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Dantokpa : Les revendeuses dénoncent les grossistes, semi-grossistes et détaillants à la fois
Publié le mercredi 7 janvier 2015   |  24 heures au Bénin


Marché
© Autre presse par dr
Marché Dantokpa à la veille des fêtes de fin d’année : Des produits à vil prix, le piège de l’insécurité alimentaire


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Les milieux d’affaires au Bénin ont été assujettis à un concurrence déloyal surtout à la veille de cette fin d’année.

Marché Dantokpa. Il est 08h45 en cette veille de Saint Sylvestre. Ce haut lieu de commerce est noir de monde. Les usagers du marché échangent dans une ambiance bon enfant. Certains s’entendent sur le prix d’achat des produits désirés. Le marché conclu, le commerçant cède la marchandise à son client. Les deux parties se séparent toutes heureuses.

D’autres par contre, déçus du prix proposé par le client refusent carrément de céder l’article convoité. Certains, usant de subterfuges, vont négocier le même article ailleurs. Debout devant son hangar, une jeune fille, d’un signe de tête, fait appel à l’usager visiblement éprouvé de ne pas pouvoir conclure le marché avec son interlocuteur. Celui-ci a répondu à l’appel bon gré mal gré.

Le consensus est rapidement trouvé autour d’un sac de riz importé. Le client prend son colis et quitte les lieux. Des scènes du genre sont légion, confie Mme Carole Atakoui, revendeuse de divers au marché Dantokpa. “Nous ne vendons plus à cause des grossistes. Après nous avoir cédés les articles, ils viennent encore nous concurrencer sur le marché”, a t-elle martelé en signe de désespoir.
Lésés, les revendeuses dénoncent les grossistes, semi-grossistes et détaillants à la fois.

Mme Joyda Assogba est revendeuse de tissus en détails au marché Dantokpa. Elle achète ses produits auprès des Indo-pakistanais. Elle a son petit hangar où elle fait couler vaille que vaille ses marchandises. Mais tout le temps, Joyda se plaint. Elle crie à la mévente. “C’est difficilement que j’arrive à vendre une ½ pièce de tissu dans une journée. Je roule carrément à perte, car les frais de transport m’asphyxient sans oublier les autres charges quotidiennes du marché ...”, se désolée t-elle.

“Peu de revendeuses béninoises disposent de grands moyens. Nous achetons chez les Indo-Pakistanais. Mais aussi curieux que cela puisse paraître, ceux-ci vendent en gros, semi-gros et encore en détails. Par conséquent, nous ne vendons plus de notre côté. “Toutes nos démarches pour régler le problème au niveau du ministère du Commerce n’ont pas porté leurs fruits”, crie t-elle. Comme elle, plusieurs femmes béninoises au marché Dantokpa font les frais de la concurrence déloyale.
Dans la zone de Missèbo, la situation est criarde. Dans les boutiques des expatriés, l’unité est moins chère. Et la plupart des acheteurs préfèrent aller vers eux. Par conséquent, les femmes qui vendent en détails sont laissé sur le carreaux.

Odi I. AÏTCHEDJI

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