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Fraternité N° 3773 du 12/1/2015

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Entretien avec Michel Tagne Foko sur le salon du livre de Paris : « Je ne vois pas souvent les Béninois à ce salon… »
Publié le mardi 27 janvier 2015   |  Fraternité




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Français d’origine camerounaise, Michel Tagne Foko, journaliste chroniqueur culturel pour plusieurs organes français, écrivain prolifique et éditeur est aussi anthropologue et grand voyageur. Passionné de la diversité culturelle des peuples du monde, il est en tournée dans certains pays de l’Afrique de l’ouest tels que le Bénin, le Burkina-Faso, le Togo, le Niger et le Nigeria. En séjour à Cotonou, il s’est prononcé sur le salon du livre de Paris et la participation des écrivains béninois à ce grand rendez-vous mondial de la littérature.

Qu’est-ce que le salon du livre de Paris ?
Ce salon est le lieu de rendez-vous des Grands noms de la littérature francophone. C’est aussi le lieu où tous les auteurs francophones se rencontrent pour parler de la littérature et de leurs livres. Ce salon se tient du 20 au 23 mars prochain sur le Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. C’est le Brésil qui est à l’honneur cette année.

Est-ce que les auteurs africains participent à ce salon ?
Malheureusement, l’Afrique n’est pas assez représentée à ce grand rendez-vous. L’année dernière, il y avait certains pays du Bassin du Congo qui ont pris part à ce salon. Mais, je ne vois pas souvent les Béninois à ce salon à part quelques deux que j’ai aperçus l’année dernière. On dirait que la littérature est reléguée au second rang au Bénin, pourtant, le Bénin compte de grands auteurs qui écrivent de très bons livres. Les auteurs béninois ne sont pas assez connus. Il y a alors un problème de politique de promotion qui se pose.

Que peuvent faire les auteurs béninois pour participer à ce salon ?
Il faut que les auteurs béninois se fassent éditer par des maisons d’édition bien connues en Europe et qui ont des circuits de diffusion un peu partout. Cela pourrait leur ouvrir la porte de ce salon. Il faudrait aussi que le ministère de la culture les aide dans leurs efforts car, la culture ne se limite pas à la musique, la culture, c’est aussi la littérature et autres. Elle est très vaste. Que le ministre en charge de la culture prenne ses responsabilités pour faire connaître davantage les auteurs béninois.

Pourquoi cette tournée dans les pays de l’Afrique de l’Ouest ?
Je suis en train de faire le tour des pays comme le Bénin, le Burkina-Faso, le Niger, le Nigeria et le Togo afin de mieux découvrir les peuples de ces pays. Voir ce qu’ils ont en commun et ce qui les différencie. Et désormais, en voulant parler de ces peuples, je pourrai le faire avec toutes les précisions possibles car, je suis après tout un anthropologue. Je profite aussi de ce voyage pour rencontrer les auteurs de ces différents pays, les sensibiliser à se faire éditer par notre maison d’édition basée en France : "Edition du mérite". C’est une jeune maison d’édition généraliste.

Propos recueillis par Isac A. YAÏ

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