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Fraternité N° 3764 du 24/12/2014

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Marché Dantokpa à la veille des fêtes de fin d’année : Des produits à vil prix, le piège de l’insécurité alimentaire
Publié le mercredi 31 decembre 2014   |  Fraternité


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© Autre presse par dr
Marché Dantokpa à la veille des fêtes de fin d’année : Des produits à vil prix, le piège de l’insécurité alimentaire


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C’est la période des fêtes de fin d’année. Et comme d’habitude, au marché Dantokpa, les prix des articles sont également en fête. Le moment est favorable à la vente des vêtements de toutes sortes, des produits de décoration, des denrées alimentaires et autres. Les commerçants, à cette période, déversent sur le marché les invendus de l’année écoulée et des nouveautés afin d’augmenter leur chiffre d’affaires.

8h45 ce 22 décembre. Les premiers rayons du soleil apparaissent. Malgré la chaleur étouffante, le marché Dantokpa grouille de monde. Derrière les baraques ouvertes, des vendeurs et vendeuses qui vantent leurs produits. D’autres ambulants prennent d’assaut les allées du marché. Les clients, on y dénombre des centaines par allée. La foule grossit au fil du temps. Déjà à 10h30, la circulation au sein du marché était quasi impossible. Depuis la station ‘’Lègba’’ à la rue vers l’intérieur du marché, c’est le bouchon. Des chapeaux de père noël, des jouets, des pagnes, des bouquets de fleurs, des chaussures,… bref, tout ce qu’il faut pour la fête est disponible. Mais la dominance des jouets est remarquable. Avion, train, voiture, revolver, cheval, télévision, radio, appareil photo, spider man, avatar,… ils sont tous transformés en jouets pour accompagner le père noël dans sa mission d’égayer les enfants……. « Beaucoup d’objets sont transformés en jouets pour permettre aux parents de faire plaisir à leurs enfants pendant noël », laisse entendre Angèle Gandaho, vendeuse de jouets.

Des fortunes diverses
Non loi d’elle, c’est le marché des vêtements qui s’anime. Des chaussures, des pagnes, des sacs, des soutiens gorge et même des slips versés pêle-mêle sur le sol. « Liquidation, liquidation… 2500 est devenu 1000f ! Ne ratez pas l’occasion », crie à tue-tête une vendeuse assise devant son étalage de chaussures. Il s’agit des babouches pour dames. Selon les explications de la vendeuse Gisèle Azon, ces babouches n’ont jamais été vendues à 2500 Fcfa. « Ce sont des nouveautés apportées par les Chinois qu’on devrait vendre à 1200 Fcfa mais j’ai diminué 200f pour vite les liquider », confesse-t-elle, sourire aux lèvres. Deux pas plus loin, une autre vendeuse révèle, qu’elle crie juste ‘’liquider’’ pour attirer la clientèle. « J’ai des chaussures de 700 f jusqu’à 10000, 15000f. Si tu cries 15000 ou 10000, qui va venir vers toi ? Le pays est dur et tout le monde cherche ce qui est moins cher. Lorsque les clients voient de loin de belles chaussures et on dit 700f, ils viennent voir d’abord », explique une autre vendeuse de chaussures. Anita, une cliente confirme : « lorsqu’on entend les prix comme 700, 1000 F ou 1500 F, ça attire l’attention ». Mais, poursuit-elle : « les chaussures mises en liquidation se gâtent vite. J’en ai acheté l’année dernière à 1500f et je les ai portées deux fois seulement quand elles m’ont lâchée ». D’ailleurs, au marché Dantokpa, les usagers font des fortunes diverses. Avec la liquidation qui prend plusieurs formes à savoir la ‘’fausse’’ liquidation, le reversement sur le marché des invendus de l’année qui s’achève et aussi les produits périmés, les acheteurs sont parfois obligés de se méfier des produits vantés à cor et à cri.

Vente de produits périmés
Il y a surtout des denrées alimentaires périmées qui sont déversées sur le marché. Des macaronis, des boîtes de sardine, de tomate dont la date de péremption est arrivée sont déversés sur le marché et vendus à vil prix. Et pour parvenir à écouler ces produits impropres à la consommation, les vendeuses ont toutes les techniques possibles. Par exemple, elles se débrouillent pour effacer les références des dates d’expiration pour que le client ne se doute de rien. Des boîtes de sardine normalement vendues à 400F sont cédées à 500f le lot de 3. Une vendeuse de sardine et de pâtes alimentaires, entourée d’une foule nie complètement l’origine douteuse de ses produits. « Moi, quand je les ai achetés, c’était comme ça et aucun de mes clients ne se plaint pour ça », dit-elle. Mais, Christelle, une ancienne consommatrice ayant fait l’expérience confesse : « j’en prenais, mais la dernière fois, ça m’a amenée à l’hôpital. Si ces produits ne sont pas périmés, c’est que la qualité est douteuse ». C’est une coutume au marché Dantokpa. A l’approche des fêtes, il ne grouille pas que de monde ; la maladie et la mort circulent aussi sur les étalages.
Félicienne HOUESSOU

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