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Akpro-Missérété : le TPIR s’inquiète pour la sécurité de ses prisonniers
Publié le lundi 9 fevrier 2015  |  24 heures au Bénin
Akpro-Missérété
© Autre presse par DR
Akpro-Missérété : le TPIR s’inquiète pour la sécurité de ses prisonniers




L’évasion spectaculaire du sieur Cossi Alofa de la prison civile d’Akpro-Missérété (située à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Cotonou), relance le débat sur l’assassinat de Pierre Urbain Dangnivo. Mais au-delà des frontières nationales, cette évasion ne rassure pas le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) qui y a transféré des condamnés du génocide de 1994.

L’évasion, il y a quelques jours, du présumé assassin de Pierre Urbain Dangnivo, fonctionnaire du ministère des finances et de l’économie, continue d’alimenter les conversations au Bénin. Des doutes planent sur la facilité avec laquelle ce détenu a pu disparaître dans la nature sans laisser de traces, alors que son dossier doit s’ouvrir bientôt à la Cour d’assises.
La maison pénitentiaire était pourtant reconnue comme la mieux sécurisée du Bénin. Construite en 2007 sur financement de la Cour Pénale Internationale, la prison civile d’Akpro-Missérété a une capacité de 1000 détenus. Cet établissement de haute sécurité abrite plus de 500 condamnés dont 8 du TPIR.
Il est ceinturé par des murs élevés dont l’espace aérien est largement ouvert et capable de recevoir même un hélicoptère sur sa cour intérieure. Des dizaines de gendarmes et de militaires assurent la sécurité de la prison.
Arrêté en 2010 pour l’assassinat du sieur Dangnivo, Cossi Alofa a été gardé quelques mois à la prison civile de Cotonou avant d’être transféré à Akpro-Missérété où il a passé quatre ans.
Mais on ne comprend pas pourquoi malgré ce dispositif sécuritaire exceptionnel, le sieur Alofa a pu s’évader facilement à l’aide d’une corde.

A qui profite l’évasion ?


Pour le syndicaliste Pascal Todjinou, « on a organisé l’évasion ». « En réalité, on a simulé des choses pour aller mettre quelqu’un en prison et, par la suite, on s’est organisé pour le faire partir. (…) cela veut dire que c’est organiser de main de maître. C’est dommage ! », a-t-il déploré sur Océan fm.
Son collègue Laurent Mètognon est aussi du même avis : « Qu’on nous dise aujourd’hui qu’il s’est évadé de la prison la plus sécurisée au Bénin, pour ne pas dire en Afrique, il y a anguille sous roche. C’est la Cpi qui a financé la construction de cette prison avec toutes les normes d’une prison sécurisée. Alofa, s’évader de cette prison me paraît déjà quelque chose de suspect et de bizarre. »
« Lorsque j’ai écouté le Procureur général, il disait qu’il restait un témoin très important qu’on n’a pas encore pris. Nous avions dit que dans ce cas, il faut très vite retrouver ce témoin pour qu’on sache de quoi il s’agit. Si Alofa a commencé par bavarder en prison pour que le 3 février dernier, il s’évade, je crois qu’il revient à la sécurité de notre pays, au ministère de l’Intérieur, au Président de la République et à tous ceux qui doivent pouvoir faire cette recherche de nous retrouver Alofa », a déclaré Métognon sur la même chaîne.
Après l’évasion du détenu, le Gouvernement n’a pas tardé à prendre des sanctions à l’encontre du personnel de la prison.
« Tout le personnel de cette prison a été gardé pour des mesures disciplinaires et aussi pour les nécessités d’enquête. Une commission d’enquête a été mise sur pied et tout le personnel a été remplacé », a déclaré le ministre de la justice Valentin Djènontin Agossou, au cours d’un point de presse, vendredi dernier à Cotonou.
Le ministre soupçonne « une forte présomption d’une complicité interne ». « Des instructions fermes ont été données à la gendarmerie et à la commission mise en place pour que dans les 48 ou 72 heures, toutes les diligences soient faites pour clarifier cette situation », a précisé Valentin Djènontin.
Pour le moment, il est difficile de dire si Alofa, l’homme le plus recherché actuellement au Bénin, est encore en vie sur le territoire national.
Pour certains citoyens, le fugitif pourrait commettre d’autres crimes s’il n’est pas rattrapé à temps.
L’évasion d’Alofa pourrait inciter d’autres détenus à vouloir s’évader, surtout les condamnés à mort.
Et c’est là où le TPIR aussi a des raisons de craindre pour la sécurité de ses ‘’prisonniers de luxe’’.

Ignace FANOU/Le Grand Matin
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