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Le Matinal N° 4496 du 12/12/2014

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Mobilisation des forces politiques du Bénin pour les élections:La marche de l’ultime avertissement
Publié le vendredi 12 decembre 2014   |  Le Matinal


Gaston
© Autre presse par DR
Gaston Zossou, Ancien ministre de la communication et membre du mouvement "Alternative citoyenne"


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Le temps s’est arrêté hier jeudi 11 décembre 2014 à Cotonou. Des hommes et des femmes, sans attirer la foudre ni créer un tsunami, ont gagné le pari de détourner tout un peuple de ses occupations quotidiennes en faveur de l’historique marche de ce jeudi 11 décembre 2014. Le peuple a régné sur sa ville et avec maestria. Ce tintamarre persistant, ce jour anniversaire des 24 ans de la Constitution béninoise, a deux messages simples. Le dialogue urgent avec la classe politique ou la fin de la gabegie.


8 heures à la Place Lénine d’Akpakpa. La vie se mène comme d’ordinaire. Hommes et femmes, comme d’habitude, se préoccupent de la pitance quotidienne. La grande place n’avait vraiment rien d’encombrant et, les services d’assainissement vaquaient, volontiers, comme ils savent bien le faire, aux opérations de nettoyage. Mais, ce calme ne va pas trop durer car, quelques minutes plus tard, quelques hommes et femmes viendront déranger la quiétude des paisibles riverains. Eux, ce sont les jeunes syndiqués de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb). Ils étaient les premiers à assiéger les lieux avec leurs timbales et le panier de vuvuzuelas. Sans prévenir, ils lancent les hostilités. Du coup, personne ne pouvait plus rester indifférent. Motocyclistes, piétons et automobilistes prenaient le soin de s’arrêter pour s’enquérir de leurs motivations. Les minutes s’égrènent et la masse se constitue. Les jeunes militants du parti Alternative citoyenne et des autres formations politiques fusent de partout. Mais, la consigne est ferme. Pas de dérapage ! Un peu comme au lancement d’une compétition de handball, chaque parti ou syndicat, avec sa pancarte, pouvait situer facilement les nouveaux venus. Quelques instants après, tout le tronçon menant de la Place Lénine au rond point de la Roche est assiégé. A chaque étape, étaient postés des militants avec leurs banderoles. Le Parti du renouveau démocratique (Prd), l’Union fait la Nation (Un), le parti Restaurer l’espoir de l’Honorable Candide Azannai, Alternative citoyenne, Abt, le Mpr, l’And, le Prd nouvelle génération, toutes les centrales et confédérations syndicales, le Wanep, Social Watch et, la grosse surprise, la Renaissance du Bénin avec la plupart de ses conseillers. Tout est donc prêt et la marche peut démarrer.

Ils ont tous marché

A 9 heures, la marche démarre. Quelques personnalités politiques telles que Richard Sènou, Gaston Zossou et les acteurs de la société civile accompagnent la foule. Jusque-là, les ténors de la plate-forme et des partis politiques affiliés ne sont pas visibles. Les militants ont quelques appréhensions. Mais, cela ne sera que de courte durée car, selon le dispositif, ils étaient tous disposés à quelques mètres, attendant juste le coup d’envoi. Entre autres, on pouvait distinguer Me Joseph Djogbénou, Huguette Akplogan Dossa, les ténors de l’Union fait la nation, Janvier Yahouédéou, Pascal Todjinou et le père de la Constitution Maurice Ahanhanzo Glèlè. La Police, très bien disposée, assurait le quadrillage, au millimètre près, de la marche. Un peu après le carrefour de l’église Bon Berger, une passagère d’un véhicule essaie de recevoir un bain de foule. A bord, Rosine Vieyra Soglo. D’un geste de main, elle salue les marcheurs tout en liesse.

La Rb aussi

Comme elle l’a annoncé, la Renaissance du Bénin avec à sa tête son président Léhady Vinagnon Soglo, était aux premiers rangs des manifestants. Venus massivement des différents quartiers de Cotonou et environs, les militants Houézèhouè ont marqué leur impressionnante présence à ce rassemblement par l’immense foule qu’ils ont constituée aux côtés de leurs nouveaux alliés ; Cotonou étant d’ailleurs leur fief. Ensemble avec les militants de la plate-forme et du Prd, ils ont exprimé, au cours de la marche, leur attachement à la démocratie et à l’Etat de droit. « Nous ne vendrons pas notre âme pour un plat de rôtis, pour un poste ministériel. Il s’agit de la démocratie. Il s’agit de l’Etat de droit. Le Bénin est en danger et, toutes les forces démocratiques doivent se retrouver pour parler d’une seule voix », a déclaré Léhady Soglo, très déterminé à sauvegarder, avec ses pairs, les acquis de la Conférence nationale. Pour la Renaissance du Bénin, rien ne vaut alors la démocratie et l’Etat de droit.

Une vague interminable

Cotonou a été ‘’pris en otage’’ par la marche du 11 décembre. Personne ne peut plus afficher son indifférence à cette imposante vague de ces milliers de citoyens dépités. Toutes les grandes artères ont été occupées. Si, dans l’administration, on est scotché à son poste radio, au niveau des structures longeant la chaussée, on sort sans invitation pour vivre cette fête de la démocratie. L’employé en costume prend le risque, sans craindre une demande d’explication. La jeune commerçante de Dantokpa s’invite carrément dans la marche. La liesse était sans appel et en lieu et place d’un ras-le-bol, c’était une fête, une longue procession sereine pour dire au Chef qu’il n’a plus désormais le choix. L’organisation à tout prix des élections communales et locales.

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