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La Presse du Jour N° 2289 du 26/12/2014

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Komi Koutché au sujet du discours du chef de l’Etat sur l’état de la Nation : « J’appelle les Béninois à s’unir autour de l’essentiel pour propulser le Bénin plus loin encore »
Publié le jeudi 1 janvier 2015   |  La Presse du Jour


Komi
© Autre presse par DR
Komi Koutché


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Conformément aux dispositions de l’article 72 de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990, le Président de la République, Dr Boni Yayi a délivré hier mardi 30 décembre 2014 son discours sur l’état de la Nation. Tout comme plusieurs personnalités, le ministre de l’économie et des finances, chargé des programmes de dénationalisation, M. Komi Koutché a partagé avec les professionnels des médias les leçons essentielles qu’il tire de ce discours. Profitant de l’occasion qui lui a été offerte, il a appelé les Béninois à laisser de côté ce qui n’est pas essentiel et à s’unir autour de ce qui est essentiel afin qu’en 2015, notre pays puisse dépasser les performances enregistrées en 2014.
« Deux leçons essentielles se dégagent du discours du Président de la République sur l’état de la Nation. La première est relative aux avancées significatives que le Bénin a enregistrées sur tous les plans au cours de cette année 2014 qui égrène ses derniers jours. Le Bénin n’est certes pas encore à l’idéal souhaité pour son développement, mais je peux vous rassurer que dans le concert des Nations, notre pays marque beaucoup de pas positifs sur tous les plans. La 2è leçon essentielle à tirer est relative au ton que le chef de l’Etat donne pour la mobilisation de toutes les forces vives du Bénin pour la construction de notre pays, pour la consolidation de notre système démocratique et pour le dialogue politique, social et toute forme de dialogue qui permettent de fédérer toutes les énergies pour faire en sorte qu’avec une seule voix, nous puissions parler du développement du Bénin qui nous est si cher sur les plans économique, social et j’en passe. Dans tout ce qui a été dit par le chef de l’Etat, je voudrais si vous le voulez bien revenir sur le volet économique. Sur le plan économique, le Bénin a au cours de l’année 2014 enregistré beaucoup d’avancées. La plupart de nos indicateurs sont au vert. Et ce n’est pas nous qui le disons, mais ce sont les institutions internationales crédibles qui créditent le Bénin d’une bonne performance au plan économique en 2014. C’est donc un motif de fierté pour le Béninois que nous sommes et nous devons pouvoir continuer sans dormir sur nos lauriers. Au plan budgétaire, le Bénin, malgré toutes ses priorités et le caractère limité de ses ressources, conduit une politique budgétaire très saine et très disciplinée avec un déficit budgétaire qui est largement en-dessous du seuil de l’Uemoa (3,1 % contre 3,5 %). Notre pays conduit aussi une politique assez prudente de la dette qui n’affole pas les 30 % alors que le matelas pour l’Uemoa est 70 %. Je mettrai un accent particulier sur la gestion de la trésorerie. A la date d’aujourd’hui comme l’a si bien dit le Président Boni Yayi, nous avons privilégié dans la politique de la gestion de la trésorerie, le règlement de la dette intérieure parce que la politique est d’abord économique. Il faut relancer la consommation à travers la mise à disposition des opérateurs économiques nationaux de la liquidité au titre et en contrepartie des prestations qu’ils fournissent à l’administration. Contrairement donc à ce qui se dit et qui relève soit de la désinformation ou des réflexions pas totalement bien inspirées, le Bénin honore régulièrement sa dette intérieure. A la date d’aujourd’hui, nous n’avons que 9 milliards de F Cfa d’instance de paiement et non de retard de paiement encore moins d’arriérés de paiement. Les titres qui attendent au titre de la dette de l’Etat vis-à-vis des opérateurs économiques privés au Trésor pour être payés sont de l’ordre de 9 milliards de F Cfa. Du mois d’août jusqu’aujourd’hui, nous avons payé plus de 95 milliards de F Cfa pour les opérateurs économiques privés. Notre politique est qu’en dehors de la période du paiement des salaires, 60 à 70 % des recettes de l’Etat sont consacrées au paiement des dettes intérieures sur toutes les périodes parce que c’est la seule façon de donner de la vitalité à l’économie en ce sens qu’en payant les privés, nous relançons la consommation et en relançant la consommation, nous donnons du souffle à l’économie nationale. Voilà pour ce qui est de notre engagement par rapport à la dette intérieure…Je voudrais vous rassurer de façon formelle et avec le ton le plus ferme possible que la méthodologie que nous adoptons en attendant la réforme relative à la dématérialisation du système de paiement est la méthode «Fi Fo», c’est-à-dire «Premier venu, premier servi». Il n’y a plus de clientélisme au niveau du Trésor public. Ceux qui pensent et font savoir qu’il y a des couches qui sont privilégiées dans le paiement des dettes de l’Etat aux opérateurs économiques privés sont animés de mauvaise foi. Nous sommes un Etat. On peut être vérifié à tout moment. Les paiements se font depuis un certain temps en fonction de l’arrivée des titres. Il peut arriver qu’il y ait des urgences, en cas d’évacuation sanitaire par exemple. Le chef de l’Etat a insisté sur le volet relatif au processus électoral en cours dans notre pays. Nous avons eu un dernier budget de l’ordre de 13. 800.000.000 de F Cfa. Le montant que nous avons définitivement arrêté pour le budget du Cos-Lépi se décompose comme suit : le ministère de l’économie et des finances a arrêté 9,5 milliards de F Cfa. Après les discussions avec les Présidents des Institutions, nous avons accordé une rallonge de 3.153.000.000 de F Cfa et il y a à ajouter à ce montant, le montant imputable à l’acquisition de la licence Oracle pour la sécurisation des données. Cette acquisition va coûter 295.000.000 de F Cfa. En tout et pour tout, le budget du Cos-Lépi a été arrêté à 12, 9 milliards de F Cfa. Et ce montant est déjà totalement versé au Cos-Lépi. Le gouvernement a donc joué pleinement sa partition pour ce qui concerne son premier rôle qui est le financement du processus. Il ne lui reste que les deux autres rôles que sont aux termes des dispositions du Code électoral, la convocation du corps électoral qui interviendra dès que la Lépi sera prête et que la Cena va saisir le gouvernement, puis la sécurité des opérations. Sur la Cena, nous sommes aussi en avance. Le budget de la Cena est de 13,6 milliards de F Cfa dont 3.126.000.000 de F Cfa à mettre en place cette année et qui est déjà totalement décaissée et 10 milliards de F Cfa au titre du budget 2015. Si on nous dit que les élections auront lieu le 2 janvier 2015, les dispositions sont prises pour débloquer les 10 milliards. C’est donc rassuré que le gouvernement joue pleinement sa partition parce qu’au-delà du fonctionnement normal de notre démocratie, les élections constituent un facteur de performance économique pour nous aussi. Le chef de l’Etat vient de le dire. Nous avons été éligible au second compact du Mca mais sa signature est conditionnée par l’organisation des élections or ce compact, c’est beaucoup de milliards de F Cfa mobilisés pour le pays, c’est beaucoup d’impulsion pour notre économie. Le chef de l’Etat a parlé de quelques partenaires qui sont en train de nous lâcher du fait de la non organisation des élections et du fait d’un certain nombre de dispositifs qui ne sont pas mis en place comme la Cour des comptes. Tout ça, c’est des facteurs que nous négligeons mais qui ont un lien direct avec les performances économiques et d’autres performances de la gouvernance de notre Nation. Je suis non seulement fier d’appartenir au gouvernement, mais je suis fier d’être Béninois pour les avancées que nous enregistrons. Le meilleur reste à venir. Nous devons laisser de côté ce qui n’est pas essentiel et nous unir autour de ce qui est essentiel pour avancer… »
Propos recueillis par Affissou Anonrin

Impressions de quelques ministres

Ministre d’Etat François Abiola : » Le chef de l’Etat a dit que l’heure est grave » : » …Vous avez écouté l’expression du chef de l’Etat. Il a dit que l’heure est grave. Nous Béninois devons tout faire que cette liste électorale sorte. Je suis optimiste et je sais qu’on nous a promis cette liste pour le 15 janvier. Si nous avons la liste le 15 en plus de la loi dérogatoire, je crois que nous pouvons faire les élections communales assez rapidement. Mais si nous n’avons pas cette loi dérogatoire, je ne sais pas si quelque chose pourrait être fait. Le chef de l’Etat a vraiment insisté sur ça. L’autre partie sur laquelle il a insisté c’est la Cour des comptes. Nous n’allons pas réveiller la polémique mais c’est quelque chose qui nous rattrape déjà. La non mise en place de cette Cour des comptes entraine déjà des sanctions pour nous. Il y a un pays auprès duquel nous avons généralement un milliard de francs. L’Union Européenne aussi nous prive d’un milliard de francs. C’est autant d’indices qui montrent que nous avons besoin de la Cour des comptes. Pour ne pas répéter le chef de l’Etat, faisons tout pour que les élections communales et les élections législatives puissent avoir lieu en 2015 « .
Ministre des affaires étrangères Nassirou Arifari Bako : » Le chef de l’Etat a fait un discours de dialogue « : » Le chef de l’Etat a fait un discours de performance, de dialogue, de rassemblement, d’ouverture. Vous avez vu les résultats aussi bien au plan économique, financier, diplomatique, politique que social sont au vert. Vous avez suivi la volonté affichée de maintien du dialogue sur tous les plans avec l’ensemble des partenaires politiques, sociaux, économiques bref. Le discours de cette année est un discours de dialogue. L’année 2015 s’annonce comme une année de grands défis. C’est aussi l’année qui va voir le renouvellement de la classe politique à la base, au niveau parlementaire en attendant l’alternative effective en 2016. Nous sommes engagés pour la poursuite et l’approfondissement de notre système démocratique et l’amélioration de la santé économique et financière de notre pays « .


Propos recueillis par Tobi P. Ahlonsou

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