Tentative de décrispation de la tension politique et socio-économique : après Ajavon, reste Talon, Bocco et Aworet #aCotonou

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Tentative de décrispation de la tension politique et socio-économique : après Ajavon, reste Talon, Bocco et Aworet

Publié le mercredi 7 janvier 2015 | La Presse du Jour

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Sébastien Ajavon veut qu’on fasse confiance au secteur privé

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L’initiative de Boni Yayi vis-à-vis de Sébastien Ajavon a surpris plus d’un. C’est ce qu’il aurait fait depuis. Mieux vaut tard que jamais, dirons-nous. Seulement, les Béninois restent sceptiques et voudraient aussi que le Chef de l’Etat étende sa main aux autres opérateurs économiques béninois avec lesquels il est en disgrâce.
L’acte posé envers Sébastien Ajavon est louable. Le bénéficiaire s’en réjouit. Les Béninois en étaient heureux de l’apprendre après les vœux de nouvel an adressés aux opérateurs économiques par le Président du Patronat béninois. Par cette occasion, il a annoncé qu’un accord a été trouvé entre le Gouvernement et lui au sujet des 13 milliards de F Cfa. C’est un accord qui, selon les déclarations de M. Sébastien Ajavon, devra «éteindre réciproquement toutes les affaires pendantes sur les dossiers» opposant les deux parties. Le gouvernement a aussi accepté de rembourser à Sébastien Ajavon les 13 milliards de F Cfa représentant la Tva due à Comon Sa. «C’est… le lieu de féliciter et de remercier le Chef de l’Etat et son gouvernement pour la clairvoyance avec laquelle ce contentieux qui ne devrait pas en être, a été réglé», a laissé entendre Sébastien Ajavon. «Nous restons très engagés pour trouver auprès du gouvernement des solutions par rapport à toutes les affaires en cours entre le gouvernement et certains de nos gros opérateurs économiques notamment, Patrice Talon et Samuel Dossou-Aworet», a dit par ailleurs le Président du Patronat béninois. Justement, si le gouvernement béninois a pris ces engagements, il faudrait qu’il les respecte. Les Béninois attendent leur application stricte. En plus, cet accord avec l’homme d’affaires Ajavon, n’est qu’un quart de pas qui est fait. Les ¾ qui restent, c’est Patrice Talon, Olivier Boco et Samuel Dossou-Aworet, comme l’a si bien cité Sébastien Ajavon. Car, qu’on le veuille ou non, quand on parle de l’économie béninoise, il n’y a que ceux-là. Patrice Talon et Olivier Boco pour ce qui concerne le dossier de Programme de vérification des importations de nouvelle génération (Pvi-Ng) et Samuel Dossou Aworet dans le dossier épine dorsale. Alors, on ne sait pas ce qui peut empêcher Yayi à aller dans ce sens au lieu de parcourir le Bénin pour jeter le tort des divers blocages politiques, économiques, électoraux et sociaux sur les autres. Dans ses tournées interminables, Yayi mobilise l’appareil étatique pour rien. La priorité aujourd’hui est comment réconcilier les opérateurs économiques avec le gouvernement. Cela peut régler en même temps toutes les crises qui secouent aujourd’hui le Bénin.

Jean-Marie Sèdolo

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