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Accident de circulation: dimanche noir sur les routes du Bénin
Publié le lundi 1 juillet 2013   |  L`événement Précis


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Le mini – bus immatriculé AK 4337 RB est tombé dans la lagune, à l’entrée de la ville de Porto-Novo
Dimanche 30 juin 2013.


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Le mini – bus immatriculé AK 4337 RB est tombé hier dimanche 30 juin dans la lagune, à l’entrée de la ville de Porto-Novo et a occasionné près d’une vingtaine de morts. Les victimes n’ont pas pu être sauvées. Seul le véhicule a été sorti quatre heures environs après le drame. Un peu plus tôt, à Gouti, une localité de la commune d’Adjohoun, un bus de ‘’ Fadel Transport Lines’’ en provenance de Cotonou a aussi été à l’origine d’un accident grave. Au moins 6 morts et une quarantaine de blessés graves.
L’accident a eu lieu aux environs de neuf heures. Selon les témoignages, c’est un dépassement mal engagé qui en est la cause. En effet, il y aurait à bord du mini-bus immatriculé AK 4337 RB, en provenance de Porto-Novo, près d’une vingtaine de passagers. Le conducteur, déjà en excès de vitesse, aurait voulu dépasser, sur le pont, un autre véhicule. Mais, le conducteur s’y est mal pris, a perdu le contrôle de l’engin qui a plongé dans la lagune. Aussitôt, un détachement mixte des hommes en uniforme est descendu sur le lieu du drame pour les opérations de secours. Sapeurs pompiers, gendarmes, militaires et policiers n’ont pas tardé à réagir. Les premiers ont, dès leur descente, repéré le bus pendant que les autres s’évertuaient à contenir et canaliser les populations venues en grand nombre sur le lieu de l’accident. Mais, il a fallu environ quatre heures de labeur pour sortir le bus vide de l’eau. Il n’y avait aucune victime là dedans. Toutes les tentatives pour les localiser, illico presto ont échoué. Ainsi, les corps des passagers qui étaient dans le bus n’ont pu être repêchés. Résultat : la circulation sur le pont a été bloquée jusqu’à 17 heures.
La non assistance des pêcheurs et la déception du maire Moukaram Océni
Informé, le maire de Porto-Novo, Moukaram Océni s’est empressé de venir sur le pont. Là, il a été accueilli par certains responsables des forces de l’ordre qui lui ont expliqué la situation. Du coup, il a sollicité l’assistance des pêcheurs. Mais, il a été désagréablement surpris de constater qu’ils ont exigé le payement de la bagatelle de trois millions de francs Cfa en espèces avant toute intervention. Ces ‘’hommes de l’eau’’ ont ainsi refusé de porter assistance à leurs concitoyens en danger. Ils ont refusé de sauver des vies humaines. Visiblement déboussolé, le maire Océni Moukaram a exprimé sa déception. Par ailleurs, ce n’est pas seulement l’attitude de ces derniers qui l’a énervé. Il y a également le manque criard d’outils de travail au niveau des différentes forces dépêchées sur les lieux, notamment les sapeurs pompiers. Dans une interview à chaud qu’il a accordée à la presse, il a signalé la volonté et l’engagement de ceux- ci d’éviter le pire. Mais, il n’y avait pas les moyens adéquats pour accompagner cette volonté, a-t-il regretté. Il faut noter qu’en dehors du chef de l’hôtel de ville de Porto- Novo, les ministres Benoît Dègla de l’intérieur et Lambert Koty des travaux publics étaient également sur les lieux.
6 morts et une quarantaine de blessés graves à Goutti.

Au moins 6 morts et 44 blessés graves : c’est le bilan lourd d’un accident de circulation survenu hier dimanche 30 juin à Gouti, une localité de la commune d’Adjohoun. A l’origine, un bus de ‘’ Fadel Transport Lines’’ en provenance de Cotonou. C’est en début de matinée qu’un bus de la société de transport en commun ‘’ Fadel Transport Lines’’ en provenance de Cotonou s’est renversé à hauteur de Gouti dans la commune d’Adjohoun. Le conducteur, a témoigné un des rescapés de cet accident, roulait à vive allure et voulait dépasser un autre bus quand le drame est survenu. Dépêchés sur les lieux, les sapeurs pompiers ont indiqué qu’il y a eu six morts et quarante – quatre (44) blessés graves évacués à l’hôpital de zone de la localité et, par la suite, au Centre hospitalier départemental Ouémé/Plateau. Aux dernières nouvelles deux nouveaux décès ont été enregistrés au Centre hospitalier départemental Ouémé/Plateau de Porto-Novo.

Lire les propos de Moukaram Océni, Maire de Porto-Novo
Je suis dépassé, meurtri et j’ai mal, parce que nous avons vingt (20) frères et sœurs immergés dans l’eau depuis une heure de temps. Je suis ici depuis presque une (1) heure, et on n’a pas un seul secours et c’est ça qui me fait mal. Les sapeurs-pompiers disent qu’ils ne sont pas outillés et ils n’ont même pas de matériels. J’ai appelé la gendarmerie, le Gign est normalement outillé pour cela. Mais on a du mal à les avoir. Tous ceux qui sont à l’intérieur sont déjà morts. Ils sont à plus de vingt(20) mètres de profondeur. Même le Cpo qui est là n’a pas de matériels. La ville n’est servie que par un seul pont. Imaginez que ce soit plus grave que cela, on serait coupé du monde et on n’a personne pour nous aider. On a appelé les gens de Cotonou, ils ne sont pas encore là. Je ne comprends pas. Pour une ville capitale, qu’on soit aussi démuni jusqu’à ce niveau. Je ne pouvais pas imaginer qu’on n’était si démuni pour ne pas pouvoir porter secours à des gens qui sont tombés dans l’eau. Ni la gendarmerie, ni les sapeurs, ni la police. Personne ne pouvait les sauver. Les pêcheurs qui sont là ont demandé une garantie. Ce que je leur ai apporté. Mais, on est dépassé et c’est ça qui me fait mal. On pouvait avoir plus de cent personnes dans l’eau là aujourd’hui. On n’aura personne pour nous aider. Il n’y a pas de matériel, aucun matériel. Il n’y a même pas de marin pour entrer dans l’eau. C’est suffisamment grave. C’est à l’Etat qu’il revient de secourir ses populations avec des moyens adéquats et qui, de plus, sont dans la ville capitale. J’imagine encore les autres communes loin de la capitale. Nous sommes démunis de tout. On attend les marins venant de Cotonou pour sortir les corps.

Esckil AGBO

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