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Développement d’actes anti-sociaux au Bénin: L’autre conséquence de la déliquescence des valeurs
Publié le jeudi 4 juillet 2013   |  leconfrere.info


Benoît
© Autre presse par DR
Benoît Assouan Comlan DEGLA
Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes (MISPC)


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Dirions-nous que l’évolution du monde a entraîné au Bénin l’apparition des faits antisociaux où le citoyen lambda ne pense qu’à son développement personnel, oubliant le principe de la solidarité ? Non !!! Mais le mal est là et interpelle la conscience de chaque Béninois et Béninoise.

Arnaque, escroquerie, cybercriminalité, malversations, scandales, corruption, détournement de deniers publics, cambriolage et récemment non- assistance à personne en danger, sont des faits qui plombent la société béninoise. D’où proviennent-ils ? Qu’est-ce qui a bien pu favoriser leur essor ?

A l’analyse, on se rend compte que ces maux qui dégradent la vie en société au Bénin semblent provenir de la perte des valeurs éthique, morale et religieuse où la recherche à tout prix du bien matériel conduit des citoyens à l’extrême. L’on ne tient plus compte de son environnement. On est beaucoup plus concentré sur son développement personnel. Et pour réussir, tous les moyens sont bons, pourvu que le résultat escompté soit au bout du rouleau. L’argent est devenu le centre de toutes les préoccupations. Fonctionnaires, ministres, cadres à divers niveaux, commerçants, particuliers, pasteurs, tout le monde recherche son profit. Le mal est si profond que l’espèce sonnante et trébuchante fait du citoyen, un esclave. On veut tout avoir et vite. Pour ce faire, il faut piétiner les règles morales et les enseignements de la vie. La solidarité a disparu des habitudes au profit de l’argent. Sinon, qu’est-ce qui peut bien amener des Béninois, voyant leur compatriotes emportés par les vagues de la mort, exiger la somme de trois (3) millions pour voler à leur secours ? Où allons-nous ? Où est la morale ?



Entre rupture et correction, la vision d’émergence toujours à la traîne

Du régime du changement à celui dit de la refondation, l’on se rend compte que le constat est le même. Rien n’a encore fondamentalement changé dans l’attitude des citoyens. La rupture prônée par le Chef de l’Etat, qui doit déboucher sur la correction des maux qui ont conduit à la dégradation des valeurs, tarde à se concrétiser. En effet, Boni Yayi, faisant le triste constat de la crise des valeurs, affirmait dans son discours d’investiture, que « Les crises internes qui ont secoué notre République pendant les cinq dernières années sont essentiellement dues à une perte de nos valeurs spirituelle, morale et éthique… ». C’est pourquoi, explique – t - il: « c’est ce qui m’amène à vous parler depuis un certain temps de la refondation de notre République sans laquelle notre Nation ne pourra satisfaire ses besoins fondamentaux indispensables à sa survie et à sa croissance».

Plus de deux ans après le nouveau concept, la crise des valeurs s’accentue. La politique et la religion n’ont pu, semble-t-il, être le socle qui doit sous-tendre la reprise des valeurs. Les politiciens dans leur grande majorité ont choisi de faire la politique de l’autruche et du ventre, tandis que ceux qui se font appeler ‘’hommes de Dieu’’ sont devenus des apôtres de la mendicité orchestrant au moyen de l’espèce trébuchante, prières et messes d’action de grâce. Pendant ce temps, la descente aux enfers des valeurs fondamentales se poursuit. Il faut que ça change ! Il convient que chacun s’approprie le concept de changement de mentalité pour que la République en sorte grandie.

Félix OTENIA

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