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Le Matinal N° 4508 du 31/12/2014

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Correction du fichier électoral : Cos-Lépi échec et mat
Publié le mardi 6 janvier 2015   |  Le Matinal


LEPI
© Autre presse par DR
LEPI au Benin


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Beaucoup pensaient qu’en confiant à une Commission composée de députés de toutes tendances confondues la supervision de la correction et de l’actualisation de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) le pari serait gagné. Erreur ! 2 ans après l’installation du Cos-Lépi, l’incertitude continue de planer sur la disponibilité de la Liste.

Le Cos multiplie ses fiascos et aucun espoir certain n’est permis, malgré la dernière promesse en date de l’organe de livrer une liste le 15 janvier 2015. Certains appelant le Cos-Lépi à démissionner n’hésitent pas à comparer sa déroute à une sorte d’échec et mat et estiment qu’il vaut mieux qu’il capitule avant le nouveau rendez-vous donné. Celui de la dernière chance. En tout cas, à la faveur d’une rencontre tenue hier à la Préfecture de Cotonou avec les élus locaux au sujet des opérations de ratissage, le Cos-Lépi n’est pas loin de donner raison à ceux qui soutiennent qu’il est temps qu’il démissionne.

Le vice-président du Cos-Lépi, Augustin Ahouanvoébla, a annoncé le 26 décembre 2014 qu’à défaut de la Lépi, la Liste électorale informatisée permanente (Lépi) sera disponible le 15 janvier 2015. Alors que cette nouvelle échéance approche à grands pas, on constate que de nombreuses difficultés surgissent dans le processus. Exemple : les élus locaux rencontrés hier lundi 5 janvier 2015 à la Préfecture de Cotonou exigent comme condition non négociable à leur participation aux opérations de ratissage, le paiement de leurs primes. Au cours de la séance d’échanges présidée par Hélène Aholou Kêkê, député et membre du Cos-Lépi, les maires, leurs adjoints ainsi que leurs démembrements ont affiché clairement leur opposition à toute implication s’ils ne touchent pas leurs émoluments prévus à cet effet. Selon certains témoignages, le Cos-Lépi n’avait pas sollicité tous les élus locaux, ce qui a occasionné des ratés sur le terrain. Mais aujourd’hui, il voit les choses autrement. L’objectif de la rencontre d’hier, était non seulement d’informer ces élus locaux du démarrage de la phase de ratissage à compter de demain mercredi 7 janvier et qui durera cinq jours. Les résultats qui en seront issus serviront à produire la Liste électorale informatisée. Mais aussi, Hélène Aholou Kêkê a été mandatée pour obtenir des maires et leurs adjoints leur adhésion aux opérations de ratissage. « Oui, mais l’argent d’abord », telle est la réponse des invités de Hélène Aholou Kêkê, Coordonnatrice Atlantique-Littoral du Cos-Lépi. Elle a d’ailleurs soutenu cette position des élus locaux. « La question sera réglée », a-t-elle rassuré, parfois en indiquant à l’assistance de ne pas fléchir et de tenir bon jusqu’à satisfaction de leur revendication. Les crieurs publics s’ajoutent à cette liste des élus qui attendent impatiemment de rentrer en possession de leurs émoluments. Tout ceci prendra du temps et le processus devrait en souffrir. Personne ne peut dire avec certitude que les opérations démarreront demain, comme ils l’ont annoncé. Si elles doivent durer cinq jours, il faut d’abord informer les populations par le biais des crieurs publics, lesquels réclament l’argent qu’on leur doit avant de prendre part à d’autres campagnes. Après le ratissage, il faut introduire les informations recueillies dans la base de données. Jusqu’à quand cela finira-t-il ? Le Cos-Lépi, dans ses projections imaginaires n’est pas en mesure de fixer un délai qu’il respectera. L’autre souci du Cos-Lépi, c’est le manque d’agents sur le terrain. La main d’œuvre formée pour les besoins de la cause n’arrive pas à combler les attentes. Sacca Lafia, président du Cos-Lépi et son équipe se sont tournés vers le ministre de l’Agriculture pour solliciter l’aide des agents du développement rural. On ne connaît pas encore la réponse du ministre, mais face à cette question, il ressort des informations glanées çà et là, que certains agents formés par le Cos Lepi n’ont pas été utilisés. Le mieux, c’est de les identifier, puis les intégrer dans le processus. Cette approche paraît la plus rapide, seulement que le même problème de déficit d’agents sera toujours d’actualité. On estime que l’accompagnement des agents de développement rural règlera plus efficacement le problème. Dans ce cas, il faut d’abord former ceux-ci, sans quoi le but recherché ne sera jamais atteint. Voilà un autre élément qui exige non seulement du temps, mais aussi des moyens financiers. Où trouver l’argent pour les former ? Le contexte, tel qu’il est aujourd’hui, ne permet pas de rêver pour le 15 janvier prochain. En raison de nombreux écueils qui restent à franchir avant l’échéance annoncée, on risque d’assister à un nouveau fiasco. Beaucoup misent d’ailleurs sur un énième rendez-vous manqué, en attendant d’être surpris.

Fidèle Nanga

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