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Matin libre N° du 23/12/2014

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Rançonnement sur les routes béninoises : Les véhicules d’immatriculation nigeriane, les grosses victimes de la police
Publié le mardi 23 decembre 2014   |  Matin libre


Le
© Autre presse par DR
Le Bénin suspend l’immatriculation provisoire des véhicules


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Les Forces de l’ordre béninoise connues pour leurs dérives, ont multiplié les rançonnements contre les conducteurs de véhicules d’immatriculation nigeriane. Plusieurs expatriés travaillant au Bénin continuent d’être victimes de ces actes qui déshonorent toute la Police nationale.

Les actes de rançonnement sur les véhicules d’immatriculation nigériane ont pris des proportions inquiétantes ces derniers mois. Les plaintes contre ces actes avilissants sont quotidiennement enregistrées par la rédaction de votre journal. Le seul tort des victimes de ces rançonnements, c’est d’avoir acheté leurs biens au Nigéria. En effet, parce que les frais de douanes sont excessivement élevés au Bénin, des expatriés et même des Béninois choisissent souvent d’aller faire leurs achats au Nigéria. Seulement de retour à Cotonou, ils vivent le calvaire à toutes les intersections routières. Des agents de police leur en font voir de toutes les couleurs. Selon les confidences de certaines victimes, les propriétaires de véhicules sont souvent interpellés de façon cavalière. Ceux qui sont identifiés comme des Béninois sont souvent relâchés. Mais les expatriés qui ont la malchance de tomber dans le "traquenard" de la police sont systématiquement malmenés. A en croire plusieurs victimes, quand les agents de police arrêtent leurs proies, ils procèdent à des contrôles de pièces. Et si le malheureux conducteur refuse de jouer à leur jeu, ils le conduisent à leur base. « Les policiers arrivent toujours à nous reprocher quelque chose et nous soutirer de l’argent», a confié une victime. Selon nos investigations, les flics prennent parfois jusqu’à 200 mille francs Cfa chez les expatriés. Ces actes de rançonnement, qui sont légion, sont souvent enregistrés aux carrefours Houdégbé, Jonquet, St Michel et Dantokpa. Au carrefour Houdégbé particulièrement, les étudiants nigérians inscrits à l’Université du même nom, sont souvent intimidés par les forces de l’ordre. La cupidité de certains policiers a failli provoquer de graves incidents entre le Bénin et le Nigéria, à en croire nos sources. Selon ces sources, un vendeur nigérian vivant à Cotonou a fait l’objet de plusieurs interpellations par les mêmes policiers. Cela avait suscité la réprobation de l’ambassade du Nigéria près le Bénin et il a fallu l’implication réelle des hautes autorités béninoises pour que l’incident soit clos. Mais cet évènement n’a pu rien changer aux habitudes de la Police. Au contraire, ces mêmes dérives se sont amplifiées dans les coins de rue de Cotonou. Ces actes, aujourd’hui, deviennent de jour en jour effarants et tant que la haute hiérarchie policière ne fera pas le grand ménage, les flics pourris vont continuer à frapper. Et cela écornera davantage l’image de la Police nationale et par ricochet celle du Bénin.

Mike MAHOUNA

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