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La Nation N° du 24/12/2014

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Après plus de 20 ans de léthargie : «Tonton Dindin» ressuscite le théâtre national
Publié le vendredi 26 decembre 2014   |  La Nation


Le
© Autre presse par DR
Le Directeur sortant du Festival international de théâtre du Bénin (FITHEB) Pascal Wanou


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Le théâtre national du Bénin revient sur les planches dans les prochaines semaines. Le cocktail de comédiens de différents acabits qui le composent sont en tout cas prêts et engagés. La création «Tonton Dindin», jouée dans la soirée du mardi 23 décembre dernier au siège du Festival international de Théâtre du Bénin (FITHEB) en est une illustration. .



Par Josué F. MEHOUENOU


Plus de vingt ans sont passés depuis la dernière création de la première monture du théâtre national du Bénin. Pour le compte de la saison artistique 2013-2014 dont le lancement officiel a eu lieu mardi dernier, la comédie béninoise sera un peu plus au rendez-vous artistique. Le théâtre national prend son envol, pourrait-on dire même si tout n’est pas encore parfait et que les comédiens restent eux-mêmes dubitatifs quant à l’avenir immédiat de cette troupe d’élites qu’ils sont appelés à composer. Parlant de composition, on peut surfer sur les composantes de cette troupe placée sous l’autorité du metteur en scène Dine Alougbine pour observer qu’il y a de la valeur et même de la valeur marchande. Carole Lokossou, Eliane Chagas, Nicolas Houénou de Dravo, Freddy Fadonougbo… avec leurs expériences sur la planche prendront par la main les plus jeunes comme Serge Zossou, Nathalie Hounvo Yèkpé, Giovanni Houansou et les autres. En somme, tisser la nouvelle corde au bout de l’ancienne pour écrire une autre histoire du théâtre béninois. Ce qui est sûr, la deuxième génération de comédiens composant le théâtre national et issue des centres de ceux de la première génération d’il y a vingt ans a de la matière. La pièce «Tonton Dindin» en est une illustration. Cette pièce adaptée de la pièce Georges Dandin de Molière a été rhabillée à la béninoise pour peindre une facette des réalités locales de la vie de couple sous nos cieux. Et les acteurs y sont bien parvenus. Même si on ne peut pas décerner un blanc-seing à leur présentation, il y avait quand même du beau à voir et le public, visiblement, s’est délecté. Pouvait-il en être autrement en face d’un tableau bien ficelé, caricature de certaines réalités sociales ? Des «Tonton Dindin» comme on en a vu sur les planches mardi dernier, il y en a encore. Ils sont en effet nombreux ces maris jaloux, faciles à cocufier, tout comme ces dames dites de bonnes mœurs et de bonnes familles qui ont pour sport favori, la tricherie conjugale, sans oublier les beaux-parents qui se convertissent en aveugle volontaire, refusant de voir la réalité sous leurs yeux. «Tonton Dindin», c’est tout cela réuni. Mais les comédiens qui ont opté pour un look authentiquement local et bien assorti n’ont pas joué la pièce jusqu’au bout. Dine Alougbine et ses poulains ont trouvé le moyen de couper l’appétit au public et surtout aux autorités présentes, pour leur enseigner qu’une pièce de création c’est d’abord et avant tout des moyens financiers, matériels et techniques. C’est peut-être la raison pour laquelle la scénographie du spectacle n’était pas particulièrement imposante. Un coup de gueule des comédiens est aussi intervenu entre temps pour soutenir le sort fait aux créateurs culturels. La saison artistique 2013-2014 sera aussi une aubaine pour le ballet national et ses nouvelles recrues de se mettre en évidence. Mardi dernier, ils ont également présenté des tableaux artistiques particulièrement plaisants.

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