Irruption des forces de sécurité au domicile d’un député: La Police aux trousses de Hélène Kêkê-Aholou #aCotonou

Société

Irruption des forces de sécurité au domicile d’un député: La Police aux trousses de Hélène Kêkê-Aholou

Publié le jeudi 15 janvier 2015 | Le Matinal

© Autre presse par DR
Hélène Aholou Kèkè, présidente de la commission des lois, de l`administration et des droits de l`homme -

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Ces 48 dernières heures, la Police a fait irruption au domicile de l’honorable Hélène Aholou Kêkê à Cotonou. Selon les informations reçues ce 14 janvier 2015 au domicile de cette dernière, les deux policiers étaient porteurs d’une convocation à remettre, en mains propres, à cette dernière. Prise au dépourvu par une telle présence policière à son domicile, cette dernière a fait intervenir un membre de l’ordre des avocats du Bénin qui a aussi estimé ne pas comprendre les réels mobiles de cette présence.
Il sonnait environ 7h30 mn lorsque deux coups de sonnerie ont obligé la femme de ménage de l’honorable Hélène Aholou Kêkê à aller ouvrir le portail.

A sa surprise, deux agents de Police, l’un en tenue civil et l’autre en uniforme, faisaient le pied de grue. Ils provenaient tous du Commissariat de Cadjèhoun. Selon les informations qui nous sont parvenues du domicile de cette élue du peuple, ces deux agents seraient porteurs d’une convocation à remettre, en mains propres, à l’honorable Hélène Aholou Kêkê. Cette dernière n’a pas daigné les recevoir. Car, a-t-elle estimé, une convocation transite toujours par le délégué ou le chef du quartier. De leur côté, les policiers ont refusé de remettre la convocation à chacun des trois membres de son personnel (la femme de ménage, le chauffeur et le garde de corps) et à l’émissaire du conseil de l’Ordre des avocats du Bénin qui s’est présenté à eux. Devant l’avocat, ces flics ont insisté à transmettre, en mains propres, ladite convocation à l’honorable Hélène Aholou Kêkê, demandant à l’avocat de se présenter au commissariat s’il veut en savoir davantage. La veille, deux agents en uniformes étaient déjà passés l’absenter. Ils ont refusé de remettre la convocation à son époux. L’honorable Hélène Aholou Kêkê, jointe au téléphone, a affirmé ne pas maîtriser les réels mobiles de son interpellation. Au sein de l’opinion, cette suspecte visite policière suscite déjà des interrogations. L’on se pose alors la question de savoir ce qui se passe pour que la Police se mette aux trousses de la présidente de la Commission des lois à l’Assemblée nationale sans transiter par le chef de son quartier. Pourquoi aucune convocation n’a été finalement déposée ? Pourquoi l’avocat membre du conseil de l’Ordre doit-il se rendre au commissariat ? Que reproche-t-on concrètement à l’ancien Bâtonnier Hélène Kêkê Aholou ? Voilà autant de questions qui restent pour le moment sans réponses.

(A suivre)

Thobias Gnansouno

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