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La Nation N° 6150 du 7/1/2015

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Non convocation du corps électoral : Hélène Kèkè Aholou et Léon Basile Ahossi tirent la sonnette d’alarme
Publié le mercredi 7 janvier 2015   |  La Nation


La
© Autre presse par DR
La députée Hélène Kèkè Aholou, présidente de la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme de l’Assemblée nationale


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En marge de la cérémonie de présentation de vœux hier à l’Assemblée nationale, les députés Hélène Kèkè Aholou et Léon Basile Ahossi, tous deux membres de la Commission des Lois, de l’Administration et des droits de l’Homme et membres par ailleurs du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée, ont animé une conférence de presse. Ils s’inquiètent de la lenteur que connaît la convocation du corps électoral en vue de la tenue des communales, municipales et locales et ensuite des législatives.

L’impasse électorale dans laquelle se trouve le Bénin depuis plusieurs mois a constitué le menu, hier, de la sortie médiatique des députés Léon Basile Ahossi et Hélène Kèkè Aholou. Les deux parlementaires membres du COS-LEPI ne sont pas allés du dos de la cuillère pour douter de la bonne foi du gouvernement à organiser effectivement les élections communales, municipales et locales. Ils en veulent pour preuve la non convocation à ce jour du corps électoral par le chef de l’Etat en vue de la tenue de ce scrutin conformément à l’article 68 du Code électoral. Et ils battent en brèche le prétexte de la non disponibilité de la Liste électorale permanente informatisée (LEPI) dont argue le gouvernement pour ne pas convoquer le corps électoral. «C’est un faux problème. La convocation du corps électoral n’est pas liée à la disponibilité de la LEPI», a martelé le député Léon Basile Ahossi invitant le gouvernement à cesser de rendre responsable le COS-LEPI de la situation d’impasse électorale que vit le Bénin. Selon lui, le COS-LEPI ne bloque en rien la convocation du corps électoral. Sa collègue Hélène Kèkè Aholou d’ajouter que si le gouvernement devrait être conséquent avec la date du 25 mars 2015 que le Conseil des ministres a annoncé pour la tenue des communales, il devrait déjà convoquer le corps au plus tard le 25 décembre 2014 comme le prévoit le Code électoral. Lequel Code prescrit en son article 300 que la LEPI doit être établie 60 jours avant la date du scrutin. Le gouvernement devrait déjà déduire de ce délai et de sa date du 25 mars pour convoquer le corps électoral en vue de la tenue des communales. Si tant est qu’il existe une volonté politique d’organiser ces élections communales avant les législatives annoncées pour le 26 avril. Ce qui amène Hélène Kèkè Aholou à douter de la bonne foi du chef de l’Etat à organiser véritablement les élections. Selon les deux conférenciers, si le COS-LEPI n’avait pas été asphyxié de moyens financiers pendant plus d’un an, il aurait déjà clôturé ses travaux et transmis la LEPI depuis plusieurs mois. Mais ceci sera chose faite d’ici à la fin du mois de janvier, révèle Basile Léon Ahossi. Selon lui, le COS-LEPI a déjà démarré avec la phase du dédoublonnage et d’ici à quelques jours, les cartes d’électeurs seront confectionnées.Par rapport à la prise d’une loi dérogatoire au Code électoral, Hélène Kèkè Aholou trouve aussi suspecte l’attitude du gouvernement qui fait de cette question un cheval de bataille pour ne pas initier un projet de loi qui permettra aux députés de se pencher rapidement comme ce fut le cas en 2011 avec la loi dérogatoire, à celle sur la LEPI et qui a permis de ratisser certains citoyens mis en rade de l’opération. Il existe une proposition de loi déposée par un groupe de députés dont elle ignore encore le contenu. Toutes choses qui confortent davantage, Hélène Kèkè Aholou, à s’interroger s’il existe vraiment une volonté politique d’organiser les élections. Aussi, rappelle-t-elle la convention de la CEDEAO à laquelle est partie le Bénin qui interdit aux Etats de réviser les lois électorales six mois avant le scrutin. Elle s’inquiète pour le sort de cette proposition de loi dérogatoire au Parlement vu que le délai de six mois est fortement entamé au Bénin.


Par Thibaud C. NAGNONHOU

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