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Le surpeuplement carcéral passe de 225,34% en 2011 à 227,96% en 2012
Publié le lundi 1 juillet 2013   |  24 heures au Bénin


Éric
© Autre presse par DR
Éric Houndété s’inquiète des conditions de vie carcérale en République du Bénin


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Le gouvernement béninois doit impérativement envisager à des actions urgentes pour trouver une solution à la surpopulation carcérale du pays, a préconisé ce samedi à Cotonou le sociologue Mesmin Sèdjégbé, enseignant dans l’une des universités privées de la capitale économique du pays, lors d’un entretien accordé à l’Agence Xinhua.

"En 2012, le taux d’occupation des prisons civiles du pays est passé à 227,96% contre 225,34% en 2011", a-t-il déploré, suggérant des actions urgentes afin de trouver une solution à cette surpopulation carcérale.

De même à la tête d’une mission diligentée récemment par le Médiateur de la République dans les milieux carcéraux du Bénin, le magistrat Joseph Gnonloufoun, par ailleurs ancien Garde des Sceaux, a estimé que le surpeuplement des maisons d’arrêt est un mal endémique.

"Le surpeuplement des maisons d’arrêt est un mal endémique. Toutes les personnes intervenant dans le secteur en sont conscientes et l’on semble parfois baisser les bras comme si c’était une fatalité", a-t-il déploré.

A la maison d’arrêt de Cotonou, a-t-il fait observer, l’effectif carcéral de la prison est six fois supérieur à la capacité de l’établissement.

Ce surpeuplement, a-t-il indiqué, oblige des prisonniers à se coucher à tour de rôle, ou à dormir accroupis, ou à ne dormir que le jour.

Pour le magistrat à la retraite, ce surpeuplement est liée à la vétusté de la plupart des établissements : Ouidah, Porto-Novo, Abomey, Parakou ; vétusté qui en ajoute à l’insalubrité.

"Au surpeuplement, à la vétusté répond le manque chronique d’équipements et de fournitures : pas de produits d’entretien, d’où la gale dans nos prisons, des décès dus à la suffocation dans les dortoirs", a-t-il déploré.

Par ailleurs, a-t-il souligné, "la durée de détention préventive est parfois trop longue : entre 3, 5, 7 ans et même, pour un cas, 11 ans alors que des personnes dont le maximum de la peine est de 3 ou 5 ans passent plus d’un an ou deux ans ou peut- être même plus en détention préventive. Il y a des dossiers qui sont perdus, ce qui maintient en détention des personnes qui ne méritent pas d’y être".

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