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Adjinakou N° 2252 du 26/6/2013

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Révision de la constitution : Que cache le silence des anciens Chefs d’Etat?
Publié le vendredi 28 juin 2013   |  Adjinakou




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Le projet de révision de la Constitution continue d'alimenter les débats. C'est ainsi que les partis politiques, les organisations de la société civile et même certaines localités ont commencé par exprimer leur point de vue sur cette initiative du Chef de l'Etat. Pendant ce temps, c'est un silence inquiétant du côté des anciens Chefs d'Etat qui pourtant maitrisent mieux la question. L'enjeu de la sauvegarde de la démocratie béninoise mérite bien que les anciens Présidents sortent de leur réserve.

Depuis que le Chef de l'Etat, Boni Yayi a remis à l'ordre du jour, le dossier de la révision de la Constitution avec la transmission à l'Assemblée nationale du texte du projet de loi portant révision de la Constitution, des passions se sont déchaînées de part et d'autre. Ce qui a conduit à la naissance de deux(02) fronts. Il s'agit des antirévisionnistes et des pro-révisionnistes. Les antirévisionnistes avec pour tête de pont les députés Candide Azannai, Sacca Fikara et Louis Vlavonou ont clairement fait savoir leur position par rapport à la révision de la Constitution. Pour eux, il n'est pas question de toucher à une virgule de la Constitution. C'est fort de cela qu'ils invitent les Béninois à une mobilisation générale afin de barrer la route à ceux qu'ils appellent " fossoyeurs " de la démocratie béninoise chèrement acquise à la conférence des forces vives de la Nation de février 1990. Il y a également l'intrépide Janvier Yahouédéhou qui n'a pas perdu de temps avant de démarrer sa campagne de lutte contre la révision de la Constitution avec des panneaux " Touche pas à ma Constitution " posés dans les coins de rue de Cotonou et environs. De son côté, l'ancien député Ismaël Tidjani Serpos entretient la veille citoyenne sur les réseaux sociaux. A toutes ces personnalités, il faut ajouter l'Ong Alcrer de Martin Assogba. Cet acteur de la société civile qu'on ne présente plus a réaffirmé son opposition catégorique à toute révision opportuniste de la loi fondamentale. Dans la localité de Djougou, les jeunes réunis au sein du Front anti-révision de la Constitution(Farc) se sont aussi prononcés sur le projet de révision de la Constitution qui fait actuellement grand bruit. Pour ces jeunes, il y a plus urgent en ce moment qu'une révision de la Constitution. L'idée d'une révision est selon ces jeunes, inopportune car personne ne comprend les réels mobiles d'un tel acte.

Contradiction

Comme il fallait s'y attendre, le front des révisionnistes a commencé par se mettre progressivement en place. Le premier à s'aligner sur ce front des défenseurs de la révision de la Constitution se trouve être l'Inter-mouvement pour le changement (Imc-Yanayi) du ministre de l'Intérieur, Benoît Dègla. Au cours d'une déclaration publique, ce mouvement politique a appelé à la formation d'un Front citoyen pour défendre la révision de la Constitution. L'Imc-Yanayi avance comme argument, la vétusté de la Constitution face aux insuffisances constatées lors de son application et surtout la non-constitutionnalisation de la Cena et de la Cour des comptes. En attendant que d'autres partis et mouvements politiques emboîtent le pas à l'Imc-Yanayi, ce sont les populations des localités de Savè et Ouèssè qui ont marché le week-end écoulé. Selon des sources dignes de foi, ces populations ont battu le macadam pour apporter leur soutien indéfectible au Chef de l'Etat dans son initiative de réviser la Constitution. Comme on peut le constater, deux fronts se dégagent autour de cette question de révision de la Constitution.


Parole aux " sages "

Curieusement, les anciens Chefs d'Etat ont préféré donner leur langue au chat face à un sujet aussi sensible que la révision de la Constitution. Pour avoir été Présidents de la République et pour avoir respecté les prescriptions de cette Constitution, ils constituent de nos jours, une source de sagesse qui devrait inspirer la jeune génération. C'est d'ailleurs pourquoi, le Président-maire Nicéphore Soglo, le Général Mathieu Kérékou et le président Emile Derlin Zinsou doivent s'inviter dans ce débat qui concerne tous les Béninois. Même si une certaine presse a annoncé que le Général Kérékou aurait dit " non " à la révision de la Constitution lors de son entretien avec l'ancien Ambassadeur français, Jean-Paul Monchau, le peuple béninois veut entendre ses " sages " se prononcer officiellement sur ce sujet. Ces anciens Chefs d'Etat ayant pris une part active à la conférence des forces vives de la Nation de 1990 qui a instauré la démocratie, ils ont l'obligation de jouer le rôle qui est le leur, lorsque cette démocratie est en difficulté. Mieux, les Présidents Soglo, Kérékou et Zinsou ne devraient déroger à cette mission surtout quand on sait qu'ils ont une voix qui porte. Leur intervention à la veille de la présidentielle de 2011 qui se trouvait dans l'impasse en est une preuve.

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