Nommé à l’Autorité de régulation du secteur de l’Energie : Abdel Rahman Ouorou Baré reconnaissant à Yayi Boni #aCotonou

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Nommé à l’Autorité de régulation du secteur de l’Energie : Abdel Rahman Ouorou Baré reconnaissant à Yayi Boni

Publié le lundi 5 janvier 2015 | Matin libre

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Abdel Rahman Ouorou Baré, DG de l`Autorité de régulation du secteur de l’Energie

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- 4/1/2015

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Activités et Audiences du chef de l`Etat 2015

Leader associatif et Juriste, Abdel Rahman Ouorou Baré faisait partie des personnes handicapées reçues par le chef de l’Etat le 27 décembre 2014 au Palais de la République. Les engagements pris par Yayi Boni à cette occasion se traduisent déjà en actes avec la nomination de M. Ouorou Baré à l’Autorité de régulation du secteur de l’Energie. Ce dernier à la faveur de l’entretien publié ci-dessous vient exprimer sa reconnaissance au premier Magistrat du pays. Lisez plutôt.

M. Ouorou Baré. Une seconde fois, le chef de l’Etat a reçu les personnes handicapées du Bénin autour d’un déjeuner. Vous en faisiez partie. De quoi avez-vous parlé et quelles étaient les raisons de cette rencontre ?

Ouorou Baré: Merci cher ami. Effectivement le Chef de l’Etat, pour une seconde fois nous a reçus, nous personnes handicapées, pour une rencontre au palais de la République. Cela témoigne de l’attachement du Chef de l’Etat au respect des droits des couches vulnérables que nous sommes. Les objectifs étaient essentiellement d’échanger avec lui sur les obstacles à la participation sociale des personnes handicapées pour enfin retenir les potentialités et les opportunités qu’offrent ces personnes, à travers leurs aptitudes et ce que ces personnes peuvent apporter pour le développement de notre pays, c’était l’essentiel. Le plus important était la réaction du Président de la République et donc les attentes des personnes handicapées.

Que pouvez-vous dire sur les problèmes que vivent les personnes handicapées ?

Le temps d’une interview ne saurait nous permettre d’aborder les problèmes que vivent les personnes handicapées. Néanmoins, nous allons énumérer quelques. Vous savez les personnes handicapées vivent dans l’anonymat dans leur pays en raison de toutes les formes de discrimination et d’injustice dont elles sont objet malheureusement. Il n’est reconnu à la personne handicapée dans ce pays, que le déni d’appartenance à la diversité humaine et de l’humanité.
Sur le plan du travail, le handicap est malheureusement le déterminant de nos capacités. L’on fait fi de toutes nos compétences, de nos savoir, savoir-faire et savoir-être, de nos expériences diverses et de nos diplômes. Vous savez que personnes handicapées et personnes non handicapées, nous avons étudié dans les mêmes universités et obtenu les mêmes diplômes. Si le handicap n’a pas déterminé les épreuves et nos diplômes pourquoi devrait-il être le baromètre lorsqu’il s’agit pour nous de travailler et de vivre du fruit de notre travail ? Nous posons cette question à la conscience collective.
Sur le plan de l’accessibilité physique, les immeubles aussi bien publics que privés sont pour la plupart inaccessibles. Que pouvez-vous faire, si, en fauteuil roulant, vous devez bénéficier d’un service public au quatrième étage d’un immeuble sans ascenseur ?
En ce qui concerne le droit de fonder une famille, c’est là le comble. C’est généralement, une abomination pour beaucoup de familles au Bénin, que leur enfant présente en mariage une personne handicapée. Il faut pour la personne handicapée une chance extraordinaire pour arriver à se faire accepter en tant que tel dans une famille. Le mariage pour une personne handicapée est un véritable parcours de combattant pour des raisons fondées sur le handicap.
Sur les autres plans à savoir : santé, réadaptation, éducation, sports et loisirs, formation professionnelle, participation politique et publique etc., la situation n’est guerre très reluisante. Malgré les efforts du gouvernement du Bénin qui depuis quelques années a souscrit de faire en sorte que les personnes handicapées vivent mieux, des dizaines de milliers d’entre elles continuent de souffrir le martyr.

Que fait le gouvernement face à tous ces problèmes ?

Depuis notre première rencontre avec le Chef de l’Etat en décembre 2007, le gouvernement a à son actif : la création du Fonds d’Appui à la Réadaptation et à l’Intégration des Personnes Handicapées (FARIPH), l’adoption de la Politique Nationale de Protection et de l’Intégration des Personnes Handicapées (PNPIPH), la ratification de la convention relative aux droits des personnes handicapées et la rédaction d’un projet de lois sur la promotion des droits des personnes handicapées qui est encore dans le circuit pour son adoption en tant que loi de la république. Au lieu de voir le verre à moitié vide, l’espoir et l’espérance nous obligent à le voir à moitié plein. C’est vrai que beaucoup reste à faire parce que, vous savez nous avons accumulé tant d’années de discrimination et d’injustice. Mais nous devons reconnaitre que depuis 2006 un effort est fait pour permettre aux personnes handicapées de participer socialement. Nous pouvons reconnaitre au Chef de l’Etat les efforts de son gouvernement pour l’encourager à faire davantage.
A cette rencontre, nous avons pu dire au Chef de l’Etat que malgré les efforts de son gouvernement les personnes handicapées continuent de vivre le martyr et que l’essentiel pour nous c’est avoir un travail décent qui nous procure une indépendance économique et une autonomie financière. Le travail est libérateur et la problématique de l’emploi des personnes handicapées est une question économique et de développement.

Quelle a été la réaction du Président de la République ? A-t-il fait des promesses ?

Sa réaction a été celle d’un Président attentif et responsable c’est à dire très sensible au cri de détresse de ses concitoyens. Il a montré à quel point nos problèmes concernent toute la communauté et fort de cela, la république se doit d’y apporter des solutions urgentes. Le premier conseil qu’il nous a donné est celui de faire en sorte de ne jamais céder aux injustices et autres discriminations auxquelles la société des hommes nous soumet. Il nous a appelés à l’espoir et la persévérance. Plus concrètement, le Président de la République a porté le Fonds d’Appui à la Réadaptation et l’Intégration des Personnes Handicapées à 1 500 000 000 FCFA, et promis un quota de 5 à 10 o/o pour les personnes handicapées lors des recrutements dans la fonction publique entre autres.

Vous semblez oublier la promesse de nomination qu’il a faite aux personnes handicapées à travers un de leurs leaders ?

Effectivement nous ne l’oublions pas. Le Chef de l’Etat a promis cette nomination à l’autorité de régulation du secteur de l’énergie et il l’a fait. C’est pour nous une raison supplémentaire de croire que le meilleur reste à venir et notre devoir est de faire en sorte d’accompagner le ministère de la famille pour que dans les jours à venir d’autres surprises viennent accompagner notre participation sociale. Celui qui est nommé est lourdement responsable il doit faire en sorte que, par son travail plus de confiance soit accorder aux qualités et compétences des personnes handicapées.

Un mot pour conclure et un appel à lancer?

Nous voudrions dire un merci aux personnes handicapées, à Miss Espoir pour sa présence et son management. A madame la Ministre de la famille, nous voudrions reconnaitre ici son dévouement pour la promotion des droits des personnes handicapées sans oublier ses collaborateurs. Au Chef de l’Etat, nous voudrions dire nos reconnaissances les plus sincères pour cette nomination et que cette confiance ne sera pas trahie. Nous témoignons de son attachement à la prospérité partagée et la participation sociale des personnes handicapées. Nous l’encourageons à faire davantage. L’histoire retiendra que c’est sous lui que les personnes handicapées ont commencé à voir le bout du tunnel.

Propos recueillis par M.M

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