Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Matinal N° 4515 du 12/1/2015

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Vœux au président de la République:Ce que Nago a évité de dire à Yayi
Publié le mardi 20 janvier 2015   |  Le Matinal


Rencontre
© Le Matinal par DR
Rencontre entre le President du Benin Yaya Boni et le President de l`assemblee nationale Mathurin Coffi Nago


 Vos outils




A l’occasion de la cérémonie de présentation de vœux de nouvel an au chef de l’Etat, Yayi Boni, le président Mathurin Nago a utilisé des formules diplomatiques pour faire passer un message. A la réalité, le président Nago a évité de lui signifier que son gouvernement à l’habitude d’outrer l’Assemblée nationale.


L’article 76 de la Constitution du 11 décembre 1990 dispose : « Il y a outrage à l’Assemblée nationale lorsque, sur des questions posées par l’Assemblée nationale sur l’activité gouvernementale, le président de la République ne fournit aucune réponse dans un délai de trente jours. » A la cérémonie de présentation de vœux au président Yayi Boni, le patron du Parlement béninois, Mathurin Coffi Nago l’a fait savoir en d’autres termes. En effet, c’est ce qu’a voulu exprimer la deuxième personnalité de l’Etat lorsqu’il déclarait : « L’Assemblée nationale a tenu à accomplir, avec sérieux et responsabilité, cette mission de contrôle de l’action gouvernementale parce qu’elle répond, à la fois, à une obligation constitutionnelle et à une exigence de plus en plus forte du peuple. Je m’en voudrais de ne pas regretter ici le peu d’importance qu’accordent certains membres du Gouvernement à cette mission constitutionnelle. (…) » C’est donc avec respect que le professeur Nago s’est adressé au docteur Yayi pour lui rappeler ses ‘’fautes constitutionnelles’’. L’article 73 de la Constitution ajoute que : « La responsabilité personnelle du président de la République est engagée en cas de haute trahison, d’outrage à l’Assemblée, ou d’atteinte à l’honneur et à la probité. » C’est dire donc, même si les interpellations de l’Assemblée nationale ne lui étaient pas destinées, qu’il en assume la responsabilité lorsque ses ministres font outrage à l’institution parlementaire. Voilà pourquoi, le professeur Nago, en tant que pédagogue, a souligné à l’attention de la haute autorité que « le Gouvernement, quel qu’il soit, doit se faire l’impérieux devoir de fournir, chaque fois que de besoin, des réponses claires, précises et justes aux représentants du peuple qui constituent un formidable relais pour la vulgarisation et la visibilité des actions gouvernementales. » Mathurin Nago en vient à la conclusion que, ne pas s’adonner à un tel exercice, conformément aux dispositions constitutionnelles et légales, « c’est susciter inutilement des frustrations chez les députés à l’Assemblée nationale et c’est favoriser l’incompréhension et les critiques au sein des populations. » Le docteur a certainement compris la leçon pour une meilleure collaboration entre l’Exécutif et le Législatif pour les quatorze mois qui lui restent à passer à la tête de l’Etat béninois.

JCK

 Commentaires