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Fraternité N° 3764 du 24/12/2014

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Occupation anarchique et pollution de l’environnement : Plus de 700 Togolais en souffrance au Bénin
Publié le mercredi 7 janvier 2015   |  Fraternité


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© Autre presse par DR
Des réfugiés Togolais au Benin


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Les populations de Godomey-Gare-Fignonhou vivent depuis plusieurs mois une situation désastreuse. Elles ont été envahies courant le mois de novembre 2013 par une marée humaine d’environ 705 individus qui seraient des réfugiés togolais et qui, contre toute attente, se sont installés deux parcelles d’environs 400 m² chacune dans leur quartier. Depuis, ces populations assistent, impuissantes, à une pollution à grande échelle et sont exposées à toutes sortes de maladies et d’épidémies.
Si vous êtes une âme sensible, il serait souhaitable que votre chemin ne prenne pas par Godomey-gare-Fignonhou, juste derrière le parking gros-porteur, une zone prise d’assaut depuis bientôt un an par des réfugiés de nationalité togolaise. Des abris de fortune dans lesquels sont entassés hommes, femmes et enfants dans un espace assez restreint. Plus de 700 personnes doivent partager deux cours d’une superficie de 400 m² environ chacune. L’insalubrité y règne en maître. L’entretien des endroits laisse à désirer. Ces gens vivent dans un environnement malodorant, empesté et répugnant. Des toilettes et des fosses septiques de fortune y sont construites et laissées à ciel ouvert, puis la nuit, elles sont vidées et déversées dans la nature. C’est dans cette atmosphère que sont faites la cuisine, la vaisselle et la lessive. Du coup, l’environnement immédiat est atteint. Des restes de nourritures et des déchets de toutes sortes y sont largués. Pire encore, c’est dans cette atmosphère épidémique, comme ils le reconnaissent eux-mêmes, que des femmes enceintes à terme donnent vie à des bébés, qui parfois mort-nés sont inhumés au même endroit. Tenez, à notre descente sur les lieux, nous avons pu constater la présence de bébés de deux jours environ dans les tentes insalubres. A les en croire seraient nés à domicile. Et au chef quartier de renchérir. « J’ai été alerté par un de mes collaborateurs, un jour autour de 2 heures du matin qu’une des femmes du groupe aurait accouché d’un bébé mort-né. J’ai donc alerté le commissaire de police de la zone pour savoir la conduite à tenir. Mais finalement, j’apprends qu’elle aurait été repoussée au cimetière et le bébé serait finalement enterré dans la maison ». En plus de cela, des malades paralysés vivent dans ce milieu malsain, n’ayant accès à aucun soin. Toute une situation désastreuse à laquelle les populations de Godomey-gare-Fignonhou sont astreintes au quotidien.

Une population exaspérée
Depuis l’occupation des lieux par ces réfugiés, les populations de Godomey-Gare-Fignonhou avouent vivre un calvaire à longueur de journée. En effet, les sites qu’ils occupent étant exigus et ne pouvant les contenir, ils prennent d’assaut les seuils des domiciles environnants à longueur de journée. « Ils occupent tous les jours nos portails. Impossible pour les propriétaires de prendre de l’air devant leurs maisons », témoigne un riverain. Aucune règle d’hygiène n’est respectée sur les lieux. « Sans vous mentir, c’est une situation très catastrophique que nous vivons ici. Au plan sanitaire, il n’y a aucune notion d’hygiène. L’entretien des lieux ne se fait même pas. Le nombre de personnes vivant dans cet espace est tellement important qu’on ne peut pas dire qu’il y a un minimum d’hygiène en ces lieux. Des odeurs nauséabondes s’en dégagent tout le temps », ajoute Serge Midohoungbé, un autre riverain. Ces réfugiés ont construit sur le site des toilettes et des fosses septiques de fortune qui, non seulement rendent l’environnement invivable, mais aussi représentent un piège à homme. « Ils creusent parfois des trous dans le jardin public à notre insu et y déposent des matières fécales », affirme dame Adjanohoun, habitant également les environs. Les populations dénoncent aussi des actes de toxicomanie et de prostitution posés par ces réfugiés. « Ils propagent l’usage de la drogue à travers une tisane à base de chanvre indien qu’ils vendent à la jeunesse, prétendant que cela guérit le paludisme et la fatigue. Certaines de leurs femmes rasent les murs la nuit à la quête de clients pour le commerce de sexe, exposant ainsi nos jeunes au Vih/Sida », se désole dame Adjanohoun. Face à cette situation, les populations de Godomey-Fignonhou expriment leur désarroi. Elles disent être exposées à des épidémies de tous genres. Constituées en association, elles interpellent alors les autorités à divers niveaux afin qu’une solution urgente soie trouvée à cette situation. « Ça fait six mois que je suis ici. Mais, c’est dégoûtant, si on doit vivre ainsi. Nous ne savons pas sur quelle base ils se sont installés dans ce quartier. Nous avons des autorités dans le quartier, dans la ville et dans le pays. Mais personne ne se sent interpellé. Il faut que le maire et le chef quartier s’organisent pour leur trouver un lieu plus espacé et plus sain. Ce serait mieux pour eux car, ils ne peuvent pas vivre comme ça au milieu de la population. Si le choléra entre par là, vous imaginez les dégâts. Nous demandons aux responsables politico-administratifs de réagir afin qu’une solution urgente soit trouvée pour régler définitivement ce problème et permettre à la population de vivre en paix », crient-elles.

Le chemin de croix des réfugiés
« Nous ne dormons pas depuis quatre jours à cause de l’inondation. Il y a des parasites qui pénètrent dans le corps des enfants. Nous sommes exposés à la mort. Cela ne nous plaît pas de vivre ainsi, mais on y est contraints puisqu’on n’a pas où aller », déclare un des réfugiés. Ils sont donc conscients des dangers auxquels ils sont exposés, à force de vivre dans ces conditions. Mais, ils n’ont tout de même pas les moyens nécessaires pour s’en sortir. S’identifiant comme porte-parole de cette marée humaine, Naïmath Sanni explique comment ils sont arrivés à cette situation. « Cette situation remonte à l’année dernière où nous avons été chassés de notre site à Agamey dans le Mono. C’est notre statut que nous réclamions jusqu’à ce qu’on nous déguerpisse de là. On s’est donc retrouvé sans logement. Nous avons marché de là-bas jusqu’à Comè, puis Cotonou. Nous sommes ensuite venus à Okpè Olouwa, au carrefour La vie, sous l’échangeur de Godomey. Donc, c’est avec des difficultés que la Ligue des droits de l’homme du Bénin a pu trouver ces deux endroits-là pour nous loger ». A l’en croire, le problème qui se pose est la non reconnaissance de leur statut de réfugiés par le gouvernement béninois. Et pourtant, cela fait neuf ans qu’ils sont sur le territoire béninois. Selon les informations fournies par ces mêmes réfugiés togolais, ils auraient organisé le 11 septembre dernier, une marche avec le soutien de la Ligue des droits de l’homme au Bénin pour réclamer leurs droits. « Nous avons marché de l’Etoile rouge pour aller aux ministères de la justice et de l’intérieur. Suite à cela, les négociations continuent et nous croyons que d’ici peu, des démarches seront menées pour que le gouvernement reconnaisse notre statut », disent-ils. Mais pour le moment, ils demeurent sous la couverture de la Ligue envers qui, d’ailleurs, ils manifestent leur reconnaissance. « Nous lui rendons hommage malgré notre souffrance et la manière dont nous vivons. N’eût été son intervention, notre situation serait pire. Puisqu’on nous a jetés à la rue. Si la Ligue avait plus de moyens, elle nous aurait fait mieux », affirment-ils. Leur souhait, c’est de retrouver leur terre natale. « On ne refuse pas de rentrer chez nous. Bien sûr, nous sommes des Togolais et nous voulons rentrer chez nous », disent-ils. Mais à les entendre, ils ont toujours peur de la situation sociopolitique actuelle de leur pays qui, selon eux, est encore désastreuse. « Nous avons une situation politique dans notre pays. Nous avons les persécutions qui continuent », déplorent-ils. Ils continuent donc de se donner courage malgré la précarité dans laquelle ils vivent au quotidien. « Nous ne sommes pas des fainéants. Parmi nous, il y a des bras valides qui peuvent travailler. Chaque fois que ça ne va pas, on va ailleurs pour travailler ».

Le gouvernement béninois pointé du doigt
Face à cette situation, ces hommes et femmes, perdus entre supplice et désespoir, accusent le gouvernement béninois qui, à les en croire, refuse de les aider. « La ligue ne pensait pas que nous allions durer comme cela ici. Elle a pensé que cela ne prendrait qu’un bref délai, le temps d’aller voir le gouvernement et trouver une solution à notre situation. C’est le gouvernement qui ne veut pas nous aider », déclarent-ils. Or, le gouvernement béninois affirmait par la voix du commissaire César Agbossaga il y a peu, sur une chaîne de télévision, qu’il n’existe plus officiellement de réfugiés togolais sur son territoire. Ce qui vient en rajouter à la souffrance de ces derniers, qui crient à l’injustice. « Nous avions été reconnus prima fassi. Donc, si le gouvernement affirme qu’il n’y a plus de réfugiés togolais sur son territoire, c’est un faux problème. », martèlent-ils. « Les solutions qui ont été trouvées sur le terrain ne sont pas durables. D’abord, on ne nous reconnaît pas comme des réfugiés. On dit que nous sommes des demandeurs d’asile après avoir passé neuf ans sur le territoire béninois. Maintenant, on nous impose des solutions après tout ce temps. Et c’est là que le bât blesse. Le jour où nous avons marché, le ministre de l’intérieur disait que le Bénin est un Etat de droit. Et à la ligue de lui répondre que ce n’était pas réel. C’est le gouvernement qui nous a récupérés à Hillacondji et nous a installés à Agamey. Et neuf ans après, ce même gouvernement dit qu’il ne nous reconnaît pas. C’est suffisamment grave », s’indignent-ils. Ils dénoncent un complot international à leur égard. « Au ministère de l’intérieur comme à la préfecture, le refrain est le même. Alors que ce que nous demandons est très simple, c’est notre statut de réfugié avec tous ses droits. Les textes disent qu’après un an au maximum, un réfugié vivant au Bénin a droit à sa carte. Mais nous, nous avons passé neuf ans à le réclamer sans solution. On est fatigué », rappellent-ils. « Après sept ans, nous avons dit que nous allions quitter le Bénin et nous trouver une autre terre d’asile, parce que le Bénin ne nous reconnaissait plus. Nous avons alors enclenché des procédures pour être pris en compte. Mais à cause de ça, nous avons été délogés et les bâtiments que nous avons construits nous-mêmes ont été détruits. Nous avons marché sur plus de 60 km avec nos enfants, des femmes enceintes et des vieillards. Et c’est grâce à la ligue que nous avons eu un toit. Vous dites qu’au Togo tout va bien. C’est plutôt le contraire. Allez chercher à savoir ce qui s’y passe. Notre souci est d’être à l’abri de dangers. Nous avons demandé qu’on nous trouve un asile sans précision de nom. Mais chemin faisant, le processus a été arrêté et on nous a ramenés à Bopa. On ne force pas un réfugié de rentrer chez lui. C’est lui-même qui décide de rentrer. Et pire, celui qui nous a chassés du Togo est toujours là », déplorent-ils.

L’autorité locale décline ses responsabilités
Pour comprendre comment ils sont arrivés sur ce site de Godomey, nous nous sommes rapprochés de Victorien Ahloumey, chef quartier de Godomey-Gare. Mais, ce dernier a décliné toute responsabilité par rapport à cette situation. Prétendant que ses prérogatives en tant que chef quartier sont limitées, il a pointé du doigt non seulement le président de la Ligue des droits de l’homme au Bénin, mais aussi les autorités au plus haut niveau. A l’en croire, il n’a été informé de la venue des réfugiés togolais sur son territoire que quelques jours à l’avance par une lettre du président de la Ligue des droits de l’Homme au Bénin. En plus, il n’a pas eu le temps de discuter avec ce dernier de la faisabilité et des dispositions à prendre avant qu’ils ne s’installent. « Ils étaient déjà sur le terrain avant que mon collaborateur ne m’en informe. Et tout de suite, je me suis rendu sur les lieux pour constater les faits », déclare-t-il. Suite à ce constat, Victorien Ahloumey affirme avoir informé l’autorité hiérarchique qui aurait exprimé son étonnement. Ce qui a créé à son niveau une confusion. « J’ai en même temps appelé le chef d’arrondissement pour lui rendre compte de la situation. Ce qui l’a étonné puisqu’officiellement, on aurait appris qu’il n’y a plus de réfugiés togolais au Bénin. C’est à partir du Chef d’arrondissement que j’ai appris qu’on n’a plus de réfugiés au Bénin. », dit-il. Il accuse le gouvernement de n’avoir rien fait pour ces gens bien qu’informé de la situation. « Nous sommes dans un pays où les services de renseignements marchent et les autorités ne peuvent pas dire qu’elles n’ont pas connaissance de la présence de ces réfugiés sur notre territoire. Ils savent qu’ils étaient sous l’échangeur de Godomey, mais où sont-ils maintenant ? Ne peuvent-ils pas chercher à le savoir ? Je ne vais forcément pas incriminer celui qui a trouvé le site d’hébergement à ces réfugiés. Il a certainement le sang humain qui circule dans ses veines et vu que ces hommes souffrent. Mais, dans les conditions où ils vivent actuellement, je me demande si le président de la ligue peut dire que le droit de ces réfugiés est respecté. Même le propriétaire des deux parcelles où ils vivent dit qu’il en a marre », a déclaré le chef quartier. A l’en croire, il aurait informé qui de droit. Il revient alors aux autorités de prendre leurs responsabilités afin de clarifier la situation de ces réfugiés pour leur bien-être et celui des habitants de ce quartier.

Le commissaire Agbossaga, Directeur de l’Agence nationale de la protection civile se prononce
« … celui qui les a logés là, va répondre de ses actes… il y a des textes en la matière… »Existe-t-il encore de réfugiés au Bénin ?
Il faut qu’on mette un terme à cette polémique-là. Nous n’avons plus de réfugiés togolais au Bénin. C’est connu même de Genève qui est le siège du Hcr. C’est connu du gouvernement et tout le processus a suivi toutes les phases et a même été bouclé. La première phase avait consisté à des séances de sensibilisations, pour leur dire que nous avons décidé de mettre fin à la situation des réfugiés de longue durée. On n’est pas réfugié à vie ! Lorsque les situations qui ont prévalu à l’obtention d’un statut particulier cessent d’être, vous sortez du cadre de réfugié. Donc, les togolais n’ont plus de problèmes à se réfugier au Bénin. Alors, nous avons fait plusieurs séances de sensibilisation, nous avons été accompagnés par des organisations internationales, la société civile et toutes les parties prenantes. Des options ont été faites. La première, vous décidez vous-même de retourner chez vous dans la dignité c’est-à-dire, “le rapatriement volontaire’’. Dès que vous vous engagez pour ça, vous êtes accompagné par le Hcr et on vous réinstalle chez vous. Certains l’ont fait. Deuxième option, si vous craignez pour une raison qui vous est propre de rentrez, alors vous décidez de rester au Bénin, mais vous n’y restez pas oisif. Vous aller choisir une activité pouvant vous procurer un bien-être et vous serez accompagné. Ainsi, certains ont choisi l’agriculture, d’autres le maraichage, le commerce, l’élevage et autres. Ceux-là, nous les avons sortis du camp d’Agamey, on leur a loué des maisons, pour une durée allant de trois à six mois pour leur permettre de se lancer dans la vie active et de s’autonomiser. Ceux qui ont choisi l’agriculture par exemple, on leur a loué la terre, on leur payé les semences, ils ont été suivis par un spécialiste en agriculture du Carder. Le gouvernement béninois et le Hcr se sont proposé de les suivre pendant deux récoltes, après quoi, ils seront laissés à leur propre compte. Certains ont pris les sous qu’ils ont dilapidés et ont disparu par la suite. La troisième option, est que si vous ne choisissez ni l’une ni l’autre des deux premières, et si vous pensez que vous êtes encore en mesure d’obtenir le statut de réfugié, vous constituez votre dossier que vous envoyez pour une nouvelle étude de votre cas, afin de voir si vous êtes encore dans le besoin de la protection internationale. Ce qui a été fait pour d’autres. Si vous n’êtes pas satisfait, ou si on ne vous accorde pas le statut, vous faites recours. Malgré cela, il y a un groupe qui s’est fait baptisé “Autre terre d’asile’’ qui n’a choisi aucune des trois options proposées. Pour eux, c’est d’aller en Europe. Or, ce n’est pas le gouvernement béninois qui décide d’envoyer en Europe. C’est le Hcr qui, par ses accords avec d’autres pays, décide d’envoyer des gens qui remplissent certaines conditions en Europe ou ailleurs. Le Hcr a jugé inopportune leur requête. Ils ne remplissent pas les conditions, mais ils insistent qu’ils veulent aller en Europe. Les textes ne donnent pas au gouvernement béninois ce pouvoir d’envoyer à l’étranger. Ils ont l’obligation de choisir entre les trois options. Ceux qui ont choisi de rester au Bénin, ils ne sont plus sous la couverture internationale, ils deviennent étrangers au Bénin. Le Bénin leur a offert gracieusement des cartes de réfugier de dix ans. Ceux-là qui se disent “Autre terre d’asile’’, j’ai donné des ultimatums pour fermer le camp d’Agamey puisque c’est la propriété de l’Etat. On l’a remise à la mairie et celle-ci a décidé de les chasser pour mettre en valeur ses terres. Ils sont venus à Cotonou, je le les ai fait déguerpir. Maintenant, il y a un individu, un citoyen, qui de son propre chef, se permet de mettre à leur disposition son domaine. Comme ce n’est pas un domaine public, je ne me suis pas intéressé à ça. Alors, ce monsieur doit répondre. Parce qu’il doit pouvoir savoir si les gens répondent aux critères, s’ils sont règlementairement sur notre territoire avant de les loger. Il y a des textes en la matière et il va répondre de son acte. Et je pense que c’est un appel que je fais au maire, au chef d’arrondissement de la localité de prendre leurs responsabilités. Parce que ça ne relève plus de notre compétence à nous du moment où ils sont dans un domaine privé appartenant à un citoyen, et celui-ci répondra de son acte devant les instances locales. On doit mettre fin au désordre. La situation qui prévaut sur les lieux est source de maladie et peu être fatale aux populations. Et je précise pour finir que le gouvernement togolais n’est mêlé ni de prêt ni de loin à cette affaire. Nulle part, on ne leur a dit que le gouvernement togolais se mêle de leur situation. Le Bénin est un Etat souverain et le Togo n’a pas d’ordre à lui donner. S’ils veulent demander un asile, ils n’ont qu’à se rapprocher des instances compétentes car, il y a aussi des conditions à remplir.
Propos recueillis par Eustache F. AMOULE (Coll)

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