Conseil des ministres conjoint entre le Bénin et le Niger : grand tournant dans l’axe Cotonou-Niamey #aCotonou

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Conseil des ministres conjoint entre le Bénin et le Niger : grand tournant dans l’axe Cotonou-Niamey

Publié le mercredi 7 janvier 2015 | La Nation

© Autre presse par Presidence
Conseil de l`entente: réunion des chefs d`Etat et de gouvernement à Niamey.
Mardi 17 Décembre 2013, à Niamey (Niger). Tenue de la 2 ème session ordinaire de Conférence au sommet des Chefs d`Etat et de Gouvernement du Conseil de l`Entente. Photo : Le président du Niger Issoufou Mahamadou.

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A l’image du couple franco-allemand en Europe, les gouvernements du Bénin et du Niger ont tenu, hier mardi 6 janvier à Cotonou, un Conseil conjoint des ministres. Le symbolique de l’évènement ne cache pas moins le grand tournant qui s’opère dans la coopération entre les deux pays.

Historique ! Le Niger et le Bénin opèrent à coup sûr un virage important dans leur coopération. Pour une première fois, les gouvernements des deux pays ont tenu ensemble un Conseil des ministres conjoint, signe de la volonté de leurs leaders de pousser loin leurs rapports de voisinage. « Le présent séjour au Bénin revêt un caractère particulier et historique. Il s’agit d’un événement à inscrire en lettre d’or dans l’histoire de la coopération entre le Niger et le Bénin», commente Issoufou Mahamadou, président de la République du Niger, hier à sa descente d’avion à l’aéroport Bernadin Cardinal Gantin de Cotonou. L’initiative, souligne-t-il, traduit à n’en point douter l’excellence de l’axe de coopération Cotonou-Niamey. En se retrouvant à Cotonou, les deux gouvernements avaient à approfondir certains dossiers clés. A l’ordre du conseil conjoint, l’examen du projet de Traité de coopération sur le développement de la Boucle ferroviaire. Depuis les 7 et 8 avril derniers, les deux pays se sont lancés dans cet ambitieux projet qui devra consacrer la réhabilitation du chemin de fer Cotonou-Parakou et la construction d’une nouvelle ligne ferroviaire reliant Parakou à Niamey. Si du point de vue technique, les choses ont beaucoup avancé avec l’entame des travaux de construction par le partenaire stratégique, le groupe français Bolloré, le projet a besoin d’un habillage juridique et institutionnel supranational pour porter la société mixte prévue pour l’exploitation du réseau. Autre dossier à l’ordre du jour, la gestion du corridor béninois par où transite la plupart des marchandises en direction ou en provenance du Niger. L’on ne trahit aucun secret en disant que l’emprunt du corridor béninois par les transporteurs nigériens n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Le Niger attend surtout du Bénin un certain nombre de facilités pour optimiser l’usage du Port de Cotonou, d’autant que ce trafic devrait connaître un boom exceptionnel avec la mise en service de la liaison ferroviaire Cotonou-Niamey. Les échanges devront également aboutir à la mise en place d’une grande commission mixte de coopération dont le rôle sera de faire le suivi des grands dossiers et des résolutions qui seront prises à l’issue du Conseil conjoint des ministres. Bien avant la session du conseil, les deux chefs d’Etat ont eu un tête-à-tête qui leur a sans doute permis de faire un tour d’horizon des sujets d’actualité dans leurs pays respectifs, et surtout des questions qui agitent actuellement la sous-région ouest-africaine. Si le contexte ouest-africain est marqué en ce début d’année par la mise en vigueur du Tarif extérieur commun (TEC), des rendez-vous politiques majeurs attendent de nombreux pays de la région, en l’occurrence l’organisation des élections législatives et présidentielles. Le défi sécuritaire reste toujours d’actualité avec l’activisme inquiétant de la secte islamiste Boko Haram à la frontière entre le Nigeria et le Cameroun ainsi que la résurgence des attaques de groupes terroristes au nord du Mali. Dans le même temps, la sous-région n’est pas encore parvenue à venir à bout du virus hémorragique de type Ebola qui continue toujours de dicter sa loi en Guinée Conakry, en Sierra-Leone et au Liberia. Les deux chefs d’Etat ont d’ailleurs prévu, dans leur agenda, de se rendre ensemble ce jour, dans les trois pays affectés, afin de s’enquérir de la situation et d’exprimer la solidarité de leurs peuples envers les victimes de cette épidémie.

Par Gnona AFANGBEDJI

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