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Elections présidentielles: 2016 comme 2011 ?
Publié le mercredi 4 fevrier 2015  |  Autre presse




En 2016, les Béninois iront aux urnes pour élire un nouveau président à la tête de leur pays. Sur le terrain, les états-majors des partis politiques s’activent. Avec particularité, la mouvance présidentielle se distingue des autres forces politiques, par l’ampleur des moyens qu’elle déploie pour occuper le terrain politique. Marches, promesses de tous genres, lancements et inaugurations tous azimuts, toutes les gâchettes semblent avoir été mises à profit pour dominer sur l’étendue du territoire national. Cette avalanche d’actes politiques à l’orée de 2016, fait penser aux circonstances dans lesquelles est intervenu l’historique K.-O. de 2011.

Les tractations ont commencé dans les états-majors politiques. La perspective de la présidentielle de 2016 fait bouger. Mais il est à noter que toutes les forces politiques ne bougent pas de la même manière. La mouvance politique s’illustre en effet, par les importants moyens qu’elle déploie pour occuper le terrain politique. Meetings politiques, marches de soutien et de remerciement au Chef de l’Etat, promesses de tous genres, lancements et inaugurations d’infrastructures…, rien ne semble avoir été oublié. Chaque week-end est le théâtre de plusieurs activités politiques dans les différentes communes du pays. Maires et élus locaux, autorités morales et religieuses des diverses contrées du pays, députés à l’Assemblée Nationale, Ministres dans le gouvernement…sont mis à contribution pour élever le sens et l’importance des activités politiques. A contrario, du côté de l’opposition politique, l’on semble plus ou moins timoré. Les initiatives sont timides et parfois viennent avec une fréquence qui est très loin d’égaler celle de la mouvance présidentielle. Si certaines communes semblent dans une certaine mesure occuper politiquement, d’autres, notamment celles situées dans le centre et dans les régions septentrionales sont quasiment délaissées. Seules quelques actions parcellaires et presque insignifiantes y sont menées.
En résumé, on note une intense activité politique de la mouvance sur le terrain alors que l’opposition semble quelque peu fatiguée et résignée. Quelques conférences de presse, déclarations de presse, manifestations politiques qui n’ont rien avoir avec l’occupation quasi hebdomadaire du terrain politique enclenchée par la mouvance.
En plus, certaines promesses comme celles relatives au remboursement des spoliés de l’affaire ICC service et consorts sont de retour. De la démagogie ? En tout cas, un processus est annoncé urbi et orbi pour enclencher le remboursement qui depuis la réélection de Boni YAYI n’a jamais démarré. Aussi le gouvernement et toute la famille politique de Boni YAYI donnent une importance particulière aux lancements et inaugurations de tous genres. On fait miroiter aux populations de multiples projets dont la réalisation peut s’étendre au de-là de 2016.
Tous les moyens, sans exception, sont employés par la mouvance pour s’imposer à la présidentielle de 2016. Certes Boni YAYI ne sera et d’ailleurs ne peut plus être candidat en 2016, mais la stratégie pour préparer sa succession avec efficacité paraît déjà bien en place. S’il est avéré qu’une bonne partie de l’opinion s’est détournée du régime avec le temps, celle-ci fait-elle vraiment le poids dans le cadre de la présidentielle de 2016 ? Plusieurs affaires et autres dossiers de scandales ont été brandis par l’opposition en 2011 lors des campagnes électorales, mais ceux-ci n’ont pu empêcher le K.-O. survenu au terme du premier tour de l’élection présidentielle de 2011. L’opposition en conséquence, ne doit pas se croire en bonne position parce que Boni YAYI serait partant. Procéder de la sorte, c’est laisser la voie libre à l’essor de la stratégie « Après nous, c’est nous ».



M.B.D
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