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Production cotonnière : Les propositions de ABT
Publié le mardi 30 decembre 2014   |  24 heures au Bénin


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© Autre presse par DR
le président Abdoulaye Bio Tchané


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Au cœur du bassin cotonnier, le leader de l’Alliance ABT a organisé la semaine écoulée une conférence publique sur l’or blanc. C’était à la Maison des Jeunes de Banikoara, en présence des producteurs de coton venus partager les réflexions d’Abdoulaye Bio Tchané. Sur le thème « La culture du coton dans la commune de Banikoara : état des lieux et perspectives », le conférencier principal, docteur Hermann Michel Batamoussi a montré du doigt les difficultés qui empêchent dans la commune le décollage de la production cotonnière. Enseignant à la Faculté de sciences agronomiques (FSA) à l’université de Parakou, le conférencier a indiqué que malgré le paquet technologique mis en œuvre depuis des décennies ainsi que les efforts de l’Etat, les rendements du coton dans la commune demeurent dérisoires.
Il cite comme causes le manque d’encadreurs ruraux, les mauvaises techniques culturales adoptées par les producteurs ainsi que les changements climatiques de ces dernières années. « Les productions n’augmentent qu’à cause de l’augmentation des superficies emblavées », a-t-il indiqué. Selon le docteur Batamoussi, à voir les variétés de coton cultivées dans la région, on devrait avoir un minimum de 2,5 tonnes à l’hectare. Aujourd’hui, a-t-il martelé, il n’en est rien puisque les rendements sont à moins d’une tonne à l’hectare.
Et de préconiser alors les associations utiles entre le coton, les haricots, le sorgho ou l’arachide afin de revivifier les terres. Au point de vue organisationnel, le conférencier a demandé la suppression pure et simple de la caution solidaire qui engage tout un village à rembourser des dettes communes d’intrants, profitant aux fainéants qui ne se gênent plus beaucoup. Pour sa part, s’appuyant sur la contribution du conférencier, Abdoulaye Bio Tchané, a souligné que la production cotonnière doit être recentrée. Pour lui, il faut que le privé soit occupé par la production, la commercialisation et le financement du secteur, tandis que l’Etat, de son côté, s’occuperait du contrôle, des infrastructures et de l’encadrement. C’est pour n’avoir pas levé ces ambigüités qu’aujourd’hui, l’Etat s’occupe de ces aspects du secteur, créant par la même occasion des dysfonctionnements graves qui ne cessent d’aggraver l’état de la filière cotonnière au Bénin. Abdoulaye Bio Tchané a alors insisté sur la nécessité d’aboutir à une mécanisation agricole adaptée aux conditions agro-pédologiques et climatiques du pays.
En plus, il a martelé la nécessité pour un Etat responsable de doubler les rendements du coton et des autres spéculations par une mise en œuvre efficiente des résultats de recherche et par un encadrement adéquat. « Pour que le coton ait du succès, il faut que les autres cultures aient aussi du succès », a-t-il dit pour montrer la nécessité de la diversification agricole. La conférence organisée par l’Alliance ABT à Banikoara fait suite à celle de Parakou qui, fin septembre 2014, avait porté sur les réalités et les perspectives de l’agriculture béninoise.





Jean Danon

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