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Yayi renforce les incertitudes sur son départ en 2016
Publié le mardi 30 decembre 2014   |  24 heures au Bénin


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© APA par Saliou Amah
Visite d`amitié et de travail du président Yayi Boni à Abidjan
Mardi 11 Mars 2014. Abidjan. Dans le cadre de la visite d`amitié et de travail, qu`il effectue en Côte d`Ivoire, le président béninois Yayi Boni a été reçu en audience par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ph : Yayi Boni


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Après les handicapés, le Chef de l’Etat a festoyé avec les éléments de la Garde républicaine, ce dimanche 28 décembre 2014 à la salle du peuple du Palais de la République.

Comme à l’accoutumée, il y avait de la nourriture et de la boisson à flot pour les invités qui, rassasiés, se mettent à danser et chanter les louanges du Président Boni Yayi.

De ce fait, il donne raison à l’opposition et aux autres forces politiques qui émettent du doute sur son départ du Pouvoir en 2016. Apparemment, le plan-Yayi, pour s’éterniser au Pouvoir, est rentré dans sa phase active. Tous les moyens sont bons pour y parvenir.

A moins de deux ans de son départ du Palais de la Marina, il émet du doute sur sa bonne foi à respecter la Constitution du 11 décembre 1990 au terme de son mandat en 2016. Cela ne peut pas se faire sans la complicité de la Garde républicaine si tant est que le Chef de l’Etat veut défier le peuple béninois pour s’accrocher au Pouvoir comme une chauve-souris.


Que faire alors dans ces conditions-là ? Le plus souvent, les dictateurs ne lésinent pas sur les moyens pour attirer la sympathie des éléments de la Garde républicaine. C’est pourquoi, on fait d’eux les plus ‘’Enfants chéris’’ de la République. Primes, indemnités et autres avantages mirobolants leur sont accordés. En conséquence, ils pourront devenir des sbires du régime, c’est-à-dire des personnes prêtes à nourrir pour la cause du Chef.

Un chanteur ivoirien, dans l’un de ses célèbres albums, a dit ce qui suit « Le pauvre devenu riche tombe dans la folie des grandeurs… ». Une fois riches, ces pauvres de la Garde républicaine pourraient devenir des fous du roi à l’image des Frédéric Béhanzin et consorts.

Ce faisant, ils pourraient servir la cause d’un Chef d’Etat prêt à mettre à sac la démocratie et les acquis de la conférence nationale de février 1990. Ces déjeuners qu’on leur accorde ont certainement pour objectif de leur doter le moral et les dresser comme des chiens de garde pour protéger qui de droit au moment opportun.

« C’est le premier Président qui nous donne l’occasion de manger et boire avec lui… », entend-on souvent dans leurs rangs. Et, le Chef de l’Etat, en donnant ces occasions à la Garde républicaine, ne pose pas des actes innocents, car il a son objectif à atteindre. Pour y arriver, il lui faut aussi du populisme à outrance qui consiste à épater le bas peuple.

Après les dockers du port de Cotonou, le Chef de l’Etat a mangé et bu avec les handicapés de la ville de Cotonou et environs. Ces derniers ont goûté aux bons plats, ce jour-là.

A cette occasion, comme à l’accoutumée, il leur proclame son amour. « La République vous aime. Vous êtes importants pour le développement de notre cher et beau pays, le Bénin… », leur a-t-il déclaré. D’autres corps de la société sont attendus. Femmes des marchés, producteurs de coton, jeunes de la République, têtes couronnées, artisans et autres seront également reçus avec la même ferveur. Est-ce que ces rencontres festives portent une solution aux problèmes de ces touches sociales ? Non.

La preuve est que ces personnes sont toujours dans leur pauvreté ambiante. Mais, la préoccupation du Chef de l’Etat est sûrement ailleurs : faire du populisme à des fins politiciennes. Alors, ces faits et gestes du Chef de l’Etat doivent inquiéter les démocrates en l’occurrence l’opposition politique. Ils doivent être éveillés sur tous les fronts et marquer le Président de la République à la culotte. Sinon, le moment venu, ils seront surpris.

Issa - Orou Guidou

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