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Le Potentiel N° 645 du 13/1/2015

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Fermeture du site de dragage d’Akogbato: Yayi militarise les carrières de sable
Publié le mardi 13 janvier 2015   |  Le Potentiel


Force
© Autre presse par DR
Force armee beninoise


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Après la fermeture des sites de dragage de Yémicodji, la semaine dernière avec la prétention de l’étendre à tous les sites de dragage se trouvant sur le territoire de la mairie de Cotonou, et malgré le tollé soulevé par une telle décision d’extension de la mesure et la prise de position de la mairie d’Abomey Calavi qui est ainsi pénalisé pour ses ressources, parce que le site d’Akogbato, non concerné par la mesure de fermeture dépend de son territoire , le gouvernement persiste et signe.

Hier, après des signes annonciateurs le jeudi dernier, le gouvernement a dépêché une armada de militaire de la garde présidentielle accompagnée de char pour militariser les site d’Akogbato et forcer le gérant à le fermer, livrant des dizaines de travailleurs dans l’incertitude quant à leur avenir et mettant le promoteur en difficulté par rapport aux lourds investissements faits pour ouvrir les carrières de dragage de sable. Or, au départ lors de l’interdiction de prélèvement du sable de mer pour des raisons de lutte contre l’érosion côtière, l’Etat béninois avait eu besoin des opérateurs privés pour chercher et fournir du sable continental pour les travaux de construction, afin de freiner l’érosion côtière. Cet engagement environnemental permettait à l’Etat de solliciter des bailleurs leurs contributions pour ériger des épis pour préserver le littoral de l’érosion. Dans cette ferveur, l’Etat béninois, notamment le gouvernement de Boni Yayi a courtisé les investisseurs privés béninois, qui opéraient déjà dans d’autres pays d’Afrique, à faire preuve de patriotisme en investissant dans leur propre pays. L’Etat pour des raisons incitatives aurait encouragé les banques à les aider à opérer les investissements lourds nécessités par ce type d’activité sur des sites marécageux et difficiles d’accès. Autant dire que la décision unilatérale, sans concession et concertation du gouvernement de fermer les sites, porte un coup graver à ces investissements, notamment le remboursement des prêts, mais également la mise en chômage de centaines de travailleurs. Sans compter que la fermeture du site aura des répercussions sur le prix du sable à cause de la spéculation, l’offre devenant insuffisante pour faire face aux besoins grandissant de sable pour les infrastructures privées comme publiques(les nombreux chantiers de Boni Yayi) qui risquent de connaître un renchérissement.
Une décision aux conséquences économiques graves (Perte d’emplois, les PMI/PME mises en difficulté, un nouveau bras de fer opérateurs économiques nationaux et gouvernement etc.…un risque faible point pour le Bénin dans le prochain rapport Doing Business)
Bientôt la flambée sur le prix du sable lagunaire avec toutes ses conséquences sur le coût de vie des citoyens ;

Une décision aux conséquences lourdes

Avec une telle décision, le gouvernement met les opérateurs économiques nationaux en mauvaise posture à l’égard des banques auprès desquelles ils ont consenti des prêts bancaires ;
Les conséquences d’une telle décision viennent à s’ajouter à la persécution de la plupart des opérateurs économiques nationaux ;
Avec la décision de la saisine des instances judiciaires, il n’est pas exclu que le gouvernement en rajoute à la trésorerie de l’Etat déjà astreintes à d’énormes difficultés (à titre de rappel affaire Talon PVI (129 milliards environ, bras de fer avec Adjavon, dossier boucle ferroviaire, les parcs de Charles Toko etc..).
Selon des indiscrétions, un des sites fermés à Akogbato appartenant à une société tenue par un Béninois et qui opère déjà au Togo, Congo et Côte d’Ivoire, serait gérée par un opérateur économique privé béninois très proche du président du groupe parlementaire l’Union fait la Nation dont les ambitions pour la présidentielle 2016 se précisent de plus en plus ; A-t-on voulu frapper son probable financier pour son outrecuidance de soutenir un candidat de l’opposition, en l’occurrence celui probable de l’UN ? Tout est possible sous ce régime. De plus la fermeté dont Yayi Boni fait preuve, avec ce déploiement de force s’apparente à une politique de la terre brulée visant à broyer tous ceux qui ne sont pas de son bord politique ou ambitionne de le remplacer en 2016 ;
Plutôt que de fermer les sites de dragage, on ferait mieux de convier les acteurs à une forme de négociation surtout que ceux-ci pour la plupart ont signé en bonne et due forme des conventions d’exploitation des sites aujourd’hui querellés ;
Le Bénin qui attend son second compact, doit continuer à rassurer les bailleurs de fonds et les institutions internationales de sa capacité à garder des rapports sains avec ses investisseurs privés nationaux, sans arrière pensée politique, car le développement endogène du pays en dépend. Puis il ne faut pas laisser au pays des dettes inutiles offertes gratuitement par entêtement et volonté d’en découdre avec les opérateurs économiques privés qui osent un esprit critique.

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