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Interview de Tiburce Martial Zannou, Président de l’Association franco-béninoise de lutte contre le cancer (AFBLCC) : « le cancer fait des ravages au Bénin »
Publié le mercredi 26 juin 2013   |  L`événement Précis




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Considéré il y a quelques années encore comme la maladie d’une certaine catégorie de gens, le cancer fait de plus en plus de ravages, touchant désormais toutes les couches de la population. Dans l’entretien suivant, Tiburce Martial Zannou, le président de l’Association franco-béninoise de lutte contre le cancer(AFBLCC) revient sur cette pathologie et quelques moyens de la prévenir par la nutrition.
L’Evénement Précis : Le cancer est-il une maladie courante au Bénin ?
Tiburce M. Zannou : Oui. Le cancer est très courant, sinon fait des ravages au Bénin. Plusieurs types de cancer sont répertoriés au Bénin. Les différents types de cancer sont pris en charge par le Cnhu (Centre national hospitalier universitaire). Vous avez le cancer du col de l’utérus, le cancer du sein, le cancer des appareils digestifs, la leucémie.
A ce jour, le Bénin ne dispose pas encore d’une unité de radiothérapie. Comment les choses se passent-elles alors pour les cancéreux dont l’état nécessite la radiothérapie ?
Les cancérologues envoient ces malades dans les pays limitrophes, dans les unités de soins appropriées qui ont le matériel. Ils sont envoyés notamment au Ghana pour ce que je sais, et le Maroc aussi. Le Maroc a un service de cancérologie très performant avec toutes les installations modernes de l’époque pour pouvoir prendre en charge le cancer. Je tiens à préciser que les autorités béninoises sont en train de faire des efforts et le processus est très avancé pour l’implantation d’une unité de radiothérapie au Bénin.
Selon vous, la population est-elle suffisamment sensibilisée sur le cancer et sa prévention ?
La sensibilisation, c’est ce à quoi nous nous attelons depuis quelques temps. On va l’envisager aussi dans toutes les langues qui sont référencées au niveau de la radio et de la télévision nationales. Ceci dans le but que le message ne soit pas exclusivement réservé à une catégorie de personnes instruites. Nous voulons toucher toutes les personnes qui ne sont pas lettrées afin qu’elles aussi puissent être informées sur le cancer et sa prévention.
Vous venez justement d’organiser une conférence sur le cancer et la nutrition. Que visez-vous ?
Cette conférence s’inscrit dans une série qui a pour objectifs d’informer et de sensibiliser la population sur le cancer. Le thème développé par le Pr Victoire Agueh au cours de cette conférence a porté sur la nutrition dans la prévention et la prise en charge des maladies cancéreuses.
Quels conseils donneriez-vous à la population sur la prévention du cancer ?
Je dirais, comme le disent les nutritionnistes, que « la santé est dans l’assiette ». Car, lorsqu’on sait manger correctement et lorsqu’on sait que la nourriture est un facteur influent dans la santé de l’individu, lorsqu’on se nourrit de façon saine, de façon équilibrée, tout en respectant le protocole médical qui a été mis en place par les nutritionnistes et par les diététiciens, on peut se prémunir du cancer.
Vous n’êtes pas sans savoir que la grande majorité de la population mange ce qu’elle peut, même des produits nocifs à la santé parce qu’elle n’a pas les moyens d’accéder à des produits sains et de qualité…
Le pauvre à la possibilité de manger convenablement, même dans la sobriété la plus absolue. Certains fruits, et les statistiques et études l’on démontré, contiennent des éléments qui préviennent le cancer. Nous avons des fruits qui sont bon marché au Bénin. On n’a pas forcément besoin d’aller vers les fruits importés, les pommes, les fraises, poires ou raisins. Les Béninois ont la possibilité, même ceux qui n’ont pas les moyens, de pouvoir acheter des fruits qui sont à la portée de leurs bourses. Nous avons chez nous la papaye, la mangue, l’orange, l’ananas, les bananes et j’en passe. Ce ne sont pas des fruits qui coûtent cher. On peut en manger cinq portions par jour et c’est ce qui est recommandé. Et dans la catégorie des fruits et légumes, on peut avoir facilement accès aux carottes, aux légumes, etc. dans toutes les variétés. Donc je ne pense pas que nos populations aient des difficultés particulières à se nourrir. Le tout c’est de savoir ce qu’il faut manger et ne pas rester dans des considérations plates en disant qu’on n’a pas les moyens. Tout le monde peut se nourrir dignement. Le reste, c’est des extras qui accompagnent la nourriture que chacun peut s’octroyer en fonction de ses moyens.


Réalisé par Flore S. NOBIME

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