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La Presse du Jour N° 2302 du 19/1/2015

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Entretien avec Romain Léandre Kiki, coordonateur de l’Alliance Sursaut Républicain (Asr) : « Notre opposition doit cesser de naviguer à contre-courant»
Publié le vendredi 23 janvier 2015   |  La Presse du Jour




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La décision rendue le 9 janvier 2015 par la Cour Constitutionnelle pour débloquer le processus électoral otage de la lenteur des travaux de correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) continue de retenir l’attention des Béninois. Dans un entretien, M. Romain Léandre Kiki, Coordonateur de l’Alliance Sursaut Républicain (Asr) a, lui aussi émis son opinion sur cette décision. Pour lui, cette décision est non seulement salutaire, mais elle est aussi une délivrance. Il n’a pas manqué de se prononcer sur l’attitude de l’opposition. A son avis, « la mouvance présidentielle remportera avec brio et dans la transparence les deux élections de 2015.

Il y a dix jours, vous aviez déclaré que la décision Dcc 15 – 001 du 09 janvier 2015 constitue une décision salutaire, un grand soulagement, une délivrance publique des mains des politiques qui ont pris le peuple en otage. Avez-vous toujours le même sentiment dix jours après, quelle votre appréciation de la situation ?

Je constate une évolution du processus depuis la décision de la Cour. Je disais le 10 janvier dernier, que la Dcc 15 – 001 est un grand soulagement car certains étaient loin de l’imaginer pour nous sortir du bourbier. Le Cos-Lépi a honoré cette fois-ci son engagement en rendant disponible, le 15 janvier 2015 la Liste Electorale Informatisée Provisoire (Léip). Même s’il n’est pas à féliciter, je note une avancée. Avec le décaissement (de 500.000.000 de francs supplémentaires) ordonné par le Chef de l’Etat à la demande et au profit du Cos-Lépi pour l’affichage de la Léip, on peut conclure que le processus est relancé. C’est donc un grand soulagement. Et on peut toujours espérer.

Est-ce à dire que l’espoir d’aller aux prochaines élections avec la Lépi actualisée est permis ?

L’expérience des délais non respectés par le Cos-Lépi, ne permet pas de l’affirmer. On attend toujours l’affichage qui devrait démarrer en principe, le 16 janvier dernier. De toutes les façons, Lépi actualisée ou pas, nous irons aux élections. La Cour a déjà tranché depuis le 09 janvier 2015. Si le Cos-Lépi ne livre pas la Lépi version 2015, on fera les élections avec la Lépi 2011. J’ai discuté avec certains membres du Cos-Lépi. Ils sont bien conscients de leurs responsabilités. Ils n’ont d’ailleurs pas le choix.

La nouvelle donne qui pourrait encore compliquer les choses, c’est que l’opposition exige la tenue des municipales avant les législatives. Qu’en dites-vous ?

On n’est plus à ce stade. Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. L’opposition a eu plusieurs occasions pour influencer positivement le processus par des propositions. Elle a adopté une position négative faite de tergiversation, de blocage du mécanisme. Boycott du dialogue politique du 05 décembre 2014 ; sortie le 02 janvier 2015 du comité préparatoire du dialogue politique ; attitude critique dans l’étude de la proposition de loi dérogatoire modifiant le code électoral de 2013…, la liste est longue. Notre opposition doit arrêter de naviguer à contre-courant et doit se montrer plutôt responsable.

Comment envisagez-vous les prochaines élections ?

Les élections se passeront bien quelle que soit la Lépi utilisée. Il y aura certes, des écarts de langage ou même de comportement. Cependant, compte tenu de l’état des lieux, une évidence se dégage. La mouvance présidentielle remportera les deux élections de 2015 dans la transparence. L’opposition aura sa part mais, celle-ci pourrait être minable.

Pourquoi ce pronostic alors que nous sommes encore à plus de trois mois du premier scrutin ?

Justement c’est parce que nous sommes à trois mois que je me permets de l’affirmer. En communication politique, on dit que « La solution ce sont les forces en marche ». Aujourd’hui, pas besoin d’être un observateur averti pour savoir que c’est notre leader, le Chef de notre majorité, président Boni Yayi et sa mouvance politique qui sont sur le terrain, au contact des populations. Ce sont eux qui écoutent, proposent des solutions et soulagent les populations. Vous me direz que l’opposition n’a pas les mêmes facilités. Soit ! Mais elle peut au moins écouter les populations non ? Où sont ses propositions face aux préoccupations des Béninois ? Une victoire électorale est le résultat d’un travail méticuleux soutenu par une organisation solide. Il faut s’adapter, actualiser à chaque instant sa stratégie. Ce n’est pas ce que nous voyons au niveau de cette opposition béninoise. Elle régresse. En 2008, l’opposition était organisée en G et F ou pour faire simple en G4. Elle a raflé certaines communes. En 2011, c’était l’Union fait la Nation (Un) originelle. Elle a eu une trentaine de députés. Aujourd’hui, l’Un est fragilisée avec les départs de grands partis comme la Renaissance du Bénin (Rb) et le Parti du Renouveau Démocratique (Prd), mais aussi du Parti de la Rénovation pour la Solidarité et le Progrès (Prsp), du Parti pour la Démocratie et le Progrès Social (Pdps)… Même si elle essaie de tenir difficilement, on relève quand même des signes de fatigue de l’alliance. C’est dans ces conditions qu’on va aux élections de 2015. Je parle bien de l’opposition et non des groupes conjoncturels qui critiquent les actions du gouvernement. Ceux-là trouveront en son temps les arguments pour rejoindre la mouvance présidentielle après les législatives, municipales et communales et locales. Si mieux structurée dans le passé, l’opposition a toujours échoué, ce n’est pas dans son état actuel qu’il gagnera.

Propos recueillis par Affissou Anonrin

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