit de l’électrification de tous les chefs lieux, la réhabilitation des axes routiers Comè-Lokossa,
Savè-Tchaourou, Djrègbé-Owodé, Kandi-Ségbana, Madécali-Bojecali, le lancement des travaux de la traversée principale de l’artère principale qui traverse la ville de Parakou, la construction de l’hôpital de zone à Allada, l’administration des villes d’Abomey-Calavi, de Godomey, de Cotonou et de Porto-Novo en énergie solaire et bien d’autres.Ces projets annoncés pour distraire les populations qui d’ailleurs sont loin d’être dupes.





Une manipulation des populations analphabètes


Depuis 2006, le régime du Président Yayi Boni s’est plus spécialisé dans la réalisation des éléphants blancs et la manipulation des masses populaires à plus de 80% analphabètes. Le pouvoir en place ne rate aucune occasion pour les endoctriner en vue d’obtenir comme toujours son soutien à l’aveuglette. Actuellement, ou le pays va mal, le chef de l’Etat à la suite de ses garçons de course dans les ministères continue de faire des promesses et pose des pierres partout. Le Bénin en chantier, tous
ensemble on espère que ces projets se réaliseront dans les délais pour le bonheur des populations. Pour l’heure, le Bénin est jonché d’éléphants blancs et des pierres posées et reposées à volonté.<




Madou Gabin HOUNSA/Le Grand Matin

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