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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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Pour avoir tenu à organiser les états généraux du secteur privé: la CCIB veut se substituer au CNP Bénin
Publié le mercredi 17 decembre 2014   |  Le Confrère de la Matinée


Sébastien
© Autre presse par DR
Sébastien Ajavon veut qu’on fasse confiance au secteur privé


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Les travaux des états généraux du secteur privé ont démarré hier, en l’absence de son instance faîtière, le CNP Bénin. Malgré les rencontres entre responsables des deux institutions et la lettre adressée au ministre de tutelle pour reconsidérer cette initiative, la CCIB persiste et s’engage obstinément dans ces assises dont les objectifs semblent vidés. De ce fait, elle veut agir en lieu et place du Patronat habilité à répondre du secteur dont elle prétend défendre les intérêts.

Conflit d’attributions ou inversion des rôles ? La chose semble confirmer la thèse. La tenue effective des actuels états généraux d’un secteur pourtant organisé et structuré, reconnu d’ailleurs par les organismes et institutions internationaux comme tel, en l’absence des acteurs, du moins des responsables dudit secteur, témoigne qu’il y a non seulement malaise mais aussi tendance à inverser les rôles. Analysant le contenu du communiqué du Conseil national du Patronat, il y a lieu de s’interroger sur ce qui peut fonder les uns à convoquer de telles assises malgré les séances préalables d’explication avec les autres. A vrai dire, il y a lieu de s’interroger sur l’opportunité d’une telle rencontre.
Pour le CNP Bénin, dirigé par l’homme d’affaires béninois, Sébastien Germain AJAVON, il convient de s’intéresser au contenu que la CCIB a entendu donner aux états généraux. Se référant au communiqué, il est clairement démontré que « les objectifs poursuivis par lesdits Etats Généraux et contenus dans la Décision N°008/CCIB/P/DC/SG/2014 du 30 avril 2014 portant création, attribution, composition et fonctionnement du Comité d’organisation des états généraux du secteur privé béninois ont été largement débattus au cours des travaux de la Table Ronde secteur public/ secteur privé en octobre 2012. »
Si c’est le cas, pourquoi chercher encore à disperser les énergies, à distraire les esprits et à démobiliser en la désorientant l’attention sur l’essentiel qui est ni plus ni moins, la mise en œuvre conséquente et rigoureuse des conclusions issues de la Table ronde d’il y a deux ans ? Pour le CNP, cela ressemble à d’ « éternels recommencements », « un regroupement de plus », entrevoit-il.
Or, les défis à relever par ce secteur sont énormes et appellent à une synergie d’actions, à la concentration des forces pour que réellement et un jour, les heureuses et enrichissantes conclusions des assises d’octobre 2012 trouvent tout au moins un début d’application.
Cette obstination de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin-CCIB- d’organiser contre vents et marrées les états généraux, insinue qu’il y a une tendance fâcheuse, celle de copinage, d’intention flagrante et de volonté irréfragable de reconsidération par une autre structure, des résultats de la Table Ronde, qui a semblé susciter l’osmose et la parfaite entente entre le secteur public et celui privé. Au sortir des assises en 2012, les acteurs du secteur privé regroupés autour du Patronat avaient cru poser les balises, fixer les grands repères devant permettre d’améliorer le climat des affaires, de manière à attirer plus d’intérêts et d’investisseurs au Bénin. La démarche résolue de la CCIB à tenir une Table ronde bis débaptisée « Etats généraux », justifierait la complicité avec le pouvoir, de repositionner le secteur privé sans son instance représentative. Il y a tout de même une question qui sourd de cette situation bicéphale : des conclusions de la Table Ronde économique de 2012 et des résultats des présents Etats généraux, lesquels le gouvernement doit-il suivre ?
D’ailleurs quelle sera la nature de ces résultats surtout que d’ores et déjà, le CNP Bénin dit n’ « être engagé par les conclusions qui découleraient des assises » ?
A vrai dire, le Bénin semble exceller dans la prise de mesures inutiles ou qui aident à perdre plus de temps. C’est pourquoi en bon conseiller, le CNP appelle la CCIB à « s’atteler plutôt à promouvoir une réelle mise en œuvre et un suivi rigoureux des conclusions des réflexions déjà menées lors de la Table ronde. ». Car c’est de cela qu’il s’agit et non à aligner interminablement des résolutions qui ne peuvent être respectées et appliquées. Ou bien, on voudrait que ce soit la CCIB qui porte des mesures applicables au secteur privé ? Sinon, le président de cette chambre devrait aussi se poser la question de savoir quel sort sera réservé aux résultats de ses travaux. Certainement qu’il a reçu la garantie que lui peut aller loin avec ses états généraux dont l’issue emporterait l’adhésion du gouvernement Yayi. Qui sait ?
En tout cas, prévient le CNP Bénin, la CCIB en sa qualité d’institution publique, ne saurait organiser unilatéralement et sans le consentement du Patronat, une activité dont l’issue engagerait les acteurs non associés du secteur privé. Attendons de voir quel crédit le gouvernement accorderait à ces assises de la CCIB, en l’absence du CNP Bénin.





Félix MAHOUGNON

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