Grosses interrogations sur le leadership et la capacité de Léhady Soglo à diriger les Béninois. A un an des élections présidentielles, le premier adjoint au maire de Cotonou et président de la Renaissance du Bénin (Rb) qui sera sur la ligne de départ pour la course à la Marina en 2016 est toujours sous la tutelle de ses parents. En effet, le fils de l’ancien président et maire de Cotonou et de l’Honorable Rosine Soglo est personnellement abonné absent non seulement face aux grandes questions de l’actualité nationale mais surtout face aux attaques contre sa personne. Indexé par un conseiller municipal pour sa gestion sur une chaîne de télévision de la place et par un député au palais des gouverneurs, Léhady Soglo ne s’est pas gêné pour aller laver son honneur. Pour sa défense personnelle, il a encore fallu à l’aîné des fils Soglo de bénéficier de l’aura et de la réaction énergétique de ses géniteurs. La preuve, il n’était nullement présent sur la chaîne de télévision pour le droit de réponse de la mairie. La lourde tâche est revenue au Secrétaire général de la mairie pour donner la réplique au détracteur de la fratrie Soglo sur ladite chaîne de télévision.
De même, sur la radio de l’hémicycle et pour défendre l’honneur de son fils face à l’attaque d’un de ses collègues sur la gestion de la mairie de Cotonou, c’est à une maman « Touche pas à mon bébé » que les auditeurs ont eu droit. Et tout ceci, parce que Léhady Soglo est visiblement toujours sous la lourde tutelle de ses parents. Mais, il n’en devait pas être ainsi. Car, sans préjuger des faits à lui reprochés par ses détracteurs, il est temps que Léhady Soglo montre aux 10 millions de Béninois qu’il a l’ambition de diriger, qu’il a mûri. Il est temps qu’il apprenne à se défendre par lui-même et non se cacher derrière ses parents et collaborateurs. D’ailleurs, la couverture de Papa et Maman n’est pas éternelle et il ne pourra pas continuer indéfiniment à surfer sur leur aura pour sa survie politique. Autrement, les Béninois n’auront aucune idée sur sa réelle capacité à diriger leur pays. Mais qui sait ? Peut-être bien que ceux qui jusqu’ici accordent leur confiance à Léhady Soglo rêvent plutôt d’un banc présidentiel (pour 3 personnes) en lieu et place d’un fauteuil présidentiel. Et combien sont-ils encore ? L’heure doit être de son côté, à l’offensive, à la descente dans l’arène et à la persuasion des indécis pour 2016 plutôt qu’à se confiner à la tutelle des parents. Sinon, à trop en user, elle finira par être un handicap plus qu’un avantage pour le fils Léhady sur le long chemin de la Marina.
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