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Invité sur l’émission Zone Franche de Canal 3 : Jean Panti évoque les innovations du Fnm
Publié le lundi 9 fevrier 2015  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Le Directeur du Fonds national de la microfinance, Jean Panti




Le Directeur du Fonds national de la micro-finance était sur l’émission Zone Franche de Canal 3 ce dimanche 08 février 2015 pour parler des différents programmes de micro-crédits mis en oeuvre par le Fnm notamment la micro-assurance.

Dans son intervention, le Dg/Fnm, Jean Panti a fait savoir que le programme de micro-assurance est un projet mis en oeuvre pour permettre à l’institution d’avoir la garantie de remboursement des fonds auprès des bénéficiaires quelle que soit la situation. En effet, plusieurs bénéficiaires de micro-crédits décèdent sans honorer leur engagement vis-à-vis du Fnm et ceci constitue un handicap pour la poursuite du programme. Alors, il fallait trouver un mécanisme pour que les fonds soient récupérés même en cas de décès. C’est ainsi qu’après plusieurs séances de concertation avec un panel d’experts en micro finance et en assurance, le programme de la micro-assurance a été mis sur pied. D’un coût global de 15 milliards financé à hauteur de 10 milliards par la Boa Bénin et de 5 milliards par l’Etat béninois, ce programme permettra, selon Jean Panti, d’impacter directement 200 000 Béninois. Expliquant le programme, il a confié que les bénéficiaires de micro-crédits sont désormais appelés à souscrire auprès des deux compagnies d’assurance retenues pour accompagner le projet notamment Africaine vie et Nsia Vie. Pour lui, c’est une innovation bien pensée qui offre deux types de garantie à savoir une garantie principale qui consiste, pour les compagnies d’assurance, à rembourser les crédits du bénéficiaire même en cas de décès de ce dernier puis une garantie accessoire obligeant les compagnies à payer également des frais funéraires aux familles éplorées. De même, il est prévu une rencontre du Fnm avec les compagnies d’assurance chaque deux ans pour faire le point et dégager un solde dont 40% reviendrait au Fonds national de la micro-finance. Aux dires du Dg/Fnm, ces compagnies font confiance à l’institution en raison de sa crédibilité et surtout de celle du programme qui constitue un modèle dans l’espace Uemoa. Si les contre-performances qui jalonnent la mise en oeuvre du programme restent des cas de décès, de malades et une mauvaise utilisation des fonds par certains bénéficiaires, Jean Panti s’est réjoui du Ramu, une initiative du gouvernement qui vient soulager le Fnm quant aux remboursements des cas de malades. Le programme de micro-crédits aurait impacté depuis 2007 plus de 2 millions de béninois avec un taux de remboursement estimé à plus de 99%. « J’estime que c’est une performance qu’il faut reconnaitre et saluer » s’est-il réjoui.

La finance participative, la finance conventionnelle : d’autres innovations du Fnm…

La micro-finance participative est un programme financé par la Banque islamique de développement et qui exige des bénéficiaires des actes conformes à l’éthique. Financé à hauteur de 1milliard 249 millions répartis à cinq institutions de micro-finance, ce programme a déjà impacté 961 promoteurs à travers le financement de 181 projets. Quant à la finance conventionnelle, le Dg Jean Panti a déclaré qu’elle exige une transparence et une tangibilité des opérations et les fonds sont remboursés avec un taux d’intérêt tandis qu’avec la finance participative, aucun intérêt n’est exigé.

Le financement des activités agricoles en milieu rural (Faar)…

Aux dires de Jean Panti, les besoins en financement sont énormes dans le secteur agricole notamment le coton et l’agrobusiness et le Fnm a jugé utile d’apporter sa contribution en mettant en place le Faar qui est un crédit d’investissement agricole destiné à la production, la récole et la distribution des produits sur le marché. Soulignons que plus de 27 milliards ont été injectés déjà dans ce programme. « Le système financier est réticent à ce secteur en raison des risques et de manque de financement adapté aux réalités du secteur » a-t-il laissé entendre.

Que deviennent les Clcam et Fececam ?

A la question de savoir si le Fnm n’est pas en train de s’investir pour une mort programmée des caisses locales de crédits agricoles mutuels, Jean Panti a confié que l’institution travaille toujours en étroite collaboration avec ces dernières. « Nous mettons les moyens financiers à leur disposition pour impacter plus de Béninois afin d’assurer le développement local, une forte croissance économique » a-t-il clarifié.

Bientôt l’inauguration du siège du Fnm…

Après avoir démontré que la présentation des voeux des bénéficiaires de micro-crédits au Chef de l’Etat n’est pas une démarche politique, le Dg/ Fnm, Jean Panti a annoncé l’inauguration, dans quelques mois, du siège de l’institution en vue de sa pérennité et pour plus de performance. Il a ensuite rassuré les bénéficiaires que le Fnm travaillera toujours en vue d’une professionnalisation et de l’assainissement du secteur de la micro-finance pour e développement du Bénin.

Aziz BADAROU
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