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Le député Chabi Sika passe de la droite à la gauche du père-Yayi
Publié le mardi 27 janvier 2015   |  24 heures au Bénin




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Après avoir défendu bec et ongles le régime-Yayi depuis 2006, le député Karim Chabi Sika est en train d’être remercié en monnaie de singe à l’instar de ses homologues Candide Azannaï, Djibril Débourou et consorts. Il pourrait être sacrifié au profit de l’intendant du Palais de la République, Adam Bagoudou, dans les tractations pour les positionnements sur la liste-Fcbe (Forces cauris pour un Bénin émergent) dans la 8ème circonscription électorale.

Il y avait deux voleurs condamnés à mort avec Jésus-Christ sur la croix. Celui qui était à sa droite lui dit : « Quand tu seras au paradis, ne m’oublie pas ». Jésus-Christ lui répondit : « Tout à l’heure maintenant, on sera ensemble chez le Père (Dieu)… ». L’autre voleur qui était à sa gauche lui demanda : « Comme toi, tu es enfant de Dieu, pourquoi tu ne peux pas te sauver ? ». Jésus-Christ ne lui a pas répondu. Cette scène est devenue une expression populaire. Etre à la droite de quelqu’un signifie être dans ses bonnes grâces (le paradis) et être à la gauche de quelqu’un veut dire être en mauvaise posture (l’Enfer). C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui avec l’Honorable Karim Chabi Sika au sein de la majorité présidentielle à trois mois des élections législatives.

Ce député était à la droite du Président Boni Yayi, l’omnipotent, le miséricordieux et le tout-puissant créateur de la terre des Fcbe au Bénin. En réalité, Boni Yayi était son Dieu. Chabi Sika, comme c’est de lui il s’agit, a tout donné au Père tout-puissant de la majorité présidentielle. Si c’est adorer le chef et être prêt à tout pour mériter sa confiance, l’Honorable Chabi Sika a de l’expérience. A cet effet, il a tout fait au Chef de l’Etat.

A l’Assemblée nationale, il était pratiquement l’œil légitime du Président de la République. On dirait que le Président Boni Yayi parlait à travers sa personne dans les débats, car il était à la droite du Père tout-puissant des Fcbe et de leurs alliés. En d’autres termes, Chabi Sika ne réfléchissait que par Boni Yayi. Comme le dit un soldat de l’Armée hitlérienne lors de la deuxième guerre mondiale : « Je n’ai pas d’idéologie. Mon idéologie est Adolphe Hitler… ». Le député de Tchaourou était pratiquement le garçon de course du Chef de l’Etat à l’Assemblée nationale.

Mais, le traitement réservé au paradis au voleur qui était à la droite de Jésus-Christ dans les cieux n’est malheureusement pas le même avec lui de l’Honorable Chabi Sika à l’approche des élections législatives qui devraient lui permettre de renouveler pour la troisième fois consécutive son mandat à l’Assemblée nationale. Il est actuellement dans l’enfer de la maison-Fcbe dont il a entièrement participé à la construction. On se rappelle qu’il faisait partie des premiers partisans du candidat Boni Yayi en 2006. Mais, ce dernier est en train de crucifier pour sauver la tête de l’intendant du Palais, Adam Bagoudou qui, probablement, sera positionné sur la liste-Fcbe dans la 8ème circonscription électorale aux prochaines législatives, car deux fils de Tchaourou n’y peuvent pas être titulaires au détriment des trois autres Communes (Parakou, N’Dali et Pèrèrè). Apparemment, Chabi Sika n’avait pas très tôt vu le danger venir.

Et, c’est récemment qu’il a compris que le Père tout-puissant de la majorité présidentielle préférait M. Bagoudou à lui. Le financier du Palais, par rapport à l’ex-bras droit du Chef de l’Etat, a apparemment assez de moyens financiers. Selon les informations, il se combat pour avoir l’immunité parlementaire à l’instar d’autres cadres du Palais de la République à la prochaine législature.

Leçons de vie

Quelles leçons peut-on tirer de la mésaventure de Sabi Sika à moins de deux ans de la fin d’un régime pour lequel il a travaillé contre tous ? Il y a un adage populaire qui stipule : « Qui tue par l’épée, péri par l’épée ». Cela signifie que qui sème du vent, récolte la tempête. Le député de Tchaourou, aujourd’hui à la gauche du Père tout-puissant Yayi des Fcbe, est en train de recevoir les mêmes coups que les autres qu’il avait livrés au loup dans la jungle. C’est une leçon de vie pour lui. Il subit le même sort que les autres après ses coups contre l’opposition et certains acteurs de la mouvance présidentielle. Ce faisant, le coup qu’il a reçu l’a plongé dans un silence assourdissant, ces derniers temps.

Après sa dernière sortie médiatique contre le Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos/Lépi), Karim Chabi Sika a disparu de la scène politique, lui qui était tout le temps devant les médias pour défendre le Chef de l’Etat et son Gouvernement. Il doit en tirer leçons.

Paul Tonon

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