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Adjinakou N° 2256 du 2/7/2013

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Grogne des inspecteurs du second degré de l’enseignement : la correction du Bac en danger
Publié le mercredi 3 juillet 2013   |  Adjinakou




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Avec la médiation du ministre de l'enseignement supérieur, François Abiola, on pensait trouver un terrain d'entente entre " la vieille et la nouvelle génération " des enseignants correcteurs et superviseurs du baccalauréat. Hélas ! Une nouvelle situation qui maintient la grogne. Les inspecteurs de l'enseignement secondaire ne se reconnaissent pas dans les décisions prises et menacent.

La correction du baccalauréat 2013 démarre officiellement ce jour dans les centres retenus à cet effet et sur toute l'étendue du territoire national. Ainsi en a décidé le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, François Abiola, de commun accord avec les représentants des enseignants à l'issue de la séance de travail qui a eu lieu le lundi dernier. En effet, initialement prévu pour démarrer le 1er juillet dernier, les différends entre certains enseignants encore en activité et leurs collègues à la retraite n'ont pas permis de débuter les activités ce lundi. Les uns dénoncent l'implication des enseignants admis à faire valoir leur droit à la retraite dans les activités de correction des copies des candidats au baccalauréat, les autres ne veulent en entendre parler. Pour fustiger cette vieille pratique, chacun des syndicats impliqués dans les travaux de correction a donné de la voix avec pour conséquence directe, le report à ce mercredi 3 juillet pour le démarrage des activités de correction des copies. " Il y a au moins 15 retraités sur une liste de 30 correcteurs. L'allégation selon laquelle les jeunes enseignants ne sont pas compétents pour prendre part à la correction du Bac n'est pas fondée. D'abord, on ne naît pas compétent, mais on le devient. Il a fallu qu'eux-mêmes fassent des années d'exercice (...) Il faut qu'ils laissent la place aux jeunes. Nous avons d'ailleurs adressé un communiqué aux autorités pour les informer de la situation. Nous interdisons la participation des retraités à la correction du Bac " a martelé Thierry Dovonou, membre du syndicat des enseignants correcteurs du Bac. Le ministre de l'enseignement supérieur, après la séance de travail du lundi dernier, a réussi à obtenir des deux camps, le consensus pour le démarrage des travaux de correction. Au nombre des accords trouvés, les enseignants en position effective de retraite ne peuvent être ni contrôleur encore moins président de commission. Ces derniers ne doivent pas, par conséquent, apposer leur signature sur les attestations des candidats admis. Toutefois, les jeunes enseignants ont donné leur accord pour que leurs ainés prennent part aux travaux de correction en la simple qualité de correcteurs.


Appréciations diverses
Les décisions issues de la séance de travail du lundi dernier entre les enseignants correcteurs du Bac et le ministre de tutelle sont diversement appréciées. Ainsi, suite à ces décisions, les inspecteurs du second degré de l'enseignement sont confus. Le corps des inspecteurs est le corps des élites de l'enseignement du second degré qui participent à tous les travaux de correction. Selon Nazaire Sabadagbo, porte-parole des inspecteurs manifestants, ils sont surpris et désapprouvent cette décision prise par le ministre de l'enseignement supérieur, de retirer les inspecteurs de la liste des présidents des différentes commissions en charge de la correction du Bac. En conséquence, ils ont décidé unanimement de se retirer des travaux de correction du Bac dont le démarrage est prévu pour ce jour. Aussi, ont-ils opté pour une suspension de la formation des reversés à laquelle ils participent eux-aussi. Pour ce dernier, cette décision d'écarter certains inspecteurs du second degré reste nulle et de nul effet.

Complication

A y voir de près, le consensus trouvé lundi dernier, n'est pas encore du goût de tous les acteurs et nécessite d'autres négociations afin que la paix revienne dans la maison des enseignants correcteurs du Baccalauréat. Cette nouvelle réaction vient compliquer les initiatives déjà prises pour un bon déroulement des activités de la correction et du secrétariat du Bac 2013. Pourtant ''l'organisation améliorée'' avec des incorrections laissées dans les épreuves d'examen par rapport à la session de 2012 ne présageait d'une suite aussi affreuse notamment la confusion liée aux travaux de correction. A cette allure, les enseignants auront-ils la sérénité nécessaire pour examiner comme il le faut, les copies des candidats ? Toutefois, les dispositions doivent être prises afin de ramener le calme au sein des enseignants correcteurs du Bac et d'éviter à l'avenir ce genre de situations.

Gathum Gbaguidi

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