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La Nation N° 6145 du 30/12/2014

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Qualité de l’éducation en Afrique subsaharienne : Encore des efforts pour l’Objectif 6 de l’EPT
Publié le mardi 30 decembre 2014   |  La Nation




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L’amélioration de la qualité de l’éducation passe par la valorisation des enseignants. Selon le Rapport 2014 de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), l’Afrique subsaharienne a encore de défis à relever au niveau de l’Objectif 6 de l’Education pour Tous (EPT) concernant la qualité de l’éducation dont l’atteinte suppose qu’un certain nombre d’indicateurs soient améliorés afin de permettre aux enseignants de donner de bons résultats lors des séances d’enseignement et d’apprentissage.


Un système éducatif vaut ce que valent ses enseignants, note le Rapport 2014 de l’Education pour Tous de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO). Au niveau de l’Afrique subsaharienne, l’analyse du rapport indique que des efforts attendent d’être faits pour que la qualité de l’éducation soit véritablement améliorée.
Ratio élèves - enseignants
Ces efforts doivent viser l’amélioration du taux d’encadrement. Ce taux varie d’une région à l’autre et d’un pays à l’autre. Selon le rapport UNESCO 2014 sur l’EPT, ce taux au niveau mondial est resté presque inchangé quant à l’enseignement préscolaire, primaire et secondaire. En Afrique subsaharienne, on note une lente progression des recrutements d’enseignants alors que le taux de scolarisation est en hausse. Les ratios élèves/enseignant connaissent une stagnation et l’on en parle comme les plus élevés au monde dans la maternelle et au primaire. Parmi les 162 pays ayant des données en la matière au cours de l’année 2011, 26 affichent un taux d’encadrement aux niveaux maternel et primaire qui est supérieur à 40 élèves par enseignant. Au nombre de ces pays, 23 sont d’origine de l’Afrique subsaharienne. Ce qui montre le caractère criard du problème des enseignants dans cette région. Au niveau du secondaire, ce ratio a dépassé 30 élèves pour un enseignant dans 14 des 130 pays ayant des données disponibles en 2011. Analysant récemment la situation du Bénin, le chef de file des partenaires techniques et financiers, Anne Vincent, indique qu’il y a problème au niveau de la disponibilité d’enseignants qualifiés. Elle a mis l’accent sur le ratio enseignant-élèves qui est de 46 en 2014 au niveau national alors qu’il est de 95 à Karimama. Ce qui est supérieur à la moyenne de la sous-région de l’Afrique subsaharienne.L’autre facteur d’amélioration de la qualité de l’encadrement se rapporte à la formation des enseignants. Au plan mondial, moins de 75% des enseignants du primaire ont reçu une formation conforme aux normes nationales. Ce constat est valable dans près d’un tiers des 162 pays disposant de statistiques. Au niveau de l’enseignement secondaire, poursuit le rapport, également moins de 75% des enseignants ont reçu une formation selon les normes nationales dans 65 pays sur les 130 possédant de chiffres en la matière.
L’insuffisance des manuels et des infrastructures
Pour être efficaces, les enseignants ont besoin de matériels didactiques comme les manuels scolaires et de cadres de travail adéquats. Du point de vue des matériels didactiques, en dehors de la qualité des manuels, le rapport relève que dans certains pays, «les manuels tendent même à se raréfier». Des élèves ont des problèmes d’accès aux manuels scolaires. A titre d’exemple, mentionnons qu’en Tanzanie en 2010, 3,5% seulement des apprenants de la classe de 6e ont un manuel de lecture pour leur usage personnel. Au Cameroun, on comptait un livre de lecture pour 11 élèves au titre de l’année 2010 au cours primaire. Au Malawi, le taux d’élèves n’ayant aucun manuel ou qui devaient le partager avec au moins deux élèves est passé de 28% en 2000 à 63% en 2007. A cela, il faut ajouter la faible priorité accordée aux intrants de l’enseignement et d’apprentissage dans les budgets nationaux, le coût élevé des manuels et le gaspillage lié à l’usure.En matière d’infrastructures, les dysfonctionnements notés ont trait à la mauvaise qualité des infrastructures physiques. Selon le rapport, cet état de choses constitue un problème pour les élèves dans de nombreuses régions d’Afrique subsaharienne. Entre autres, il s’agit de l’insuffisance des salles de classe qui oblige à avoir des sureffectifs. Au niveau du Tchad, une école sur sept dispose d’eau potable, contre une sur quatre qui a des toilettes.
Stratégies pour améliorer les indicateurs
Au vu des dysfonctionnements, le rapport propose des stratégies pour que la qualité de l’éducation soit aux normes.Au prime abord, il faut mettre en œuvre des stratégies pour les meilleurs enseignants. Pour ce faire, plusieurs pistes sont à explorer. D’une part, le rapport suggère d’attirer les meilleurs enseignants. Sur ce terrain, il faut tenir compte de ce qu’il ne suffit pas d’avoir envie d’enseigner pour être enseignant. Car, souligne le rapport, ceux qui vont embrasser ce métier doivent avoir eux-mêmes reçu une éducation satisfaisante. Ainsi, l’enseignement doit cesser d’être un emploi de second ordre destiné à ceux qui n’ont pas bien réussi leurs études pour choisir des professions plus prestigieuses. L’exemple de l’Egypte est mentionné à titre incitatif. Pour améliorer le statut de l’enseignant et attirer les meilleurs candidats, les autorités de ce pays ont «relevé le niveau des exigences en demandant excellent niveau d’études secondaires ainsi qu’une appréciation favorable lors des entretiens». Il faut également diversifier le corps enseignant. A ce sujet, le rapport préconise qu’il y ait suffisamment de femmes au sein des enseignants et qu’elles soient d’origines diverses. «En recrutant les enseignants dans des groupes sous-représentés…, on procure aux enfants des enseignants familiers avec leur culture et leur langue», souligne le rapport. A ce dispositif, il faudra ajouter la formation des enseignants. Cela contribuera à ce que les enfants puissent apprendre. Le document met l’accent sur la formation initiale qui doit leur conférer des aptitudes et s’assurer les bases d’une formation continue. Cette formation doit permettre aux enseignants de répondre aux besoins des apprenants. Elle doit concilier la connaissance des matières à enseigner et celle des méthodes d’enseignement. Par ailleurs, la qualité de l’éducation doit aussi prendre en compte la disponibilité des enseignants là où ils sont le plus nécessaires. Cet aspect de la question fait penser au renforcement de la gouvernance des enseignants. A ce sujet, Anne Vincent, chef de file des partenaires techniques et financiers et représentante résidente de l’UNICEF au Bénin, parle de gestion et de répartition des enseignants.
Les six objectifs de l’EPT
1- L’éducation et la protection de la petite enfance


2- L’enseignement primaire universel


3- Les compétences des jeunes et des adultes


4- L’alphabétisation des adultes


5- La parité et l’égalité entre les sexes dans l’éducation


6- La qualité de l’éducation


Par Alain ALLABI

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