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Le Matinal N° 4508 du 31/12/2014

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Echec des discussions entre Iko et Hessou sur la correction des affectations dites punitives
Publié le vendredi 9 janvier 2015   |  Le Matinal


Le
© Autre presse par DR
Le Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Paul Essè Iko


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Le Directeur adjoint de cabinet du ministre de l’Enseignement secondaire, Coovi Hessou, a reçu une délégation de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), le lundi 5 janvier 2015. L’objet de la rencontre est d’essayer de trouver un compromis par rapport à la question des mutations dites punitives. Les acteurs en présence se sont séparés sans grandes avancées.


La rencontre qui, au départ, a pris l’allure d’une vraie séance de concertation, a vite tourné au dilatoire. Les parties en présence n’ont pas trouvé de compromis, les discours n’étant pas de nature à accorder les violons. En effet, au début de la séance, le Dac Coovi Hessou a demandé au Secrétaire général de faire des propositions pour régulariser la situation. Prenant la parole, Paul Issè Iko a rappelé le contexte desdites mutations. Pour le syndicaliste, la Cstb a déjà donné l’alerte de la menace, à travers un courrier adressé au ministre, aussitôt après la suspension du mouvement de grève générale en mai 2014. Le ministère, argumente-t-il, s’est mué dans un silence assourdissant pendant un moment et a sorti, par la suite la décision à polémique. Tout ceci l’amène à conclure que c’était un coup préparé pour désarticuler la Cstb. Pour enfoncer le clou, il a rappelé au directeur, ancien syndicaliste, sa mésaventure sous le régime Prpb, où il a été radié et réhabilité sous la pression syndicale. L’atmosphère se désagrège et le Dac n’a pas hésité à user de la formule expéditive usitée qu’est de transmettre fidèlement leurs doléances à la hiérarchie. Il a demandé au Secrétaire général de lui faire parvenir, s’il ressent le besoin, la liste de ses militants qui sont des responsables syndicaux départementaux concernés par les mutations. Paul Essè Iko, une fois encore, rétorque et soutient que la mesure doit être généralisée à tous les militants. Tout se complique donc et les partenaires se sont séparés sans évoluer dans les discussions.

Hospice Alladayè

Confédération syndicale des travailleurs du Bénin(Cstb)

Compte-rendu de la rencontre

Sur invitation téléphonique du Directeur adjoint du cabinet du Ministère en Charge de l’Enseignement Secondaire, Monsieur Hessou Coovi une délégation de la Cstb conduite par son Secrétaire général confédéral, Paul Essè Iko, l’a rencontré le lundi 05 janvier 2015 au Cabinet dudit Ministère.

La délégation comprenait, en plus du Secrétaire général confédéral, le Secrétaire général Adjoint, Monsieur Nagnini Kassa Mampo et Madame Mathurine Sossoukpè membre du Ccn/Cstb.

A l’ouverture de la séance qui s’est tenue dans le bureau du Dac, Monsieur Hessou Coovi a dit qu’il a pris l’initiative de rencontrer la Cstb pour échanger sur la question des mutations des enseignants du Secondaire que le Cabinet veut régler de façon définitive. Le Dac demande à la Cstb de dire ce qu’elle propose pour le règlement de ce problème. Le Secrétaire général confédéral, Paul Essè Iko a pris la parole pour exposer, après les salutations d’usage de présentation de vœux, la position de sa centrale. Il sera complété par les deux autres membres de la délégation.

En résumé, la Cstb a rappelé que dès la suspension du mouvement de grève générale en 15 mai 2014 et vues les menaces de représailles qui planaient sur les grévistes, elle avait très tôt adressé une lettre ouverte au Ministre de l’Enseignement maternel et primaire et au ministre en charge de l’Enseignement secondaire pour les prévenir contre toutes actions de représailles notamment les affectations contre les enseignants grévistes.

Malgré cela les titre d’affectation n°99 et n°100 du 02 octobre 2014, publiés le 03 octobre 2014 ont révélé que le cabinet du Ministère en charge de l’enseignement secondaire a opéré des mutations illégales, punitives contre les enseignants grévistes.

Immédiatement après la sortie de ces titres de mutations des réactions de protestation de syndicats, des comités des enseignants et des travailleurs ont été enregistrées sur toute l’étendue du territoire nationale. Cela a amené la Cstb à adresser une deuxième lettre ouverte au ministre en charge de l’enseignement Secondaire pour dénoncer la violation des libertés syndicales et demander que les injustices soient corrigées afin que des enseignants déjà fâchés par le non règlement du problème des vacataires et de 1,25 puissent reprendre les cours.

Malgré les engagements pris par le Ministre Alasane Soumanou devant les responsables syndicaux du Conseil sectoriel pour le dialogue social (Csds), de corriger immédiatement les mutations punitives, trois mois après rien n’a été fait pour rétablir l’ordre. Au contraire le cabinet est passé des intimidations à la répression avec la diffusion des communiqués de mise en demeure qui, administrativement, aboutissent à la coupure de salaires.

Le Secrétaire Général Paul Essè Iko a demandé au Dac s’il a déjà oublié qu’en 1989, que lui, Hessou Coovi, en tant que syndicaliste, faisait partie des quatre cent un (401) enseignants du Secondaire radiés de la Fonction publique pour fait de grève. Il a fallu une forte pression syndicale pour obliger Kérékou et son Prpb en perte de vitesse à réintégrer les 401 professeurs dont Monsieur Hessou Coovi.

Aujourd’hui, le trio Boni Yayi – Alassane Soumanou – Coovi Hessou, en fin de règne, veulent-ils suivre les pas de Kérékou ?

Pour la Cstb la seule solution qui s’impose au règlement de ce problème est la correction des mutations punitives pours tous les enseignants victimes quelle que soit leur appartenance syndicale ou leur niveau de responsabilité syndicale.

Après la présentation de cette position claire de la Cstb, le Dac a repris la parole pour remercier la délégation pour la pertinence et l’objectivité de sa position. Il a promis de transmettre les propositions de la Cstb au Ministre mais curieusement a demandé à la Cstb de lui transmettre si elle le désirait la liste de ses militants responsables syndicaux départementaux frappés par les mutations punitives. Selon le Dac la correction des mutations punitives ne concernerait que les enseignants Secrétaires généraux nationaux, départementaux et non les militants de base.

La Cstb rétorque : la Cstb ne donnera pas la liste de ses militants frappés. Elle exige que tous les enseignants injustement mutés rentrent dans leurs droits quelle que soit leur appartenance syndicale, car pour faire grève le travailleur n’est obligé de militer dans aucun syndicat. Il faut corriger les injustices causés à tous les enseignants mutés de façon punitive qu’ils soient sans syndicat, militants de base ou responsables syndicaux sinon on aura choisi de mettre le couteau dans la plaie des enseignants déjà en colère contre le gouvernement inhumain de Yayi Boni.

Le Dac réaffirme qu’il rendra compte au Ministre des préoccupations de la Cstb et que les problèmes seront résolus pour que le calme revienne.

Conclusion

Il se dégage de ce compte-rendu qu’en rencontrant la Cstb seule et en demandant la liste de ses militants après avoir rencontré d’autres Confédérations syndicales en groupe, le gouvernement veut distraire les travailleurs pour escamoter la résolution du problème posé alors qu’il s’agit de le résoudre en collaboration avec les responsables syndicaux membres du Csds. Enseignants, Syndicats et Comités de travailleurs, poursuivez vos luttes jusqu’à satisfaction de vos revendications qui ne peut être totale qu’avec la fin de ce système de corruption, d’impunité, et l’avènement du pouvoir des travailleurs et des peuples.

Rendez-vous massivement à la marche du Forum des travailleurs et des peuples contre la mauvaise gouvernance qui aura lieu le mercredi 07 janvier 2015 à la bourse du travail de Cotonou à 08heures.

Seule la lutte paie ! Le Secrétaire Général Confédéral

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