Invité hier dimanche 14 décembre 2014 sur l’émission ‘’75mn pour tout dire’’ de Radio Tokpa, Guy Dossou Mitokpè, jeune, membre de la plateforme des forces démocratiques, est revenu sur les évènements du 11 décembre 2014 dernier, surtout dans le camp des caciques du pouvoir qui ont manipulé et humilié des Béninois venus des différentes contrées pour participer à la marche de soutien au chef de l’Etat.
Le jeudi 11 décembre 2014 restera gravé dans la mémoire
des Béninois. Car c’est ce jour anniversaire de la Constitution Béninoise qu’ont choisi les deux camps de la vie politique du pays pour s’exprimer à travers une marche. Si l’itinéraire n’était pas le même, la foule enregistrée de part et d’autre, montre encore l’expression de la pluralité de la démocratie Béninoise. Si pour les opposants, les manifestants étaient venus pour la plupart des arrondissements des villes de Cotonou, Abomey-Calavi, Ouidah et Porto-Novo, les sbires de Boni Yayi ont pour la cause fait débarquer des Béninois des départements du Borgou, de l’Atacora, de la Donga, des Collines et bien d’autres très loin du lieu de la marche. Ces Béninois, à qui on aurait promis une somme de 30 000 Fcfa, ont voyagé dans des bus de l’université d’Abomey-Calavi pour venir manifester. C’est ce qu’a dénoncé l’actuel Secrétaire général du parti Restaurer l’espoir, Guy Dossou Mitokpè.
Hier sur les plateaux de Radio Tokpa, il a fait part de son amertume face à cette manipulation du bas peuple par le Président Boni Yayi. L’image a tourné en boucle sur la télévision Canal 3. Des individus, notamment des femmes, laissées à la belle étoile au stade de l’Amitié dans la soirée de ce 11 décembre 2014. Ils attendent le retour de leur bus transporteur pour rentrer au bercail. Ils étaient abandonnés à eux-mêmes et regrettaient leur décision de venir servir de ‘’ moutons de Boni Yayi’’ pour reprendre l’expression de l’invité. Pour lui, cette théâtralisation aurait énormément coûté à l’Etat béninois et il demande des justificatifs. Guy Dossou Mitokpè, demande au gouvernement de cesser de porter des préjudices à l’Etat avant de quitter le pouvoir. En ce qui concerne la plateforme à laquelle, il appartient, il affirme qu’elle est composée de gens responsables et aguerris à la chose politique béninoise. Ils sont réunis pour un combat actuel. Elle trouve sa légalité à travers les partis et autres organisations légaux qui la composent et donc ses détracteurs n’ont qu’à trouver une autre arme de destruction. D’ailleurs affirme-t-il, au lendemain de la gigantesque marche du 11 décembre dernier, cette plateforme et ses alliés se sont réunis pour analyser l’impact de l’initiative. Les organisateurs sont heureux de constater la panique qui a gagné le rang de Boni Yayi et ses protégés. Pour eux, Boni Yayi a le dos au mur et il n’a de choix que l’organisation des élections dans le délai court qu’il lui reste. Il doit opter pour un dialogue inclusif et responsable et non une convocation politique comme il en a voulue il y a quelques jours. La plateforme aux dires de l’invité, exige une discussion sur les questions économiques, de droit de l’homme et sociales car le pays est mal géré par Boni Yayi et il urge que l’on lui prête mainforte. Pour finir, il invite la jeunesse à ne pas se laisser manipuler car pour lui, Boni Yayi ne peut plus rien aux jeunes et les a déçus.
Il les invite à faire du bruit dans toutes les contrées car « celui qui se comporte comme un crabe, ne peut être mangé qu’avec du bruit » a-t-il conclu.
