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La Presse du Jour N° 1919 du 1/7/2013

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Révision de la Constitution : Me Djogbénou met à nu « le jeu » de Yayi
Publié le lundi 1 juillet 2013   |  La Presse du Jour


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Me Djogbénou


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Comme on pouvait s’y attendre, le projet de révision de la Constitution a occupé une part importante dans la Convention nationale de l’Union fait la Nation, n’y a tenue le samedi 29 juin 2013 au palais des congrès à Cotonou. La question a surtout préoccupé des invités de l’UN. C’est, le cas de Me Joseph Djogbénou. Pour lui, il n’y a pas de doute, le président de la République prépare un coup avec la nouvelle mouture de la loi fondamentale.

Yayi prépare un coup contre le peuple. C’est ainsi qu’on peut résumer l’intervention sur cette question de Me Joseph Djogbénou à la Convention nationale de l’Union fait la Nation. Pour lui, la nouvelle mouture de la Constitution, envoyée à l’Assemblée nationale a modifié le préambule du texte initial. Dans ces conditions, a-t-il ajouté, il n’y a nul doute que quand ce texte sera adopté, on basculera automatiquement à une nouvelle République. Pour Me Djogbénou, en changeant le préambule de la Constitution, c’est comme si on avait changé la fondation d’une maison. Alors, c’est tout simplement une nouvelle république qu’introduira la nouvelle constitution si elle était adoptée, a-t-il averti. « Ce qui veut dire ce que ça veut dire !», a souligné le Professeur de droit à la Convention de l’UN. A ce dernier de s’interroger : L’imprescriptibilité des crimes économiques ? Le ‘truc’ existe déjà dans la loi sur la corruption qui a été votée dernièrement au Parlement. Idem pour tous « les gadgets» qui ornent inutilement la nouvelle constitution proposée. Pas besoin de réviser la constitution prétendument pour apporter des innovations qui s’opèreraient par de simples lois. Est-ce à cause de la Constitution que le Bénin est dernier de la sous-région en performances économiques ? Est-ce à cause de la non-révision de la Constitution que de nombreux chantiers sont inachevés ? A-t-on besoin de réviser la constitution pour organiser des concours transparents et répondre aux problèmes de la jeunesse ? «L’urgence est ailleurs ! L’Elite est la cause de ce qui arrive à l’Afrique, à mon pays…C’est nous qui détruisons ce pays, c’est nous qui détruisons l’Afrique !…Il est temps de se réconcilier avec l’Afrique ! », a conclu Me Djogbénou.

L’UN appelle à la mobilisation

Sur le projet de révision de la Constitution, Gaston Zossou, a été très amer. L’ancien ministre de la communication de Mathieu Kérékou a fait savoir que le problème actuel des Béninois n’est pas la révision de la Constitution, mais surtout l’amélioration de leurs conditions de vie et l’arrêt des scandales répétés. De son côté, Bruno Amoussou, reconduit à la tête de l’Union fait la Nation, a appelé à la mobilisation générale contre cette révision et les dérives constatées au niveau de la gestion du pays. Et comme on pouvait s’y attendre, la 3ème convention de l’Union fait la Nation, a réaffirme son opposition à toute révision de la constitution sans concertation préalable entre les forces vives de la Nation en général et particulièrement sans un dialogue effectif entre la prétendue «majorité présidentielle» et l’opposition ainsi que les centrales syndicales, les représentants dûment mandatés des entités religieuses, des cercles philosophiques, des associations de la société civile actives dans le domaine de la gouvernance. Cette concertation, a souligné la Convention, devra déterminer de manière consensuelle les problèmes majeurs qu’une révision éventuelle de la constitution permettrait de résoudre. Sans l’observation stricte d’une telle méthodologie qui relève d’une approche consensuelle conforme à celle de la Conférence nationale et des travaux du Hcr, représentatif des principales sensibilités du pays en 1990, aucune révision de la Constitution ne saurait être acceptable, ont-ils indiqué.

Clash entre Zossou et Quenum des Fcbe

L’Union fait la Nation a reçu divers soutiens de partis et alliances de partis politiques à l’occasion de sa Convention nationale du samedi 29 juin 2013 au palais des congrès à Cotonou. Les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), parti soutenant les actions du Chef de l’Etat, n’étaient pas du reste. Leur représentant, Maurille Quenum, a adressé le message des Fcbe à l’assistance. Seulement, certains de ses propos ont provoqué la colère d’autres congressistes. «Nous voulons nous considérer, puisque vous nous en donnez l’occasion, comme des amis…En mettant l’UN ou l’autre dans Fcbe, nous ferons la Nation». Un détail qui n’a pas plu au ministre Gaston Zossou. Ce dernier a dénoncé une hypocrisie collective qui voudrait que l’on traite en amis des gens qui refusent de lui dire ce qu’est devenue l’âme de Dagnivo. Alors, M. Zossou refuse de prendre en amis des gens qui proclament leur volonté d’opposer un Bénin profond à un autre. Il refuse de prendre comme amis des gens qui organisent des concours aux profits des leurs et au détriment des autres enfants de la République.

Amoussou répond à Amos

Ils étaient présentés comme des révisionnistes par le Conseiller spécial du Chef de l’Etat, Amos Elègbè, qui a déclaré que l’accord politique qu’ils ont signé avec le candidat Boni Yayi au deuxième tour des élections présidentielles de 2006 comportait le point sur la révision de la Constitution. Depuis, la réaction des ténors de la signature de cet accord était attendue. Elle a fini par arriver le samedi 29 juin 2013, à la Convention de l’Union fait la Nation. Son président, Bruno Amoussou, a déclaré qu’il est dit que c’est un engagement du candidat Boni Yayi et contenu dans un accord qu’il a signé avec les partis politiques qui l’ont soutenu au deuxième tour des élections présidentielles en 2006. Et pour le président Amoussou, c’est un mandat terminé et clôturé.

Grégoire Amangbégnon

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