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Adjinakou N° 2260 du 8/7/2013

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Elections consulaires: Le cafouillage continue à la Ccib (Le scrutin reporté sine die pour défaut de consensus)
Publié le mardi 9 juillet 2013   |  Adjinakou


Me
© Autre presse par DR
Me Marie Elise Gbèdo, ministre de l’industrie, du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises


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Les élections consulaires à la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin(Ccib) prévues pour dimanche dernier n'ont pas pu se tenir. Entre autres raisons évoquées, il y a que le Chef de l'Etat n'a pas encore signé le décret convoquant le corps électoral. A cela, il faut ajouter la nouvelle saisine de la Cour suprême par le Collège des associations et groupements professionnels des opérateurs économiques. Comme on peut le constater, le cafouillage règne toujours dans le processus de l'organisation des élections à la Ccib au grand désarroi des opérateurs économiques qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Et de deux pour l'organisation ratée des élections à la Ccib. Programmées puis reportées sine die, les élections consulaires à la Ccib se font attendre. Plus de cinq(05) mois après, le Chef de l'Etat n'est pas encore parvenu à s'échapper du lobby des opérateurs économiques pour ordonner enfin la date de la tenue de ces élections consulaires afin de doter notre pays d'une chambre consulaire. En principe, c'était au mois de janvier 2013 que les élections consulaires devraient avoir lieu. Mais, à la dernière minute, le Conseil des ministres a décidé de reporter ces élections pour diverses raisons. Entre temps, le ministère de l'Industrie, du commerce et des petites et moyennes entreprises chargé de l'organisation de ces élections a changé de main. Sofiath Onifadé Baba-Moussa a cédé son fauteuil à Me Marie-Elise Gbèdo qui peine à concilier les parties. Depuis lors, la crise s'est aggravée entre Me Gbèdo et certains opérateurs économiques qui dénoncent les nombreuses irrégularités qui ont émaillé la liste électorale de même que le bourrage et le remplissage par des noms d'opérateurs économiques fictifs. N'ayant pas une oreille attentive du côté du gouvernement, les associations et groupements professionnels des opérateurs économiques ont saisi la Cour suprême. Les plaintes se sont multipliées si bien que la crise a atteint son paroxysme. C'est alors que le Chef de l'Etat a reçu en audience les différents protagonistes afin de trouver une porte de sortie. On en était là quand la décision de la Cour suprême est tombée. En effet, cette haute juridiction a rendu un arrêt qui annule la liste électorale consulaire et ordonne la reprise du processus électoral à la Ccib.


Gbèdo refuse de reculer
Le ministre de l'Industrie et du commerce, au lieu de se conformer à la décision de la Cour suprême, a préféré poursuivre le processus malgré les récriminations des opérateurs économiques. Ce faisant, Me Gbèdo engage un bras de fer avec les opérateurs économiques. C'est ainsi qu'elle a mis sur pied un comité qui s'est chargé d'apurer et de mettre à jour la liste électorale devant servir aux élections consulaires ; un nouveau président de la Commission électorale consulaire a pris fonction. Cette situation n'est pas du goût des opérateurs économiques qui crient au scandale et à la violation d'une décision de justice. Au lieu donc d'écouter les uns et les autres, Me Marie-Elise Gbèdo a avancé tête baissée tenant absolument à conduire à son terme le processus décrié par les opérateurs économiques. Malheureusement, les conséquences sont là : les élections prévues pour se tenir le dimanche 07 juillet 2013 n'ont pas une fois encore pu avoir lieu.


Encore du chemin
Des sources dignes de foi indiquent que la principale cause de ce énième report est liée au bras de fer qui se poursuit entre les deux camps qui composent les opérateurs économiques. De même, le gouvernement n'a pas su être au dessus de la mêlée. Cette situation a amené le Collège des associations et groupements professionnels des opérateurs économiques à saisir à nouveau la Cour suprême. Une saisine à travers laquelle ce Collège dénonce les organisateurs de ces élections par rapport au non-respect de la décision de la haute juridiction qui exige la reprise de tout le processus électoral. Ce Collège réclame, conformément aux textes en vigueur, des représentants à chaque niveau de la Commission électorale pour vérifier la transparence du processus. De plus, les mêmes sources ajoutent que le Chef de l'Etat n'a pas signé le décret devant convoquer le corps électoral.

Ce qui devrait en principe être fait 30 jours avant le jour du scrutin. La confusion et les nombreux dysfonctionnements dénoncés n'ont certainement pas permis au président de la République de donner son feu vert à cette élection. Comme on peut le constater, la polémique autour de l'organisation des élections n'est pas encore terminée au grand dam des opérateurs économiques qui attendent désespérément depuis deux(02) ans de se doter enfin d'une chambre consulaire. C'est presque sûr que le calendrier électoral de la Commission électorale consulaire sera revu et une autre date sera à nouveau retenue. En attendant, le Chef de l'Etat aurait instruit le président du Conseil économique et social(Ces) et le Secrétaire général de la Présidence pour qu'ils trouvent, en commun accord avec les différents protagonistes, un terrain d'entente pour qu'enfin le Bénin puisse avoir des élus consulaires dignes du nom et acceptés de tous.

Edgar Gnimavo

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