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L’état de la justice et la perception des justiciables au Benin: évaluer les performances du piliers de la démocratie
Publié le vendredi 6 fevrier 2015  |  La Nation
Justice:
© Autre presse par DR
Justice: installation de nouveaux juges Cedeao




Dans le cadre du projet, Observatoire de la justice au Bénin, le Centre Afrika Obota (CAO), avec l’appui du CREDIJ et de DHPD-ONG a organisé, hier jeudi 5 février à Cotonou, un atelier de validation du rapport 2014 sur l’état de la justice et la perception des justiciables. En présence de Justin Sèmassousi, secrétaire national du CAO chargé de l’Administration et d’Arsène K. Capo-Chichi, président de l’Observatoire, Régina Anagonou Loko, a ouvert l’atelier au nom du ministre de la Justice.

«La justice est un pilier clé de la démocratie et il importe d’évaluer de temps en temps ses performances.», a déclaré Justin Sèmassousi, secrétaire national du CAO chargé de l’Administration à l’ouverture de l’atelier de validation. Pour lui, cette évaluation vise deux objectifs : attirer l’attention de tous les acteurs sur ce qui est moins bon afin de susciter des actions pour des améliorations d’une part et faire ressortir ce qui est bien pour encourager et honorer les acteurs à divers niveaux. «Notre justice n’est pas encore à l’abri de tous les dysfonctionnements que nous avions déplorés dans le précédent rapport et que nous continuons de déplorer», a fait remarquer Justin Sèmassousi, avant de relever cependant certains points d’amélioration à mettre à l’actif des acteurs du secteur.

Comptant sur l’engagement des participants pour la continuité dans la production des rapports, le secrétaire national du CAO les a rassurés que d’autres suivront, s’ils sont déterminés à apporter leurs diverses contributions. C’est pourquoi, il les a exhortés à faire preuve de disponibilité pour une contribution active aux travaux. «Nous n’avons point de doute sur vos capacités à faire des propositions constructives pour l’amélioration de ce document, eu égard à vos nombreuses expériences et expertises», a-t-il indiqué.
Ainsi, avec la même assurance, Arsène Capo-Chichi, président de l’Observatoire a souligné l’impact que la justice a sur les relations interpersonnelles et sur les activités économiques des populations.
«Pour être crédibles, nos juridictions doivent non seulement être promptes dans leurs fonctionnements, mais elles doivent, entre autres, garantir impartialité et indépendance», a observé le président de l’Observatoire en indiquant la voie à emprunter pour que l’institution conduise à bon terme la mission dont elle est INVESTIE.

Il s’agit pour l’Observatoire de s’investir dans de minutieuses investigations périodiques au niveau des acteurs, des justiciables et plus largement auprès des populations. Ce qui permettra d’identifier les vrais problèmes qui se posent à la justice béninoise, les assortir d’analyses idoines d’une part et de produire un plaidoyer pour que de pertinentes solutions aux difficultés d’accès au juge et au bon fonctionnement de la justice béninoise soit appliquée d’autre part. Ainsi, les explorations du rapport 2014, le 2e du genre renferment des éléments concentrés sur le niveau de prise en compte par les juridictions des innovations dont sont porteurs les trois codes promulgués ces dernières années pour mettre fin au reproche de vétusté si souvent fait aux lois et procédures en vigueur.

«Le rapport 2014 nous fournit de pertinents enseignements sur la performance et les déboires de nos juridictions par rapport à ces innovations dont l’application effective comptera dans le rang qu’occupera notre pays dans la prochaine évaluation du Doing Businness», estime Arsène Capo-Chichi.
Malgré ces innovations et les INVESTISSEMENTS faits dans le secteur de la justice avec l’appui des PTF, a averti Régina Anagonou Loko, représentant le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, des défis restent à relever pour une justice réellement au service du peuple. Elle est consciente qu’au regard des recommandations de ce rapport, il faut réfléchir afin d’apporter davantage de satisfaction aux préoccupations des consommateurs des services de la justice.

«Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour accompagner ce creuset et mettra en œuvre dans la mesure de ses possibilités, les recommandations qui seront formulées dans les différents rapports de l’Observatoire», s’est engagée Régina Anagonou Loko, lançant officiellement l’atelier de validation qui a réuni magistrats, avocats, greffiers et bien d’autres acteurs s’intéressant aux questions de justice.

Didier Pascal DOGUE
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