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La Presse du Jour N° 2283 du 17/12/2014

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Veille des élections de 2015 et 2016 : la classe politique dans la tourmente
Publié le jeudi 18 decembre 2014   |  La Presse du Jour


Sacca
© Autre presse par DR
Sacca Lafia, Président du Conseil d`Orientation et de Supervision des operations de correction de la Lépi.


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Comme à l’approche de toute fin de règne, la classe politique béninoise est en pleine recomposition depuis peu. Avec une grande particularité cette fois-ci : l’incertitude sur la tenue avant les législatives des élections municipales, communales et locales et un calendrier électoral incertain qui bouleverse les esprits.
Recomposition de la classe politique, organisation dans les meilleurs délais des élections municipales, communales et locales, correction à temps de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), positionnement sur les listes, recherche de candidat unique pour la présidentielle…La classe politique béninoise ne sait où donner la tête depuis un certain temps. Elle doit affronter plusieurs préoccupations à la fois. Qu’ils soient de la majorité présidentielle ou de l’opposition, les hommes politiques ont plusieurs équations à résoudre. D’abord la Lépi : Elle est devenue un casse-tête permanent, un travail de Sisyphe. Sans elle, pas d’élection au Bénin, a décidé la Cour constitutionnelle. Entre le gouvernement qui a mis du temps à mettre les ressources financières à la disposition du Cos-Lépi et ce dernier qui multiplie les échéances de fin de correction de la liste sans jamais y arriver, en tout cas pour l’instant, les esprits s’échauffent. Ce qui a conduit l’ensemble de l’opposition à réclamer l’organisation des élections communales, municipales et locales à travers trois marches : celles du 29 octobre et des 10 et 11 décembre 2014. Dans le même temps, d’autres proposent d’aller à une liste alternative. Au milieu de tout ceci, un gouvernement qui tient à sa Lépi. Dans sa dernière séance de conseil des ministres, il a fixé, après des gymnastiques, les locales au 24 mars et les législatives au 26 avril 2015. A condition que les députés revoient le code électoral à travers une loi dérogatoire devant s’adapter aux nouvelles réalités. Autrement, on risque d’aller à un vide juridique. Mais, visiblement, l’opposition n’est pas trop préoccupée par cette option.
Positionnement sur les listes
Au même moment qu’elle pense à la correction de la Lépi, la classe politique ne perd pas de vue le plus important des enjeux : les positionnements sur les listes des élections locales, mais surtout législatives. A cet effet, on ne voit rien venir de l’opposition. Pour l’instant, elle donne de signes d’unité autour de la tenue des locales. Elle se ligue contre le gouvernement et son chef. Seulement, pourra-t-elle garder ce cap quand il s’agira de positionner les militants sur les différentes listes ? Dans les coulisses de l’opposition, la question est pour le moment inabordable. Seulement, elle n’y échappera pas. En face, c’est une mouvance déchirée par les querelles de positionnement pour les législatives. On note plutôt beaucoup de défection autour de Boni Yayi. Valentin Aditi Houdé qui est parti de la majorité avec plusieurs de ses amis politiques pour fonder l’And, même s’ils se réclament toujours de la majorité ! Une autre alliance s’annonce dans le camp du régime au pouvoir. Ça fait beaucoup. Mieux, les alliances ne se font plus en fonction de la ligne politique mais en fonction de «qui ajouter à qui» pour gagner communales, législatives et présidentielle. Pour cette ultime joute électorale, la majorité, qui était dans la logique de la révision, recherche un candidat. Yayi n’a pas encore montré son dauphin. Ses lieutenants l’attendent et demandent aux populations de garder patience. Viendra-t-il effectivement ? C’est là toute la question. Dans l’opposition, on va visiblement vers une multitude de candidatures. Parler aujourd’hui de candidature unique serait un rêve. Bref, le calendrier électoral surprend toute la classe politique. En réalité, aucun d’entre eux n’est prêt. La tourmente est généralisée dans tous les camps. Les bailleurs ou financiers traditionnels trainent les pas. Les opérateurs économiques ne veulent prendre aucun risque et voudraient voir plus clair après les premières élections réelles !!!! De mars 2015.



Jean-Marie Sèdolo

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