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La Nation N° 6152 du 9/1/2015

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Célébration de la fête des religions endogènes : Le vodoun, un facteur de cohésion sociale
Publié le vendredi 9 janvier 2015   |  La Nation




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Le Bénin, berceau du vodoun, continue de commémorer chaque année la fête des religions endogènes. C’est sous le mandat du président Nicéphore Dieudonné Soglo que cette fête a été décrétée.

Le vodoun est un esprit qui participe de la puissance divine. Il n’est donc pas visible, mais puissance immatérielle voire un esprit qui manifeste sa volonté de diverses manières. Pour le Fon, la nature ou l’univers offre un langage, un symbole par lequel le vodoun parle à ses fidèles et que l’oracle ‘’Fa’’ permet de déchiffrer. A ces esprits que l’homme peut représenter, il rend un culte et offre des sacrifices. Plus les offrandes sont nombreuses et magnifiques, plus les divinités ont de forces…, si leur nombre décroît, les vodoun s’affaiblissent. Il y a plusieurs sortes de vodoun. On peut citer entre autres : Mahu-Lissa, Hêbiosso, Sakpata, Gou, Dan, Aguê. Mahu-Lissa exprime l’unité du monde conçu en terme de dualité. Hêbiosso désigne le dieu du tonnerre. Sakpata est le dieu de la variole. Aguê est le vodoun du buisson et des animaux. Gou est représenté par un corps de pierre et une tête de fer. De belles expressions sont consacrées aux vodoun. Par exemple : ‘’oun djavalou nou Mahou, oun djavalou nou vodoun tcho bo bè nou wiwa’’. Ce qui signifie : je loue Dieu et lui demande la permission avant de commencer la cérémonie vodoun. Le lien qui s’établit entre le vodoun et le vodounon ne s’arrête pas uniquement au vodounon.

C’est un lien à dimension sociale

Car, le vodoun est un facteur de cohésion sociale. C’est lui qui permet de réaliser l’unité des familles, des lignages, des clans ou tribus. C’est par lui que les familles, les lignages se reconnaissent une origine commune. Il permet aussi de déterminer les liens de parenté et même le statut social de l’individu. Par ailleurs, chaque clan ou collectivité du Bénin compte dans ses rangs des ancêtres déifiés. Comme tout vodoun, ceux-ci possèdent les mêmes caractères. Ils sont considérés comme des esprits. On leur rend un culte, on leur offre des sacrifices et comme les vodouns, on essaie de les matérialiser dans des représentations que sont les ‘’Assein’’qui se présentent généralement comme une sorte de parasol en fer forgé, ornée d’objets symboliques. Les dieux sont terribles et redoutables, mais convenablement traités, adorés, apportent aide et protection à leurs fidèles. Il ne s’agit que de se conformer à la règle ou à la loi pour ne pas avoir à en souffrir. Ainsi le tonnerre foudroie celui dont la conscience a quelque chose à se reprocher envers les vodouns : la pluie tombe suite à la prière des féticheurs. Là où le bât blesse aujourd’hui, c’est que tout le monde s’improvise adepte du vodoun ou vodounon, en mettant quelques perles au cou. Ce qui dénature carrément tout le vrai sens du vodoun. Pour en être adepte, quelques mois de séjour dans un couvent sont nécessaires pour apprendre son langage, connaître sa vraie signification et sa nature.


Par Romuald BINAZON

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