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Le front anti-révision monte à son tour au créneau
Publié le mardi 25 juin 2013   |  24 heures au Bénin




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Le Font Citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratiques vient de rendre public un communiqué qui justifie les raisons de son opposition en l’état actuel au projet de revision de la constitution du 11 décembre 1990. Et ceci en réaction suite à la sortie médiatique du front des révisionistes dirigés par Benoit Dègla ministre de l’Intérieur.

Le Front Citoyen pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques a tenu une réunion extraordinaire le Mercredi 19 Juin 2013. Un seul point était inscrit à l’ordre du jour : le projet gouvernemental de révision constitutionnelle. Tous les participants qui ont pris la parole à cette rencontre ont manifesté leur vive opposition au projet du gouvernement. Des arguments développés par les uns et les autres, il ressort que leur opposition se fonde sur deux raisons fondamentales.

1) La première est de fidélité. En effet, le Front Citoyen a été parmi les premières organisations à se dresser contre la tentative de révision de la Constitution, c’est même le premier combat du Front, la raison de sa création. En son temps les arguments d’ordre juridique ont été développés, qui restent toujours valables, et sur lesquels il n’est pas nécessaire de revenir. Fidèle donc à sa position première, fidèle à son combat initial, le Front réitère son opposition au projet actuel qui est le même qu’il a combattu il y a plus d’un an.

2) La deuxième raison, relève de la morale. Le Front ne fait pas confiance au gouvernement et à celui qui le dirige. L’expérience, après sept ans de pratique politique avec monsieur YAYI BONI, et sept ans d’exercice du pouvoir d’Etat, nous a permis de connaître cet homme instable, pas crédible, manipulant le double jeu avec un art raffiné du cynisme, de la duplicité. L’homme s’est révélé par sa férocité inouïe vis-à-vis de ses adversaires politiques et surtout de ses anciens collaborateurs. L’homme a cherché à crétiniser les Béninois et il a réussi à faire de beaucoup d’entre eux des crétins pour chanter ses louanges. Oui, pour le Front, il n’y a plus rien à espérer de cet homme maître en contradictions, qui s’est illustré en reniements répétés, qui a semé la division partout, qui a désorganisé tous les corps traditionnels de ce pays, qui a cultivé le régionalisme le plus pervers. Il y a donc au niveau du Front un lourd déficit, une grave crise de confiance vis-à-vis de cet homme passionné du pouvoir, sorti de rien et qui aujourd’hui exerce le pouvoir avec une volonté de puissance usant de tous les moyens immoraux pour perpétuer son règne, en se faisant l’émule de Wade.

Voilà donc les deux raisons qui fondent l’opposition du Front et qui justifient son combat. Le Front, aujourd’hui comme hier, appelle toutes les bonnes volontés opposées à la volonté de puissance du pouvoir à se retrouver dans un large Front, dynamique et sérieux pour arrêter et combattre l’imposture.


Le Président du Front


Antoine Robert DETCHENOU

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