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La Nation N° du 24/12/2014

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Dernier examen professionnel au notariat : La Chambre des notaires tient à faire annuler les résultats
Publié le jeudi 25 decembre 2014   |  La Nation


Me
© Autre presse par DR
Me Véronique Akankossi Déguénon, présidente de la Chambre nationale des notaires


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En début d’après-midi hier mardi 23 décembre, la Chambre des notaires du Bénin était face à la presse. Elle a dit son indignation quant à l’ampleur que prend aujourd’hui le dossier relatif au dernier examen professionnel organisé dans sa corporation, et fustige la sourde oreille des autorités politico-administratives.



Par Sabin LOUMEDJINON


La Chambre des notaires du Bénin est mécontente. Elle a exprimé son mécontentement hier face aux journalistes conviés à une conférence de presse animée par sa présidente Véronique Akankossi –Déguénon. Pour la conférencière, entourée pour la circonstance de certains membres de son bureau, leur colère se justifie par le fait que le gouvernement à travers le ministère en charge de la Justice leur cherche noise. La pomme de discorde remonte à l’organisation en janvier 2013 d’examen professionnel à l’intention des notaires. En effet, explique la présidente de la Chambre des notaires du Bénin, ledit examen a été entaché de trop d’irrégularités. Et pour qualifier cet examen, Véronique Akankossi-Déguénon parle de discrimination, manque de crédibilité, d’illégalité, et manque de transparence. Elle explique qu’au lieu de 14 candidats qui ont pris part audit examen, qu’ils devraient être normalement au nombre de 25. «11 autres personnes aptes et remplissant les conditions de participation à l’examen ont été écartés alors qu’ils ont régulièrement fait les trois ans de stage requis », déplore la conférencière, qui parle de rupture de l’égalité des chances. L’autre fait dénoncé est le manque de transparence. La Chambre des notaires estime que même si l’article 120 de leur statut autorise une mesure transitoire permettant à l’autorité d’organiser les examens, «cela a toujours été organisé en concertation avec la Chambre». Et la pratique doit être respectée, précise la présidente de la Chambre des notaires.
Autres irrégularités
Autre couac est que les sujets dudit examen ont toujours été des propositions de plusieurs épreuves en provenance de plusieurs structures. Il s'agit des sujets venus aussi bien du ministre que de la Chambre des notaires, puis sont tirés au sort par un candidat. Mais à la surprise générale, le jour de la composition, c’est le ministre en charge de la Justice qui sort de son sac l’épreuve du jour. Un acte qui entache la crédibilité de l’examen, précise la Chambre des notaires.Bref, les notaires parlent de trop d’irrégularités, et expliquent que leur combat n’est dirigé contre personne. C’est plutôt pour assurer la défense des stagiaires sans voix. «Ce ne sont pas des contestations inutiles. Nous souhaitons la crédibilité dans nos rangs. Nous n’acceptons pas des brebis galeuses dans notre corporation. Car, c’est un métier à risque, exigent et plein de responsabilité», a ajouté l’ancienne présidente de la Chambre des notaires Irène Ishola Adjagba.Face à la situation, même le recours hiérarchique formulé par la Chambre des notaires n’a rien donné. Il a fallu l’arrivée du ministre Reckyath Madougou pour que cette dernière propose un règlement à l’amiable pour que le dossier déposé entre-temps à la Cour suprême soit traité autrement. Malheureusement, elle est vite partie de son poste ministériel. «Et son remplaçant saisi du dossier a souhaité que les notaires lui mentionnent, par écrit, leurs conditions pour que le dossier soit réglé à l’amiable. Mais depuis le 5 août dernier que la Chambre des notaires a satisfait à la doléance, plus rien», fustigent les notaires. Pis, révèlent-ils, il y a quelques jours, un courrier vient informer la Chambre des notaires de ce que le test de classement est fait. «Ceci sans aucune information de la part de la Chambre des notaires», déplorent les notaires qui se demandent si quelqu’un a pu les représenter dans le jury de ce test. «S’il y a un jury, il a donc été irrégulièrement constitué», martèlent-ils avant de jurer qu'il faut maintenant utiliser tous les moyens de droit pour faire invalider les résultats de cet examen.Les notaires à cette conférence, reconnaissent qu’il y a bien dans leur rang «des brebis galeuses ». Mais le combat, selon eux, est pour l’intérêt de la profession et surtout pour le respect des textes qui la régissent.

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