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Le gouvernement en campagne précoce, l’opposition poursuit son sommeil
Publié le vendredi 30 janvier 2015   |  24 heures au Bénin


Forces
© aCotonou.com par DR
Forces Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe)


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Membres du gouvernement, leaders de partis et chefs d’Alliances politiques soutenant le pouvoir ainsi que leurs supporters, ont pris d’assaut tous les départements du Bénin et ont déclenché une campagne électorale précoce suivie de distribution d’argent, de vivres et autres matériels et la construction d’infrastructures sociocommunautaires avec les ressources de l’Etat. C’est pour disent-ils, gagner du terrain et rallier les électeurs à leur cause.


Pendant ce temps l’opposition poursuit calmement son sommeil ou manifestent des réactions timides face aux actions et comportement des dirigeants béninois que des citoyens qualifient de tricherie et d’illégaux.


La mouvance au pouvoir poursuit allègrement sa campagne électorale en violation des textes de la République pendant que l’opposition s’enlise dans des querelles de clocher, la division, une multitude de présidentiables et réagit très peu ou pas du tout au festival et au bal qu’organisent partout les dirigeants au pouvoir pour mobiliser les électeurs à leur cause. Cette attitude des membres de l’opposition, rappelle selon certains citoyens, le silence, les erreurs et les maladresses dont elle a fait montre en 2011, pour laisser le terrain libre aux candidats de la mouvance avec à leur tête Boni Yayi. Ils ont réalisé le KO aux élections. KO qui continue d’être à nos jours, source de polémique. A qui la faute ? Si ceux qui appartiennent à l’opposition et ceux qui les soutiennent continuent de dormir sur leurs lauriers, et ne jouent pas leur rôle, la nature à horreur du vide et dans ces conditions, les plus habiles comme ceux qui gravitent autour du pouvoir, ne cesseront de leur damer les pions ou de leur ravir la vedette.
C’est vrai que la question de la liste électorale qui jusqu’à présent n’est pas encore disponible, demeure une grande préoccupation. C’est vrai aussi que légalement, la campagne électorale n’est pas encore lancée, le corps électoral n’est encore convoqué pour aucune élection et on devrait s’étonner de cette campagne précoce et tapageuse que le gouvernement a entreprise pour le compte de ses futurs candidats, au vu et au su des institutions de la République qui gardent un silence surprenant ou coupable. Face à cette situation, l’opposition devrait promptement réagir pour exiger un rappel à l’ordre des dirigeants, même si ses appels ou réactions n’auront pas d’effets ou ne vont pas contraindre le gouvernement à arrêter la campagne.



Le gouvernement pour sa part, pourrait aussi réagir pour faire comprendre que ces vagues de tournées du chef de l’Etat dans les départements pour aller inaugurer des infrastructures, faire des dons et sensibiliser les populations, loin d’être une campagne électorale, rentrent dans le cadre normal des actions prévues par l’Etat pour le développement du pays.


Et que le mandat du Président de la République n’étant pas encore arrivé à terme, on ne peut pas lui faire le procès de poursuivre son programme d’actions pour le bien-être du peuple. Néanmoins, cela gêne puisque çà coïncide avec la période électorale et surtout que ces sorties et mobilisations des populations par le gouvernement se sont intensifiées depuis que la Cour constitutionnelle a fixé la date des élections.


Mais voilà que le pouvoir, rusé et habile, poursuit sa campagne comme s’il n’y a rien d’anormal. On s’achemine nul doute vers un autre KO et logiquement que reproche-t-on au pouvoir de Boni Yayi si les Béninois eux-mêmes par leur silence, soutiennent ou cautionnent ce qui se passe et que l’opposition divisée ou pour des intérêts personnels se trouve incapable de riposter pour arrêter ce que certains considèrent comme une violation flagrante de la loi.



Quelles que soient les réalités que vivent les Béninois, quelles que soient les critiques et les dénonciations faites à l’endroit du gouvernement, il est étonnant que l’on pense que le Président Yayi et ses partisans croiseront les bras, vont s’avouer vaincus pour laisser le pouvoir à leurs adversaires. C’est normal qu’ils se battent pour gagner les élections afin de garder le pouvoir même si le Président de la République se retire. C’est d’ailleurs ce qui explique ou justifie le fameux slogan « Après nous, c’est nous ». Et les opposants et autres adversaires du pouvoir, doivent prendre très tôt leurs responsabilités et travailler activement sur le terrain qu’ils ont abandonné au grand bonheur du gouvernement qui en exploite à fond. Il a intérêt, l’opposition, à revenir de son profond sommeil au risque d’être encore une fois surprise et comme d’habitude, il ne lui restera que les dénonciations et les contestations post-électorales qui très souvent, n’aboutissent à rien.


Euloge R. GANDAHO/Le Grand Matin

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