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Matin libre N° du 29/12/2014

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Sous l’impulsion du ministre Issa El Hadj Azizou : PAFILAV en route pour l’éclosion des filières viande et lait
Publié le lundi 29 decembre 2014   |  Matin libre


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© Autre presse par DR
El Hadj Issa AZIZOU Ministre de l’Agriculture
El Hadj Issa AZIZOU Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP)


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Au lancement du Projet d’Appui aux Filières Lait et Viande (PAFILAV), le 29 janvier 2010, les objectifs à atteindre étaient bien clairs. En effet, les différents acteurs qui ont à charge sa mise en œuvre, devraient œuvrer à impacter positivement les bénéficiaires et par ricochet les deux filières cibles. Le bien-fondé de ce projet et l’assurance que le Gouvernement et le principal partenaire financier, le Fonds Africain de Développement (FAD), auront à poursuivre le financement dépendront donc des résultats à terme. A un an de la date de clôture prévue pour le 31 décembre 2015, quel bilan peut-on faire du PAFILAV ? Votre Journal « Matin Libre », s’intéressant au développement à la base a fait l’option de faire le tour de différents projets en cours dans le pays. Pour cette première étape, c’est le Coordinateur de PAFILAV qui nous a fait l’honneur de nous recevoir.

PAFILAV s’inscrit dans le cadre de la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (SCRP 2007-2009) qui met l’accent sur les politiques de diversification en vue d’accélérer la croissance économique, promouvoir la bonne gouvernance et renforcer le secteur social pour soutenir la lutte contre la pauvreté et le développement humain durable. Il s’inscrit également dans le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (2006-2011) qui considère la promotion des filières comme l’axe à travers lequel le secteur agricole contribuera à la mise en œuvre des Orientations Stratégiques de Développement (OSD) et de la SCRP. D’un coût total de 21,70 milliards de FCFA, l’accord de prêt a été signé le 20 février 2009 entre le Gouvernement du Bénin et le Fonds Africain de Développement (FAD) pour un montant de 17, 46 milliards de FCFA. Le Gouvernement et les bénéficiaires y ont contribué respectivement à hauteur de 4,1 milliards et 135 millions de FCFA.

Accroître la production et l’efficacité des filières de viande bovine, ovine, caprine, porcine et laitière bovine en délivrant des produits de qualité et en augmentant le revenu de leurs acteurs, tel est le principal défi à relever par le Projet d’Appui aux Filières Lait et Viande. De façon spécifique, PAFILAV dans sa Composante A, vise l’amélioration des systèmes de production du lait et de la viande. Dans la Composante B, il s’agit d’améliorer la compétitivité des filières lait et viande. Le renforcement des capacités organisationnelles et institutionnelles puis la coordination et la gestion du projet constituent les charpentes respectives des Composantes C et D. Mis en œuvre dans la partie septentrionale du pays, précisément à Banikoara, Kandi, Gogounou, Nikki, Kalalé, Pèrèrè, Bembèrekè, Tchaourou, Parakou, Péhunco et Bassila pour les filières lait et viandes bovine et ovine, et dans la partie méridionale à savoir Adjarra, Sèmè-Podji, Dangbo, Kétou, Pobè, Djakotomey, Comè, Zagnanado, Djidja, Savè, Savalou, Abomey-Calavi, Toffo, Tori-Bossito pour ce qui est de la viande porcine, le projet aura cinq ans d’existence le 29 janvier 2015.

Objectifs de départ

En vue de répondre aux objectifs déclinés dans les composantes A, B, C, et D du projet, des actions précises à mener ont été définies. Il s’agit entre autres de mettre en œuvre des programmes de prophylaxie, d’améliorer la génétique des races bovine, caprine et porcine, d’améliorer l’alimentation du bétail, de valoriser des productions, de former des acteurs des filières, de mettre en place le système d’information sur les marchés, de renforcer des laboratoires vétérinaires, de sensibiliser les acteurs sur le VIH/SIDA et sur le Paludisme. Il est également prévu l’octroi de 3.000 crédits dont au moins 40% en faveur des femmes, la formation de 20.000 acteurs pour le segment production, la formation de 1400 acteurs pour le segment commercialisation, la formation de 1.000 agents des CARDER, la formation de 100 agents de la Direction de l’Elevage. En matière d’amélioration génétique, il est prévu l’acquisition de 550 génisses et de 50 taureaux de race exotique, de porcins de race améliorée et de 5.000 doses de semences animales.

En ce qui concerne les infrastructures, il est prévu, entre autres, la construction de 04 postes vétérinaires frontaliers, la construction d’un centre d’amélioration génétique, le tracé et le balisage de 1.000 km de couloir de passage des animaux, l’aménagement de 10.000 ha de pâturage naturel, la construction de 09 magasins de stockage des aliments de bétail, la construction et ou la réhabilitation de 07 marchés à bétail, la reconstruction des Abattoirs de Cotonou et de Parakou, la construction et l’équipement de 4 mini laiteries et de 40 points de collecte, la construction de 10 aires d’abattage, la réhabilitation de 200 km de pistes rurales, la construction de 80 forages pastoraux équipés et la réhabilitation de 08 retenues d’eau.

D’hier à aujourd’hui

Depuis le lancement du PAVILAV jusqu’à ce jour, l’eau a coulé sous le pont. Sans doute qu’après 4 ans d’exécution, des réalisations significatives ont été faites quand bien même entre mars 2011 et mars 2013, le projet a connu la suspension par le FAD du renouvellement de son fonds de roulement. La principale raison est le non respect des procédures fixées par le bailleur de fonds. Avec la prise de service le 11 février 2013 de l’actuel Coordonnateur, Dr Emile TOIGBE, PAFILAV est sorti, à la satisfaction de tous, de la liste des projets à risque au niveau de la Banque Africaine de Développement. Les résultats aujourd’hui pourraient être meilleurs s’il n’y avait pas eu cette suspension qui n’a pas manqué d’impacter négativement le projet. Tout compte fait, la coordination du PAFILAV travaille de concert avec la Direction de l’Elevage sous tutelle du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche pour combler le gap. A presque un an de la fin du projet, M. TOIGBE garde d’ailleurs espoir au regard des actions menées dans chacune des Composantes. « Nous ne pouvons ne pas être optimiste », a laissé entendre le Coordonnateur du PAFILAV.

Zoom sur les réalisations

Depuis sa mise en œuvre, PAFILAV a à son actif des réalisations qui parlent d’elles-mêmes. Au niveau de la Composante A, il y a eu entre autres, l’acquisition de 200 animaux Girolando de race pure pour l’amélioration des systèmes de production du lait et de la viande, le démarrage de la construction du Centre National d’Amélioration Génétique (CNAG) dans la ferme d’élevage de l’Okpara, le recrutement et le redéploiement de 09 vétérinaires et 14 para vétérinaires chargés d’assurer spécifiquement dans les bassins de production la protection sanitaire du cheptel et l’appui conseil aux éleveurs, la formation des agents des CARDER et de vétérinaires et para vétérinaires recrutés sur l’insémination artificielle, l’appui aux éleveurs et agro éleveurs dans la mise en place d’environ 50, 3 ha de cultures fourragères, l’appui au fonctionnement du réseau de surveillance épidémiologique, la mise à disposition de la Direction de l’Elevage d’une dotation initiale de vaccins d’une valeur de 333 millions de F CFA pour l’appui aux campagne de vaccination, le lancement des activités d’aménagement de 10.000 ha d’espaces agropastoraux et de tracé de 1.000 Km de couloirs de transhumance don les premiers kilomêtres ont été inaugurés le 6 décembre 2014 à Camian dans la Commune de Bembèrèkè par le ministre Issa El Hadj Azizou.

Dans la droite ligne des objectifs fixés dans la Composante B, il y a eu, pour ce qui est du volet crédit, l’accord du Gouvernement pour la mise à disposition du Fonds National de Microfinance (FNM) de 1 milliard 600 millions FCFA sur la ligne de crédit du PAFILAV et les dispositions sont en cours pour le décaissement effectif de ce fonds et la bonne exécution des opérations de crédit.

Pour la réalisation des infrastructures de production, de transformation et de commercialisation à réaliser par les agences de maîtrise d’ouvrage déléguée que l’on retrouve au niveau des composantes A et B, le processus de recrutement des bureaux d’études et de contrôle est en cours et presqu’à terme. Les travaux démarreront et seront achevés en 2015 pour les infrastructures simples.

Au niveau de la Composante C on peut noter des actions phares comme l’appui aux 4 fermes d’élevage (Kpinnou, Samiondji, Bètècoucou et Okpara), et aux 2 laboratoires (LADISERO et LABOVET) pour la réhabilitation des infrastructures et l’acquisition du matériel agricole et des équipements techniques, le démarrage de la mise en œuvre du plan de formation des acteurs du projet, la sensibilisation contre le VIH/SIDA, le Paludisme et la distribution de 3700 moustiquaires imprégnées au profit des éleveurs, agro éleveurs, transformateurs et commerçants de bétail.

S’agissant de la Composante D, il faut faire remarquer la conception et la mise en place du système informatisé de suivi évaluation du projet, la réalisation sur la situation de référence du projet, l’acquisition et la mise en place d’un logiciel de gestion administrative, financière et comptable puis la réalisation de l’audit des comptes exercice 2010-2013.
Autant les réalisations sont éloquentes, autant l’après projet préoccupe déjà. D’importants défis restent à relever mais le temps qui nous sépare de l’échéance semble court. « Nous travaillons à cela. Nous sommes en train de prendre les dispositions pour demander la prorogation du projet. Ce qui nous permettra de rattraper le temps de la suspension et d’achever l’ensemble des infrastructures pour améliorer les systèmes de production du lait et de la viande », a confié Dr Emile TOIGBE. Vivement donc un refinancement du PAFILAV pour un Bénin en marche vers l’autosuffisance en lait et en viande.

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