Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Afrique
Article



 Titrologie



Adjinakou N° du 3/12/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Afrique

Sommet de l’Union Africaine L’UA propose de nouvelles taxes pour être moins dépendante financièrement
Publié le lundi 2 fevrier 2015   |  Adjinakou


Ouverture
© Reuters par Tiksa Negeri
Ouverture du 22e Sommet de l’UA, à Addis Abeba, Ethiopie, le 30 janvier 2015


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les chefs d’Etat de l’Union africaine ont adopté le principe d’une taxe sur les billets d’avion, nuits d’hôtels et SMS pour réduire la dépendance financière de l’UA, financée à 72% par les donateurs étrangers, Etats-Unis et Union européenne en tête.
Les dirigeants, qui étaient réunis vendredi et samedi en sommet à Addis Abeba, ont toutefois laissé à chaque Etat membre de l’organisation panafricaine la possibilité d’appliquer la mesure à leur gré.

"Plus de 70% de notre budget vient de l’extérieur. Ce n’est pas tenable !", a lancé samedi soir le nouveau président en exercice de l’Union, le président zimbabwéen Robert Mugabe.

L’UA ne finance elle-même que 28% des 522 millions de dollars de son budget de fonctionnement, auxquels s’ajoutent 750 millions de dollars pour les opérations de maintien de la paix, prévus en 2015. Le reste est payé par les donateurs, parmi lesquels l’UE, les Etats-Unis, la Banque mondiale, la Chine et la Turquie.

2 dollars par nuit d’hôtel, 10 dollars par billet d’avion

Pour réduire sa dépendance financière, l’organisation panafricaine propose aux 54 Etats membres de mettre en œuvre une taxe de 2 dollars sur les nuits d’hôtels et de 10 dollars sur les billets d’avion pour les vols en partance ou à destination de l’Afrique. Ces mesures permettraient de lever 730 millions de dollars par an.

Une taxe additionnelle de 0,005 dollar par SMS échangé sur le continent rapporterait 1,6 milliard de dollars par an.

De quoi largement mettre à l’abri l’UA des aléas budgétaires des donateurs et des turbulences économiques que traversent la Libye et l’Egypte, deux des plus gros contributeurs au budget de l’organisation parmi ses membres.

Objectif 65 %

L’objectif affiché de l’UA est de financer 65% de ses dépenses dans un délai de cinq ans à partir de 2016.

"Nous devons pouvoir prendre des décisions librement. En cas d’urgence comme Ebola, nous devons avoir les moyens d’intervenir rapidement sans attendre les financements étrangers", estime Francine Muyumba, présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse, un organe de l’UA.
"L’argent des donateurs s’accompagne toujours de conditions à remplir".

L’UA laisse toutefois aux pays le choix d’appliquer ou non tout ou partie de ces taxes, à condition de respecter un nouveau barème de contributions revu à la hausse en fonction du PIB de chaque pays. Car ces mesures proposées par l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo en mai 2013 ne font pas l’unanimité: plusieurs pays estiment que ces taxes pèsent injustement sur le secteur du tourisme, alors que les industries pétrolière et minière sont épargnées.

 Commentaires