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Peut-on s’évader de la prison de Missérété ?
Publié le mardi 10 fevrier 2015  |  Le Matinal




Depuis l’annonce de l’évasion du présumé assassin de Urbain Dangnivo, Codjo Alofa arrêté à Womey en 2010, l’opinion reste jusque-là sceptique. La plupart des pensionnaires actuels et anciens de cette prison réfutent la thèse d’une évasion par escalade du mur de l’établissement pénitencier.

Réputée maison d’arrêt répondant aux normes internationales de sécurité, la prison civile de Missérété est devenue depuis quelques jours, la risée de l’opinion publique nationale et internationale. Haut de 12 à 15 mètres selon les uns et les autres, le mûr extérieur de la prison donne du tournis ne serait-ce qu’à jeter un regard du bas vers le sommet. Mais l’évasion du présumé assassin de Urbain Dangnivo, Codjo Alofa alimente la polémique sur l’infranchissable clôture. Désormais, l’on s’interroge sur la sécurité de cette maison d’arrêt. Ainsi, la thèse de l’évasion du féticheur Codjo Alofa par-dessus le mur ne serait pas fondée eu égard au système sécuritaire de cette maison d’arrêt. Il s’agit plutôt, selon les investigations, d’un plan savamment orchestré pour sortir ce présumé assassin de Dangnivo, parce qu’il aurait menacé de faire des révélations. En effet, selon les détenus, il est quasiment impossible de prendre par le mur pour s’évader. Mieux, selon nos sources un dispositif en fils électriques s’étale sur la partie supérieure des murs pour électrocuter tout candidat à l’évasion. C’est pourquoi beaucoup s’interrogent sur la thèse d’une évasion par escalade du mur. Il suffit de ne pas mettre les fils électriques installés le long des murs. On ne saurait s’évader par escalade du mur sans qu’il n’y ait une complicité des dirigeants. Car, en réalité, des agents de sécurité, près de huit, circulent la plupart du temps dans la nuit pour quadriller la zone. Ils s’interrogent alors sur l’innocence des agents qui assuraient la garde cette nuit du 3 février. Ceux-ci n’étaient qu’au nombre de trois, à raison de deux gendarmes et un militaire. Même les populations abordées réfutent la thèse d’une évasion et déclarent que c’est pour la première fois qu’elles apprennent qu’un détenu a escaladé le mur pour s’évader.

Une commission d’enquête pour écouter l’administration pénitentiaire

Depuis que cette affaire a éclaté, point de repos pour les responsables de l’administration pénitentiaire d’Akpro-Missérété. Ils sont écoutés par une commission d’enquête à la Direction générale de la gendarmerie. Tous les chefs hiérarchiques sont mobilisés pour la cause. Tout le monde se demande comment ce présumé assassin a pu s’évader de la prison. Que s’est-il passé réellement ? Qui l’aurait aidé à s’évader ? Pour le moment, la commission continue de s’interroger sur les déclarations des dirigeants de cette prison.

Thobias G. Rufino

(Br Ouémé-Plateau)

La mort du Kamikaze

La situation qui prévaut à Akpro-Missrété intéresse plus d’un. Beaucoup continuent de s’interroger sur comment un prisonnier a pu s’échapper d’une prison construite sous l’égide des Nations-unies. C’est l’une des prisons les plus sécurisées du Bénin. Et c’est à juste titre qu’un organisme international s’est intéressé au sujet. Une enquête parallèle a été menée et les conclusions ont établi qu’il ne peut pas avoir de fuite ou d’évasion. Le prisonnier que l’on recherche aujourd’hui aurait été exécuté. Cette thèse est soutenue avec de troublantes révélations. En effet, ceux qui ont été commis pour accomplir la sale besogne ont fait de poignantes confidences. Ces révélations confirment ce que beaucoup pensent. C’est-à-dire que le prisonnier qui menaçait de faire des révélations doit avoir été exécuté. A qui peut profiter le double crime ? Dangnivo étant le premier.

JCK

De nouvelles nominations à la tête de la prison civile de Missérété

Alors que la hiérarchie de la Gendarmerie nationale se montre intraitable à l’égard de tout le personnel de sécurité à la prison civile d’Akpro-Missérété au moment de la prétendue évasion de Codjo Alofa, elle procède déjà au remplacement des responsables. L’ancien gardien-chef, mis aux arrêts de rigueur dans un simulacre de punition, passe à la trappe au profit d’un homme qui connaît bien l’établissement pénitencier. Ainsi, l’adjudant Lokonon est nommé gardien-chef et retrouve ses anciens pensionnaires, au détriment des détenus de la prison civile de Porto-Novo, où il officiait jusque-là. De même, un autre régisseur s’installe dans de nouvelles fonctions à la prison civile d’Akpro-Missérété. Le vent qui souffle a déjà tout balayé sur son passage. Du régisseur au dernier gendarme, toute l’équipe a été remplacée et subit les rigueurs de la loi, selon la pratique militaire. Seulement, tout cela ressemble parfaitement à une mystification. Quoi qu’on dise, tout est planifié dans cette affaire et les punitions infligées aux agents ne sauraient se transformer en une éponge magique pour effacer de la tête des Béninois, ce dont ils sont convaincus.
FN
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