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La Presse du Jour N° 2308 du 27/1/2015

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Jean Comlan Panti, Dg/Fnm : « Ce que nous avons vu est encourageant »
Publié le samedi 31 janvier 2015   |  La Presse du Jour




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Le Directeur général du Fnm a tiré de grandes leçons de cette descente sur le terrain. Pour lui, les constats faits sont encourageants et pousse à la mobilisation de beaucoup de ressources pour faire face aux besoins qui sont exprimés sur le terrain.

« L’initiative de la finance participative n’émane pas du Fonds national de la microfinance (Fnm). Elle émane de la volonté du gouvernement du Dr Boni Yayi d’accompagner des cibles très précises. Après la cible de la couche la plus pauvre de notre pays impactée par le Programme de microcrédits aux plus pauvres, le gouvernement béninois a jugé bon et utile de passer à la vitesse supérieure en pensant aux porteurs de microprojets à valeur ajoutée. C’est donc dans ce sens que le gouvernement a, en 2010, signé un accord de prêt avec la Banque islamique de développement (Bid) pour assurer le financement des différentes cibles des interventions du Fnm dans le secteur de l’appui aux micros et très petites (Mtpe). Le financement qui a été obtenu est subdivisé en deux parties. Une première partie a servi à financer les cibles du Programme de microcrédits aux plus pauvres et la deuxième partie est destinée à assurer le financement des micros et très petites entreprises. Depuis 2010, le Fnm, dans la mise en œuvre opérationnelle de ce programme, s’est attelé à mobiliser ses ressources aussi bien auprès du gouvernement béninois que de la Bid. En ce qui concerne spécifiquement le volet financement des micros et très petites entreprises, le processus a commencé depuis 2013. Ce processus a permis d’aller étape par étape. Une première étape a été une étape de renforcement des capacités, aussi bien pour le Fnm que pour les partenaires stratégiques (les Sfd partenaires) parce qu’ici, il s’agit d’une nouvelle forme de financement dont il faut maitriser les rouages. A partir de mars 2014, nous avons véritablement commencé la mise en œuvre de ce programme. Le montant global mobilisé s’élève à environ 1. 150. 000. 000 de F Cfa. Ce montant est destiné à cinq partenaires pour ce qui est de la phase pilote du projet que nous conduisons en ce moment. Unacrep, Asmab, Sian’son, Aphed Bavec et Cpec sont les cinq institutions qui conduisent avec nous la phase pilote de cette nouvelle forme de financement. Ces cinq institutions interviennent sur l’ensemble du territoire national. C’est un élément important. Avec les 1.150.000.000 de F Cfa, l’ensemble de ces institutions a pu financer à la date du 31 décembre 2014 un nombre total de 181 projets. Dans les 181 micros-projets, nous avons financé 79 micros-projets groupes et le reste, ce sont des micros-projets individuels. Ces 181 micros-projets ont été mis en œuvre par 961 promoteurs dont 729 promoteurs hommes et le reste, ce sont des promoteurs de la couche féminine. C’est donc dire que le programme a impacté les deux genres, même si la parité n’est pas encore au rendez-vous comme on le souhaite. Plus de 1000 emplois (729 permanents et 304 saisonniers) ont été créés grâce à la mise en œuvre de ce programme. Indubitablement, l’effet d’impact est là. Lorsqu’on prend par exemple le partenaire stratégique qu’est l’Unacrep, il a, à lui seul impacté plus de 47 projets pour plus de 361 promoteurs. C’est important. Notre objectif en effectuant cette descente sur le terrain est de voir si les objectifs fixés par le gouvernement en initiant ce programme basé sur une forme participative de financement de projet ont été largement atteints. Ces objectifs se résument en cinq points. Le premier vise à détecter auprès des jeunes et des femmes des projets porteurs de croissance et de forte valeur ajoutée. Sur ce plan, je crois que depuis hier 28 janvier 2015 que nous sommes sur le terrain, nous avons aperçu que les projets financés sont vraiment porteurs de croissance. Le second objectif est de savoir si le concept de prospérité partagée si cher au Chef de l’Etat est une réalité sur le terrain. Ici aussi, nous avons vu qu’à travers la mobilisation des ressources dans l’exécution de ce programme de finance islamique, beaucoup de jeunes et de femmes ont été impactés. Mieux, leur vie a changé et ceci apporte la preuve que la prospérité partagée n’est pas un vain mot. Le 3è objectif du gouvernement est de donner espoir à la jeunesse à travers les interventions du Fnm. Sur ce plan, nous avons constaté que le programme suscite beaucoup d’espoir auprès de la jeunesse à l’image de M. Assokou Patrick que nous avons rencontré à Bohicon et qui à pu développer ses activités de formation en maintenance informatique et graphisme. Aujourd’hui, la jeunesse doit savoir qu’à travers le développement de ses activités, qu’elle doit participer au développement de sa localité. Ce 4è objectif visé a été atteint car tous les projets que nous avons financés ont été conduits par les jeunes et certains ont fait part de l’amélioration qu’ils ont notée au niveau de leur chiffre d’affaires. Lorsqu’on prend l’exemple du projet piscicole visité à Athiémé, vous avez constaté avec moi qu’en deux opérations, les gens ont fait une recette de 700.000 F Cfa. A Adja-Ouèrè, vous avez entendu le bilan de sa production en 2013 du sieur Ahouandjinou Koumagbèmèdé, producteur d’aulacode. Rien que pour cette année, il a vendu pour 3.362.950 F Cfa. Si ce n’est l’apparition de la fièvre Ebola, ce bilan n’aurait pas chuté à 2.489.000 F Cfa en 2014. C’est dire qu’il y a vraiment du potentiel. En tout, nous avons pu constater que les bénéficiaires de notre appui dans la cadre de finance participative ont non seulement développé leurs activités, mais aussi et surtout, ils ont impacté leur localité puisque des emplois (permanents et saisonniers) ont été créés. Le 5è élément pour nous, est de pouvoir tirer les grandes leçons de cette expérience. En sortant de nos bureaux climatisés pour être sur le terrain, nous avons pu toucher du bout du doigt les réalités pour surtout savoir les défis à relever. Et en ce qui concerne ces défis, je dois dire qu’il y en a deux. Le premier a rapport au cadre règlementaire de la mise en œuvre de la finance participative. Jusque-là, la finance participative n’entre pas totalement dans le cadre règlementaire défini par la Banque centrale. Si un accord a été obtenu entre la Bceao et la Bid pour intégrer ce mode de financement, cela n’est pas encore une réalité. Il faut donc continuer à se battre auprès des autorités pour intégrer cela. Le second défi est lié aux aspects comptabilisation des opérations et renforcement des capacités. Tout le long de notre périple, les promoteurs ont toujours sollicité les appuis du Fnm, les appuis des Institutions de microfinance…pour mener à bien leurs activités. Les questions de débouchés ont été évoquées. Certaines questions liées au virus Ebola et Lassa ont été soulevées notamment par les promoteurs qui ont choisi l’élevage et la commercialisation des rongeurs (Lapin et Aulacode). Tous ces défis restent au cœur des grandes préoccupations du Fnm. Sur ces aspects, je crois que la Bid avec laquelle nous avons signé cet accord de partenariat pour le financement des micros et très petites entreprises dans une démarche de partage de risques et de bénéfices a prévu le volet renforcement des capacités, surtout des bénéficiaires. Ce volet renforcement de capacités sera une réalité d’ici quelques jours. L’aspect comptabilisation des opérations trouvera aussi une solution d’ici un ou deux mois au plus et des sessions de formations seront organisées au profit de l’ensemble des Sfd partenaires intervenant dans ce programme. La mission ne va pas s’arrêter dans le Mono, le Zou et le Plateau. Elle va se poursuivre dans les autres départements pour permettre au peuple béninois de voir tout ce qui se réalise à travers la mise en œuvre de ce programme cher au Président Boni Yayi… »

Propos recueillis par Affissou Anonrin



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