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Les forestiers sauvent une tortue verte à cotonou.
Publié le mardi 30 decembre 2014   |  Autre presse


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© Autre presse par DR
La torture verte marine : une espèce protégée au Bénin


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Les forestiers arrêtent un braconnier de tortue marine. Dans la journée du vendredi 26 décembre, un braconnier de tortue marine, espèce intégralement protégée au Bénin, est tombé dans les mailles des agents des Eaux et Forêts à Cotonou. Le prévenu est appréhendé avec une tortue verte. L’espèce, Chelonia mydas, est aussitôt saisie et libérer en mer du côté de Donatin à Cotonou. Le braconnier est connu pour sa collaboration avec les ONG de protection des tortues marines. La tortue verte est présente dans les eaux tropicales de tous les océans, mais plus ou moins rare selon les régions. Cette tortue marine est la plus grande des Cheloniidae. La carapace mesure en moyenne 110 cm et l’animal pèse entre 80 et 130 kg. Certains spécimens peuvent atteindre un poids de 300 kg pour une longueur de carapace de 1,5 m. Sa carapace ovale est aplatie pour une meilleure hydrodynamique, sa largeur est d’environ 88 % de sa longueur. Sa tête est petite et représente environ 20 % de la longueur de la carapace. Elle ne dispose que d’une seule paire d’écailles préfrontales. Le bord de sa mâchoire inférieure est grossièrement dentelé tandis que la supérieure est munie de fortes crêtes sur la face interne. Sa dossière dispose de quatre plaques latérales, la paire antérieure est non contiguë à la plaque précentrale La dossière est brun olive, les plaques brillantes avec des taches radiaires jaunes, vertes et noires, le plastron est jaune pâle, crème ou blanchâtre. C’est la plus rapide des tortues marines : elle peut atteindre une vitesse de près de 35 km/h. La maturité sexuelle peut être atteinte entre 8 et 15 ans. Quand elle a atteint sa maturité sexuelle, la femelle vient pondre tous les 3 à 6 ans sur la plage où elle est née (ou du secteur) puis elle retourne dans l’océan. Elle s’accouple près des plages et les femelles vont y pondre jusqu’à six fois, ce qui lui prendra environ un mois et demi. Elle commence par s’assurer de la sécurité de la plage depuis le bord de l’eau. Elle ne devra pas être bordée de végétation, ni trop large, ni trop étroite. Une fois arrivée assez haut sur la plage, elle commence par creuser sa cavité corporelle, un trou d’une fois à une fois et demie son épaisseur, cette première phase dure environ vingt minutes. Puis elle creuse le puits de ponte avec ses pattes arrière, cette seconde partie du trou est peu large et profonde d’environ 70 cm, cette dernière phase dure vingt minutes à peu près. Enfin, elle pond une centaine d’œufs (de 20 à 250), mous, de la taille d’une balle de golf soit de 5 à 6 kg. Elle rebouche son trou après environ vingt minutes de ponte. Puis elle avance sur à peu près trois mètres dans n’importe quelle direction en jetant du sable derrière elle si bien qu’il est impossible de savoir où elle a pondu. Les trous restants sur la plage ne sont qu’un leurre. Elle retourne à la mer environ une heure et demie après avoir pondu. La durée d’incubation est de 45 à 70 jours suivant la température. Une tortue verte adulte peut nager 1 000 km entre sa zone de ponte et celle où elle se nourrit, mais une fois sur les plages pour pondre les œufs, la tortue marine finit très souvent dans les marmites. C’est donc une espèce très menacée sur les cotes. Elle est classée « en danger » par la Convention de Washington et elle est par ailleurs intégralement protégée au Bénin par la loi 2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune stipulant que la chasse, la capture, la détention, le transport et la commercialisation des espèces intégralement protégées sont interdits et les infractions vis-à-vis de ces espèces sont punies de 6 mois à 10 ans de prison fermes avec des amendes allant de 600 000 FCFA à 1 600 000FCFA. Le braconnier doit répondre donc de ses actes pour servir de leçons aux autres. La direction générale des forêts et ressources naturelles est plus que jamais décidée à traduire en acte la volonté du gouvernement béninois de lutter contre la criminalité de la faune et de la flore au Bénin. Cette direction spécialisée et celle de la police nationale ont lancé une grande croisade contre la criminalité faunique dans notre pays. Et, déjà les fruits ont commencé par porter la promesse des fleurs. Plusieurs arrestations de braconniers d’éléphants et des espèces intégralement protégées par la loi ainsi que des trafiquants d’ivoires et de peaux d’animaux protégés sont arrêtés et jugés tant bien à Cotonou qu’à Natitingou et écroués avec parfois de lourdes amendes à payer. Cette opération saluée de par le monde vise à protéger les animaux sauvages intégralement protégés. Les textes en la matière existent, mais sont diversement interprétés et appliquer par les juges appelés à prononcer la sentence.

William Gnihatin
Journaliste environnementaliste

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