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Me Djogbénou : YAYI n’a pas la confiance du peuple !
Publié le lundi 24 juin 2013   |  24 heures au Bénin




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Me Joseph Djogbénou a exposé les non-dits du projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Invité de l’émission « Le Grand débat » de la radio Africa N°1 hier jeudi 20 juin 2013, cet activiste des droits de l’Homme a montré que c’est une nouvelle République que propose le Chef de l’Etat pour se maintenir au pouvoir. Il a aussi appelé à une mobilisation générale contre l’initiative.

De grandes menaces pèsent sur la démocratie béninoise d’après Me Joseph Djogbénou. Selon lui, le projet de révision de la Constitution introduit par le président de la République à l’Assemblée nationale contient de dangereux pièges pour la Nation béninoise. « L’objectif de la révision de la Constitution, c’est de nous conduire dans une nouvelle République », a-t-il affirmé dans le studio d’Africa n°1. Pour l’avocat au Barreau de Cotonou, le projet de révision a changé fondamentalement la Constitution et devrait permettre au Chef de l’Etat de se représenter à la présidentielle. « Quand on regarde le contenu du projet, il (Yayi Boni, Ndlr) fait exactement le contraire de ce qu’il a écrit dans le décret de transmission. Il a touché au régime présidentiel en introduisant l’initiative du vote populaire. Il n’y a pas de régime présidentiel dans le monde où il y a ce droit d’initiative populaire. Il a déséquilibré tous les pouvoirs… Il a rendu vulnérables les contrepouvoirs en réduisant les prérogatives du Parlement en matière financière puisque la Cour constitutionnelle pourrait intervenir lorsque le Parlement n’arriverait pas à adopter la loi des finances », a expliqué Me Joseph Djogbénou. Pour l’Agrégé des Facultés de Droit, l’initiative du gouvernement a changé un élément déterminant de la Constitution du 11 décembre 1990 : le préambule. « Le préambule, a-t-il souligné, c’est aussi la fondation de la Constitution. Quand on veut peinturer à nouveau une maison, on ne change pas la fondation. Quand on change de préambule, on change de fondation et puis on change de République ».

Il montrera par ailleurs que ne pas directement toucher aux dispositions portant sur la limitation des mandats du président peut relever d’une stratégie visant à semer le peuple. « On peut demander la limitation des mandats de deux manières. Soit en touchant aux dispositions relatives aux mandats soit au costume des dispositions relatives aux mandats. Le costume, c’est la Constitution elle-même », a-t-il fait observer.

« Yayi n’a pas la confiance du peuple »

Me Joseph Djogbénou montrera en outre que « celui qui a initié le projet de révision n’a pas la confiance du peuple et manque de légitimité politique ». Pour lui, le président Yayi ne peut pas conduire avec succès cette réforme constitutionnelle. « Il y a des tensions sociales et on déplore tous les jours des mesures privatives de liberté », a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : « même si on laisse la question de légitimité politique, il y aura la question d’opportunité. Actuellement les frontières du Bénin sont occupées par les étrangers. Le Nigeria et le Togo occupent notre territoire ».


Il y a des questions plus intéressantes qui doivent préoccuper le gouvernement selon l’avocat. Et face au projet du gouvernement, il a appelé à une large coalition. A l’en croire, « il faut un grand mouvement contre la révision de la Constitution et pour la République ». Hier, plusieurs intervenants béninois ont également exprimé leurs inquiétudes sur le projet de révision. Pour la majorité, l’initiative n’a pas le soutien du peuple.

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