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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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A l’instar des anciennes cités de la Grèce antique: L’opposition béninoise unie crache le feu - (Jamais l’opposition béninoise au grand complet n’a été aussi mobilisée !)
Publié le vendredi 12 decembre 2014   |  Le Confrère de la Matinée


L’opposition
© Autre presse par DR
L’opposition prépare une nouvelle marche de protestation


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L’union circonstancielle de l’opposition béninoise lui a permis de lancer à l’Exécutif un message très saisissant s’agissant du respect des fondamentaux de la démocratie béninoise. C’était à travers deux marches organisées respectivement le 10 décembre à Porto-Novo et le 11 décembre 2014 à Cotonou.

C’est connu, le grain ne peut germer que s’il pourrit d’abord. De même, l’évolution de toute société passe aussi par des turbulences en rapport avec des facteurs y liés. C’est la résurgence de mal être ou de crises sociopolitiques, économiques agaçantes auquel il faut une réaction appropriée afin que le pouvoir en place prenne conscience des dissonances préjudiciables à la quiétude des populations à tous les niveaux de leur vie.


Les raisons des marches
Jamais l’opposition béninoise au grand complet n’a été aussi mobilisée en crachant à sa manière le feu pour se faire entendre et par le pouvoir, la communauté nationale et internationale, maintenant que les frontières des médias télévisuelles et radiophoniques ont sauté. Les raisons à cette union sacrée de façon circonstancielle de l’opposition société sont connues. Il s’agit d’exiger du pouvoir Exécutif, sur une base consensuelle après tous les torticolis imposés à la Lepi, l’organisation des élections municipales, locales et communales à temps. Elle exige également du chef de l’Etat qu’il fournisse toutes les garanties institutionnelles et constitutionnelles qu’aucune entorse ne sera faite à la constitution pour créer le vide constitutionnel pouvant favoriser son maintien au pouvoir. Pour prévenir contre toute illégalité qui viendrait du pouvoir en place dans le cadre de l’exercice de ses fonctions régaliennes et pour éviter au Bénin tout entier de basculer dans la violence, l’opposition s’oppose au nom du peuple. La détermination de l’opposition se lit dans son jusqu’auboutisme à rappeler au chef de l’Etat l’obligation qu’il a de respecter la constitution sur la base de laquelle il a été élu, réélu et prêté serment. Le serment prêté n’est pas un sarment. Dans les grandes démocraties comme celle du Bénin, à la fin de son mandat constitutionnel non renouvelable une troisième fois, on quitte les affaires dans la dignité, sûr et certain qu’on ne sera pas vendangé comme on le fait pour le sarment.

Des marches pacifiques très expressives
Combien étaient-ils dans les rues à Porto-Novo et à Cotonou pour faire entendre de la plus forte manière leur poignant message au chef de l’Etat ? Tout ce qu’on sait, c’est que sous bonne escorte policière, ces pionniers apôtres de la paix et du respect des textes constitutionnels n’ayant que pour armes les mots déclarés ou inscrits sur des pancartes ont charrié par myriades pour dénoncer les maux imposés, selon eux, par l’Exécutif aux populations. Selon des estimations non confirmées, ils seraient plus de 100.000 à Porto-Novo et plus de 500.000 à Cotonou, ces marcheurs pacifiques non contingentés ont répondu massivement à l’appel citoyen jouant ainsi leur partition dans le cours de l’histoire du Bénin, la patrie commune, une et indivisible. Dans les rangs et bien visibles, les leaders de l’opposition, les responsables des centrales syndicales et autres personnes ressources influentes opposés à toutes formes de parjures. Parmi les ténors de l’opposition, du monde syndical et de la société civile à Cotonou, on peut citer Abdoulaye Bio Tchané, Léhady Soglo, Gaston Zossou, Charlemagne Honfo, Sacca Fikara, Luc Atrokpo, Idji Kolawole, Valentin Houdé, Atao Hinnouho, Séverin Adjovi, Candide Azannaï, Pascal Todjinou, Paul Essè Iko… et Martin Assogba,

La démocratie béninoise à la croisée des chemins
La démocratie béninoise est depuis quelques années mise à rude épreuve par la volonté inavouée de certains à résister à ses contre-pouvoirs. Ce sont là des signes expressifs des crises de croissance qu’elle connait et autour desquels tous les Béninois entendent s’unir pour trouver les remèdes adéquats. Jusqu’à présent, aucun président démocratiquement élu sur les trois connus n’a connu une aussi forte levée de bouclier que le président Thomas Boni Yayi. Et c’est parce que le contrat de confiance entre lui et son peuple est rompu qu’on assiste à la veille citoyenne avant-gardiste. En effet, les éléphants blancs physiques et moraux et autres griefs à lui reprochés tout au long de sa gouvernance appellent à une grande prudence. La preuve, malgré toutes ses déclarations sur l’honneur devant la communauté nationale et internationale de se retirer en 2016, le scepticisme demeure encore quand on sait par exemple que
le projet de révision est toujours à l’Assemblée nationale, que les élections municipales, locales et communales tardent à se faire et que, la Lepi est verrouillée par « l’épi », un virus dangereux à détruire mais qu’il faut absolument détruire pour rendre la Lepi fiable ou trouver un consensus autour d’une liste acceptée par tous. Une chose est au moins sûre, c’est que le président Thomas Boni Yayi est conscient qu’il est arrivé au pouvoir par les urnes et non par les armes. Il sait qu’il est en train de finir son deuxième et dernier mandat constitutionnel et qu’il doit céder le palais à un autre locataire. Il sait aussi qu’il n’a aucun intérêt à entacher la vitrine de la démocratie africaine qu’est le Bénin. Enfin, il sait aussi bien que le Bénin ne peut être comparé au Burkina Faso et qu’il va de son honneur de se mettre au-dessus de la mêlée en prêtant une oreille particulièrement attentive au
message que lui délivre le peuple béninois épris de paix et de justice. En adoptant l’attitude de conciliateur et de sagesse attendue de lui, il offrirait alors son plus beau cadeau d’anniversaire à la démocratie béninoise.
Kolawolé Maxime SANNY

Encadré
Participation à la marche du 11 décembre à Cotonou : Mention spéciale pour le Résoatao qui chausse grand


Transfuge du PRD d’avec qui il a divorcé, l’un des plus jeunes élus du peuple, Atao HINNOUHO fait partie des forces sur lesquelles il faut compter désormais. Au-delà de ses nombreux engagements sur le plan social des populations béninoises qui lui sont reconnaissantes, c’est un politicien très averti des questions brûlantes de l’actualité. Depuis la création de son parti politique, il ne cesse de s’afficher publiquement pour emboucher la même trompète que les autres partis de l’opposition. Et ce n’est pas par hasard que, ses militants et lui-même ont pris une part active à la marche de l’opposition du 11 décembre 2014. Une manière pour lui de démentir tous ceux qui voient en lui un satellite du pouvoir en place. De façon responsable et conscient des enjeux de l’heure, il n’a nullement marchandé sa participation à la marche des braves. Comme on le dit, la valeur n’attend point le nombre des années. Ce qui est
sûr, il est l’un des jeunes politiciens à la dent longue dont l’éveil et le sens des responsabilités peuvent servir d’exemple à beaucoup de jeunes politiquement et socialement désorientés.



Kolawolé Maxime SANNY

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